mardi 20 octobre 2009

Double language: le boycott académique d''apartheid' Israël débattu dans 5 universités belges

Des "individus de conscience" ("individuals of conscience") belges vont débattre dans cinq universités belges du boycott culturel et académique d'apartheid Israël. Ces "individus de conscience" ont un discours différent en français/néerlandais et en anglais. De belles consciences, en effet.

Il est instructif de comparer la présentation en français et en néerlandais très édulcurée (on y omet l'accusation d'apartheid) du cycle de conférences que la palestinienne Samia Botmeh, directrice de la Campagne Palestinienne pour le Boycott Académique et Culturel d'Israël (PACBI), va donner dans cinq universités belges avec la présentation beaucoup plus violente et explicite en anglais. (Five Belgian universities debate 'apartheid' Israel academic boycott)

Pour rendre accetable une démarche choquante et dont la grande majorité des étudiants belges n'en veut pas, les organisateurs, qui s'auto-proclament des individus de conscience ("individuals of conscience") avec la complicté des modérateurs font donc circuler en français et en néerlandais une version expurgée. Les versions en anglais et en français sont reproduites ci-dessous :

"In April 2004, in light of Israel’s persistent violations of international law and given that all forms of intervention and peace-making had failed to convince or force Israel to comply with humanitarian law, a call was issued in occupied Palestine for a boycott of all Israeli academic and cultural institutions until it complies with International Law and Universal Principles of Human Rights. A year later, following the initiative of the Palestinian Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI), another call was issued by nearly two hundred organizations from the Palestinian Civil Society for a broader policy of Boycott, Divestment and Sanctions against Israel.[1]

The academic boycott of Israel is "a call upon intellectuals and academics worldwide to comprehensively and consistently boycott all Israeli academic and cultural in situations as a contribution to the struggle to end Israel’s occupation, colonization and system of apartheid."[2] Yet the very idea of an academic boycott might seem audacious and sensitive, and rightly so, for many scholars and universities that struggle precisely for the right of freedom of expression and exchange of knowledge. The academic boycott of Israel thus raises a number of questions such as why is there a need to Boycott Israel? What is the nature of the proposed boycott? Why Israel? Or what are the conditions of academic freedom in occupied Palestine as oppose to Israel?

Today the Academic and Cultural Boycott, and the broader Boycott Divestment and Sanctions campaign, has gathered a remarkable international support that and it has achieved numerous and significant victories all over the world. Belgium is not an exception an several cultural institutions, organizations, and individuals openly advocate for the BDS in its various forms, and are working hard to raise awareness and support for the call made by the Palestinian civil society. Yet the rationale and the terms of the call for Academic boycott of Israel remain often unclear. This brings about tremendous confusion and triggers heatedly discussions around its motivation, legitimacy, and-or effectiveness.

In order to address the misinformation and uncertainties surrounding the Academic Boycott of Israel and the rising interest among University staff and students, a number of individuals of conscience have decided to invite Samia Botmeh to hold a speaking tour of Belgian Universities.
Samia Botmeh is director of Birzeit University’s Center for Development Studies and lecturer in economics and gender studies. She is also a member of the steering committee of the Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI).

[1] Palestinian United Call for BDS against Israel
[2] Call for Academic And Cultural Boycott of Israel"
_____________
Alors que ce débat a déjà lieu en mai à l'Université Libre de Bruxelles, le sujet va à nouveau y être débattu, mais ailleurs aussi. En effet, des "spécialistes" des cinq plus grandes universités belges vont se pencher sur le "boycott académique" d'Israël.

Au moins deux des modérateurs annoncés ont des positions clairement anti-israéliennes: Jean Bricmont (Université Catholique de Louvain) (Jean Bricmont dénonce "les idiots utiles du sionisme et de l'impérialisme américain" ) et Eric David (Université Libre de Bruxelles), le père spirituel de la calamiteuse (et heureusement défunte) loi belge dite de compétence universelle "lorsqu'il en fera l'éloge regrettera que, seul entre tous, le crime de Sabra et Chatila n'ait pas été jugé"[1] (En 2003 la Belgique met fin aux poursuites judiciaires contre Ariel Sharon).

Source: Free Palestine

"Le Boycott Académique d'Israël: Ouvrons le Débat!

En avril 2004, compte-tenu de la persistance d'Israël dans ses violations du droit international et de l'échec de toutes les formes d'interventions et de processus de paix pour amener Israël de se soumettre au droit humanitaire, la Palestine occupée a lancé un appel de boycott de toutes les institutions académiques et culturelles israéliennes jusqu'à ce qu'elles en répondent au droit international et aux principes des droits de l'Homme.

Aujourd'hui, le boycott académique prend place dans le cadre plus vaste de la campagne BDS - Boycott, Désinvestissement, Sanctions - et réunit un soutien international remarquable qui a déjà mené à de nombreuses victoires significatives partout dans le monde. La Belgique ne fait pas l'exception. Plusieurs institutions culturelles, organisations et personnalités ont ouvertement plaidé en faveur du BDS, sous différentes formes, et luttent sans relâche pour sensibiliser et défendre l'appel lancé par la société civile palestinienne. Malgré cela, la logique et les conditions de cet appel à un boycott académique d'Israël restent souvent incertaines.

Pour répondre à cette incompréhension et à l'incertitude dont le boycott académique d'Israël fait l'objet, ainsi que pour rejoindre l'intérêt croissant de certains académiques et étudiants pour cette thématique, le Brussels Palestine Collective a décidé d'inviter Samia Botmeh à réaliser une tournée de débats dans les universités belges. Samia Botmeh est directrice du "Birzeit University's Center for Development Studies" et, d'autre part, professeur d'Economie et d'Etudes de genre. Elle est aussi l'un des membres du comité de pilotage de la "campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d'Israël" (PACBI).

Mardi 20 octobre
Katholieke Universiteit Leuven
Modérateur: Prof. Sarah Bracke

Mercredi 21 octobre
Universiteit Gent
Modérateur: Prof. Ruddy Doom

Vrije Universiteit Brussel
Modérateur: Patrick Deboosere

Jeudi 22 octobre
Université Cahtolique de Louvain-La-Neuve
Modérateur: Prof. Jean Bricmont

Vendredi 23 octobre
Université Libre de Bruxelles
Speaker: Samia Botmeh
Modérateur: Prof. Eric David"

[1] Compétence Universelle. Une loi contre la justice, Erich Dachy et Michel Wajs, Filipson Editions, 2004

- Nous comprenons l’indignation des Israéliens, par Jean-Pierre et Luc Dardenne, cinéastes
-
Jean Bricmont fait l'apologie du Hamas dans un livre sur la laïcité en Belgique

200 raisons qui plaident contre le boycott d'Israël
Tous les jours de nouvelles raisons pour ne pas boycotter Israël : Anti Boycott Israel Blog


Aucun commentaire :