vendredi 28 mai 2010

Secondo protocollo: rapport sur la collusion entre les ONG et le Hamas à Gaza

"Les ONG, les organismes internationaux et les associations ne font rien pour empêcher le Hamas de contrôler le flux et la distribution des aides humanitaires et même, dans certains cas se montrent plutôt complaisantes en cédant volontairement au groupe terroriste le contrôle des aides en échange de l’autorisation de pouvoir rester dans la bande de Gaza comme «présence passive»."

A notre connaissance aucun média n'a consacré un article à cet important rapport.

Voir également: Gaza: rapport italien sur la collusion entre le Hamas et les ONG

Secondo protocollo
Unconventional defenders of Human Rights
Italie – Royaume Uni – Israël
Rapport Gaza 2010 (traduction française) [version PDF]

Objectif du rapport :
1. Lever le voile autour du silence qui entoure ce qui se passe dans la bande de Gaza et en particulier, sur la gestion du pouvoir du Hamas.
2. Vérifier le mécanisme des aides humanitaires et comment opèrent les nombreuses ONG, organisations et associations présentes dans la bande Gaza à travers le témoignage des habitants de la bande de Gaza qui en sont sortis et de certaines ONG qui travaillent dans la bande.


Avertissement :
Le présent rapport est diffusé dans une forme non intégrale (résumé) et à l’exclusion de certaines informations confidentielles et réservées à la compétence exclusive des Nations Unies de l’Union Européenne et des pays donateurs. Les noms des ONG et des acteurs impliqués sont volontairement omis et cités uniquement aux organismes compétents.

Division en secteurs :
Dans le but d’une analyse plus fine, ce rapport divise la bande de Gaza en trois secteurs : le secteur Nord (pages 2 et 3), le secteur Central (pages 3 et 4) et le secteur Sud (pages 4 et 5).

Les sources du rapport :
Le rapport est établi en utilisant exclusivement les témoignages de résidents à l’intérieur de la bande de Gaza, de certaines ONG qui opèrent dans la bande de Gaza et d’organisations internationales.
Chaque témoignage a été scrupuleusement vérifié.

Noms des témoins :
Les noms des témoins, des ONG et des organisations internationales ne sont pas mentionnés pour d’évidentes raisons de sécurité. Ces noms toutefois sont mentionnés dans le rapport complet adressé aux Nations Unies, à l’Union Européenne et aux pays donateurs.
Pages 2 et 3 – Secteur Nord
Pages 3 et 4 – Secteur Central
Pages 4 et 5 – Secteur Sud
Pages 5 et 6 - Conclusions
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Secteur nord – résumé (du col d’Erez jusqu’à Gaza City)

Situation humanitaire :
C’est la zone où est concentrée la majeure partie de la population (total : 1.551.859 selon les données de l’ONU en 2009). C’est donc dans cette zone que l’activité des agences humanitaires internationales et des ONG est majoritairement présente.

Un récent relevé des Nations Unies a recensé dans ce secteur 298 ONG et associations qui conduisent des projets de première urgence et seulement 19 qui ont des projets de développements. Ce déséquilibre provoque une situation humanitaire de première urgence constante et conditionne tant le développement de ce secteur que la sortie de la situation d’urgence. Toutes les aides humanitaires sont directement ou indirectement sous le contrôle du Hamas et ceci provoque un fort ralentissement dans la distribution des biens de première nécessité qui n’est pas faite comme cela devrait l’être, par les ONG, mais directement par du personnel du Hamas. Durant l’année 2009, 5300 camions d’aides humanitaires sont entrés dans la bande de Gaza contre seulement 606 en 2008, ce qui représente une augmentation de 900 % (selon l’ONU et l’Armée israélienne). Plus de 85 % de ces arrivages étaient destinés à ce secteur. Malgré cette incroyable augmentation d’arrivée d’aide humanitaire, la situation humanitaire et sanitaire reste dramatique. Selon divers témoignages de résidents à Gaza, cette situation est imputable au fait que les aides ne sont pas effectivement distribuées mais très souvent finissent par être vendues par les personnes du Hamas. La situation d’extrême pauvreté dans laquelle se trouve la population ne permet pas aux familles de faire l’acquisition de biens de première nécessité, c’est pourquoi la situation humanitaire reste gravissime malgré la forte augmentation des aides enregistrées en 2009. Les ONG, les organisations internationales et les associations présentes à Gaza normalement responsables de la distribution des aides humanitaires et du matériel d’aide ne s’opposent pas à la séquestration des aides de la part du Hamas. Dans certains cas ceci est dû au fait que le groupe terroriste oblige les ONG les agences internationales et les associations à lui consigner le matériel, tandis que dans d’autre cas la pénurie de personnel des organisations humanitaires déléguées à la distribution ne permet pas d’assurer directement cette distribution. Celles-ci acceptent donc les impositions du groupe terroriste en déléguant les distributions aux hommes du Hamas. Des témoins racontent aussi que lorsqu’ils se sont adressés directement aux organisations humanitaires pour recevoir les biens de première nécessité qui leur étaient destinés ont leur à dit de s’adresser directement aux hommes du Hamas. Plusieurs fois le Hamas a nié avoir ses propres dépôts d’aide humanitaires et a nié que les organisations humanitaires les leur avaient consignés. Dans d’autres cas seul une quantité limitée des biens de première nécessité (équivalent à environ 15 % de ce qui était prévu sur la base des calculs faits sur les tonnes d’aide apportées par rapport aux nombres d’habitants) cette aide n’a donc pas répondu aux besoins essentiels des famille. En conclusion, les aides humanitaires entrent dans la bande de Gaza mais ne sont pas distribuées et de toute façon ne sont pas distribuées à tout le monde.

Situation économique :
La situation économique dans ce secteur est tributaire de certains facteurs fondamentaux parmi lesquels les plus importants sont la haute densité de population dans ce secteur et l’embargo auquel est soumise la bande de Gaza sur certains produits. Dans ce cas ci aussi, le contrôle du Hamas joue un rôle fondamental sur les projets de développement mis en oeuvre par les quelques rares ONG et organisation internationales présentes à Gaza. Comme nous l’avons mentionné auparavant dans le secteur Nord les ONG
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de développement à long terme, financés par l’union européenne et par d’autres pays donateurs extra européens. Parmi ces projets d’intérêt particulier il y a des projets agricoles, des projets en faveur des femmes, un projet pour la construction d’une centrale électrique photovoltaïque et plusieurs de micros crédits en vue de favoriser le développement d’activités commerciales, des projets pour l’irrigation et pour la construction de serres. A l’heure actuelle, tous ces projets sont à l’arrêt, officiellement pour cause de manque de conditions de base à leur développement, en réalité à cause de la ferme opposition du Hamas qui empêche l’activation de projets de développement à long terme qui créeraient des conditions favorables pour sortir rapidement de la situation d’urgence dans laquelle se trouve la bande de Gaza. Une telle situation ferait perdre au Hamas son influence politique. L’introduction par le Hamas de taxes sur les activités économiques qui ne bénéficient pas du marché parallèle des aides humanitaires est un coup mortel à «l’économie propre» dans la bande de Gaza.

Situation politique :
La situation politique dans la partie Nord de la bande de Gaza est facile à décrire. Le contrôle du territoire est totalement dans les mains du Hamas. Les opposants, particulièrement ceux d’Al Fatah, ont été incarcérés ou expulsés. Ces dernières semaines, avec l’augmentation des protestations de la population à l’égard du Hamas, on a assisté à une augmentation des incarcérations des dissidents, le plus souvent décrit comme «collaborateurs d’Israël». En effet, les personnes emprisonnées sont celles qui protestent ouvertement contre la politique du Hamas et pas seulement celles appartenant à Al Fatah. Selon un sondage conduit par des Palestiniens auprès de la population résident à Gaza City, 85% des personnes qui, aux dernières élections, ont votés pour le Hamas, si elles devaient revoter aujourd’hui, ne voteraient plus pour lui.

Le secteur Central – Résumé (de Gaza city jusqu’au passage de Kissoufim)

Situation humanitaire :
Un des facteurs principaux qui déterminent la situation humanitaire de cette zone est la densité plus faible de la population par rapport au secteur Nord. Ceci rend la situation légèrement meilleure que celle enregistrée à Gaza City. Le seul centre habité d’une certaine consistance est Dayr Al Balah même s’il y a d’autres petits centres habités à l’intérieur qui sont assez peuplés. Dans cette zone, selon les derniers relevés des Nations Unies, 29 ONG et associations travaillent ainsi que les mêmes organisations présentes dans le secteur Nord. C’est dans cette zone que se sont concentrés majoritairement les efforts pour l’implantation  de projets de développement en substitution de projets de première urgence. Malheureusement, à cause de l’opposition du Hamas, les ONG qui avaient à l’étude divers projets de développement ne sont pas en mesure de les mettre en oeuvre. Une ONG italienne (dont le nom est mentionné dans le rapport intégral) a présenté un projet de développement agricole financé par l’Union Européenne, mais elle n’est pas en mesure de pouvoir le mettre en oeuvre à cause de la ferme opposition du groupe terroriste. Le projet prévoit un système d’irrigation relié à un système de désalinisation et un système de serres modernes alimenté par des cellules photovoltaïques. Une ONG suédoise avait commencé un projet de micro crédit pour financer les activités commerciales et artisanales financé par un groupe bancaire suédois, mais aussi dans ce cas ci l’opposition du Hamas ne lui a pas permis de développer ce projet. Le Hamas demandait le contrôle total du système de micro crédit. Suite au refus de l’ONG, le projet a été interdit et l’ONG expulsée. La situation n’est pas meilleure en ce qui concerne la distribution de bien de première nécessité. Une ONG Suisse avait organisé une distribution de
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biens de premières nécessités, le 8 avril dernier, près du Camp/Village de Al Burayi, au Nord de Dayr Al Balah, quand, à l’improviste, la distribution a été interrompue par l’intervention d’hommes armés qui se sont présentés comme membres du Hamas lesquels ont séquestré les biens en prétendant que cette ONG n’avait pas l’autorisation de travailler dans cette zone. Naturellement les biens séquestrés n’ont pas été distribués à la population et on ne sait plus rien de leur destination alors que huit membres palestiniens de l’ONG qui participaient à la distribution ont été arrêtés plusieurs heures pour «contrôle». Les trois membres suisses de l’ONG ont, par contre, été laissés en liberté. Cet épisode est un exemple qui montre que dans cette zone le Hamas contrôle 100 % des aides humanitaires et ceux qui ne veulent pas se soumettre à ses règles n’ont pas la possibilité de distribuer les biens de premières nécessités qui sont de toutes façons séquestrés par le groupe terroriste qui ne les distribue pas ou les destinent à quelques rares élus, le plus souvent commerçants.

Situation économique :
La situation économique est comparable à celle relevée dans e secteur Nord même si elle est légèrement meilleure à cause de la plus faible densité de la population. En dehors de Dayr Al Balah on trouve quelques cultures et élevages de première nécessité développés sans moyens ni technologies modernes mais suffisants pour garantir les besoins minimums de plusieurs familles. La situation pourrait être nettement meilleure si le Hamas autorisait l’implantation de projets de développements présentés par les diverses ONG et associations.

Situation politique :
La situation politique est fort semblable à celle enregistrée dans le secteur Nord avec une petite mais, substantielle différence, que le contrôle du Hamas est moins oppressant. La dissidence à l’égard du groupe terroriste est très forte tant à Dayr Al Balah que surtout dans les camps extérieurs et dans les campagnes. Ces dernières semaines pourtant la police politique du Hamas a arrêté des dizaines de membres du Front Populaire pour la Libération de la Palestine qui avait organisé des manifestations de protestation contre la politique du groupe terroriste. Ces événements ont remis sous silence la dissidence à l’égard du Hamas.

Le secteur Sud – Résumé (du passage de Kissoufim au col de Rafah )

Situation humanitaire :
Dans le secteur Sud de la Bande de Gaza, la situation humanitaire est sans aucun doute meilleure par rapport aux deux autres secteurs. Ceci est dû principalement à deux facteurs. Primo, la proximité avec la frontière égyptienne qui autorise la contrebande de biens de tout type et, deuxièmement, le secteur Sud est la zone où se concentrent les familles de la nomenclatura du Hamas, lesquelles ne ressentent pas le moins du monde les restrictions imposées à la population, et, avec leur argent, alimentent la micro économie locale. Sur les marchés de Khan Yunis (ou Yunus) et de Rafah, on peut trouver de tout, même des produits de luxe qui, eux, sont réservés comme on l’a dit, aux familles de la nomenclatura du Hamas. Dans cette zone, on trouve peu d’ONG qui, de plus, sont triées sur le volet et aussi basées à Gaza City mais qui ont des bureaux aussi dans cette zone (la liste complète se trouve dans le rapport intégral). Ces ONG contrôlent environ 80% des aides humanitaires destinées à la bande de Gaza, contrôle qu’elles confient ensuite au Hamas. Plusieurs des biens de première nécessité destinés aux populations finissent sur les marchés de Khan Yunis et de Rafah à des prix très élevés qui ne sont pas à la portée de la population. Par rapport au secteur Nord et Central, la qualité de vie est beaucoup plus élevée. Ceci est dû aussi au fait que le Hamas creuse des tunnels pour favoriser la contrebande et pour contrôler le secteur. Tous les projets de développement étudiés pour cette zone sont bloqués par le Hamas. En particulier celui
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relatif à la construction d’une centrale électrique et d’un système de désalinisation financé par l’union européenne et mise en oeuvre par des ONG reconnues qui ne reçoivent pas les autorisations nécessaires de la part du Hamas.

Situation économique :
La situation humanitaire et économique est nettement meilleure que celle des deux autres secteurs. Le flux d’argent et de marchandises qui alimente la micro économie permet de substantiels bénéfices au Hamas et à ses affiliés. Dans ce cas ci les bénéfices économiques sont réservés à un cercle restreint de personnes, tandis que la grande majorité travaille pour le compte du Hamas avec des revenus qui, s’ils sont supérieurs par rapport au secteur Nord et Centre, restent d’un bas niveau, à peine supérieur au seuil de pauvreté. La partie Sud de la bande de Gaza est l’exemple flagrant de comment, à l’intérieur de la bande, il y a deux types
d’économie : l’économie du Hamas et celle de la bande de Gaza.

Situation politique :
Dans ce cas ci aussi, la situation politique est entièrement aux mains du Hamas avec une petite variante par rapport aux secteurs Nord et Central, celle de la présence de quelques groupes associés à Al Quaïda parmi lesquels les plus actifs sont : «l’Armée de l’Islam» et «l’Armée des Croyants». Ces derniers mois, les militants du Hamas ont dirigé plusieurs actions sanguinaires contre ces deux groupes en arrêtant et en tuant plusieurs palestiniens membres des deux groupes affiliés à Al Quaïda. Cependant, selon des informations non confirmées, ces dernières semaines, le Hamas et les militants d’Al Quaïda auraient établi une sorte de cessez-le-feu qui permet aux deux groupes de travailler dans ce secteur.

Conclusion
Malgré l’augmentation considérable des aides humanitaires introduites dans la bande de Gaza en 2009 et dans les premiers mois de 2010, la population continue à ne pas en bénéficier. Les ONG, les organismes internationaux et les associations ne font rien pour empêcher le Hamas de contrôler le flux et la distribution des aides humanitaires et même, dans certains cas se montrent plutôt complaisantes en cédant volontairement au groupe terroriste le contrôle des aides en échange de l’autorisation de pouvoir rester dans la bande de Gaza comme «présence passive». Tout ceci au bénéfice de l’image du Hamas et au détriment des besoins directs de la population. Le fait que les projets de développement à long terme soient systématiquement bloqués par le Hamas en dit long sur la nécessité pour le groupe terroriste de conserver la situation au stade actuel, c’est-à-dire une continuelle situation d’urgence. Sur ceci, le silence des ONG présentes dans la bande de Gaza joint au silence sur la destination finale des aides humanitaires pèsent comme un boulet. Cette situation, jointe à l’isolement systématique de la bande de Gaza voulut par le Hamas pèsent lourdement sur la situation des populations palestiniennes dans la bande de Gaza. Le seul fait que ces derniers mois, les demandes de transferts vers la Cisjordanie de la part de résidents de Gaza se soient multipliées, en dit long sur la condition de vie de la population palestinienne dans la bande de Gaza. Le contraste est saisissant entre le bien être substantiel dans lequel vivent les affiliés du Hamas qui bénéficient et des aides humanitaires et des bénéfices du commerce illégal qu’ils ont mis en place. Face à l’endurcissement, ces derniers mois, de la part de certains pays donateurs en ce qui concerne l’envoi d’aide humanitaire et à l’augmentation du contrôle de la part de l’Egypte sur le marché clandestin qui passe à travers les tunnels disséminés le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte, le Hamas a répondu par l’introduction d’une taxe extorquée directement à tous les commerçants qui ne sont pas affiliés aux mécanismes des aides humanitaires et qui pour leurs
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structures ne dépendent pas de l’introduction de matériel clandestin à travers les tunnels. Selon plusieurs témoins habitants la bande de Gaza, la majorité de la population ne voterait plus pour le Hamas s’il fallait aller à de nouvelles élections et la majorité de ceux qui ont voté pour le Hamas lors des élections de 2006 ne le referait plus. Les dissensions deviennent de plus en plus fortes face à la ligne politique du Hamas mais ne peuvent pas se faire ouvertement. Les dissidents ne trouvent pas non plus de réconfort auprès des nombreuses ONG, organisations et associations présentes dans la bande de Gaza, lesquelles semblent plus intéressées de faire une politique pro Hamas plutôt que de soutenir la population en difficulté ou à mettre en oeuvre des projets de développements alors qu’elles en ont les moyens. Ces derniers mois, on assiste aussi à un durcissement progressif des règles liées au fondamentalisme islamique. Les droits des femmes sont fortement limités avec un habillement «conforme aux règles religieuses les plus rigides» et elles sont limitées tant dans leurs déplacements que dans les actions les plus simples qui vont de conduire, aller à la plage, et l’interdiction absolue de contredire le pouvoir de l’homme. Le Hamas n’a fourni aucune explication qui avaient été requises au sujet d’un mariage collectif qui a eu lieu à Gaza le 30 juillet 2009 où, selon des images et des témoignages, des hommes adultes du Hamas auraient pris pour épouses des petites filles en bas âge. Il n’a pas indiqué aux agences internationales les soit disant «veuves» qui auraient été représentées par les enfants en question et n’a fourni aucune preuve que les petites filles n’ont pas finie épouses d’hommes adultes. La seule confirmation est celle qui concerne l’âge minimal pour une enfant de devenir épouse qui est de treize ans selon les lois islamiques que «le Hamas respecte».  En conclusion, le tableau qui ressort de cette enquête est une bande de Gaza coupée en deux avec d’un côté la majorité de la population littéralement prisonnière du Hamas et sans aucune perspective de futur, et d’un autre côté une forte minorité représentée par le Hamas qui vit dans le luxe et sans aucune privation. Le groupe terroriste du Hamas exerce le pouvoir en utilisant la force et la coercition empêchant quelque action que ce soit interne et externe en vue d’une normalisation. Même l’économie de la bande de Gaza ressent les effets de cette «double voie». Du coup, nous nous retrouvons face à un secteur économique lui aussi divisé en deux, avec une «économie de Gaza» qui est celle des gens qui tentent de survivre et une «économie du Hamas» complètement différente de celle de Gaza et vouée uniquement à garantir les privilèges de la nomenclatura du Hamas et de ses affiliés à divers niveaux. Dans tout ceci, l’embargo et les limitations imposées par Israël pour des raison de sécurité et en partie par l’Egypte, ont peu d’influence, on pourrait même affirmer que paradoxalement ils font le jeu du Hamas qui utilise ces limitations comme une véritable arme politique appuyée en ceci en bonne partie par les ONG, organisations et associations présentes dans la bande de Gaza. Et c’est justement avec les ONG, les organisations et les associations présentes dans la bande de Gaza que nous voudrions conclure. Il nous paraît honnêtement difficilement crédible que ceux qui sont sur le territoire ne voient pas cette situation et surtout ne la dénoncent pas. Il nous paraît surtout difficile d’accepter l’idée que les aides humanitaires composées principalement de matériel capable de satisfaire les besoins primaires de la population soient systématiquement consignées et gérés par le Hamas sans dénoncer cette situation aux pays donateurs et aux organismes internationaux compétents.

Le rapport intégral contenant les noms des témoins et des ONG qui ont participé à l’établissement de cette enquête, ainsi que d’autres informations confidentielles a été envoyé le 23 avril 2010 aux Nations Unies, à l’Office des Affaires Humanitaires de l’Union Européennes et à divers États donateurs.
Texte traduit de l’italien le 26 mai 2010
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