jeudi 25 avril 2013

Europe: "Ils nous ont tués et nous leur manquons maintenant..."

Musée: un Juif deux heures par jour dans une vitrine en verre à Berlin...
Les musées juifs, les mémoriaux juifs, les festivals juifs sont à la mode en Europe.  C'est paradoxal et intrigant venant d'un continent qui a voulu se débarrasser des Juifs en les exterminant et où la présence juive est minime et sa culture ne brille plus comme auparavant.  Dans un article paru dans le Jerusalem Post (They killed us and now they miss us), Abe Novick analyse le phénomène.  Novick rappelle que les Etats-Unis connaissent également une "frénésie commémorative" (le mémorial du Vietnam, de la Seconde Guerre Mondiale, des attentats du 11 Septembre), mais que, contrairement à l'Europe, les
Etats-Unis n'ont pas exterminé les victimes qu'ils honorent.  Il écrit: "Et pourquoi donc l'Europe entière ne voudrait pas nous ravoir? Nous leur avons tant donné. En dehors de Freud, Einstein et Marx, nous avons donné à l'Europe de l'art, de la musique et une grande part de son esprit culturel. Et qu'ont-ils fait? Ils se sont débarrassés de nous. Maintenant, ils construisent des musées pour nous commémorer, des mémoriaux pour nous immortaliser. On peut se demander, pourquoi? Est-ce de la culpabilité? De la honte? Ou comme Bettauer [auteur de La Ville sans Juifs] l'a imaginé avec clairvoyance qu'un véritable sentiment de perte existe et que nous leur manquons."   On peut aller plus loin et s'interroger sur la signification de la frénésie anti-israélienne (Lionel Jospin et Hubert Védrine critiquent Israël) et de la montée de l'antisémitisme.  Un symptôme de ce manque?

[...] They killed us and now they miss us.  No? Well, beyond just these recent architectural creations, there are a number of other cultural signs that would suggest they do.

Where is klezmer music hotter than anywhere else? New York? Jerusalem? Guess again.  By the end of the last millennium and still growing according to a San Francisco Chronicle headline in ‘98 that read, “In Today's Berlin, It's Hip to Be Klezmer.” The story went on to say, “The playful Jewish music is the rage in Germany's biggest city, and a community once wiped out is getting back on its feet.”

Coinciding with art and music, one of the most popular films that hit Germany in the last decade was Alles auf Zucker! or Go for Zucker! It was billed as being the first German-Jewish comedy since World War II and back when it opened in 2004, according to The New York Times, it “attracted huge audiences all over Germany. Its success suggests that humor could be an unconventional form of therapy for the strained relations between Jews and gentiles in Germany.” How nice.  The weekly magazine Der Spiegel commented, The audience is not laughing at the Jews but together with them. This is definitely a step in the right direction.” Oy.

Today back in Berlin’s Jewish Museum, 70-years after the Holocaust, a Jew sits in a glass box on display and answering questions from visitors about, well, what it’s like to be a Jew living in Germany. The questions are based on entries in the museum guest books from over the years and include, “Is Hollywood controlled by the Jews?” and “Are Rabbis allowed to get married?”

All of this pop cultural kitsch rose to the surface for me the other night when I re-read Hugo Bettauer's prescient and prophetic novel of 1923 (exactly 90-years ago), The City Without Jews: A Novel of Our Time,” where he imagines a Vienna that, after expelling the Jews, misses them and wants them back.

Ironically, in the end of the book, newspaper headlines read…


“First Jew Arrives in Vienna”

“We have the honor to inform the public that the first Jew has just returned to Vienna from his exile. He is the young but already world famous painter and etcher Leo Strakosch…”

And why shouldn't all of Europe want us back? We gave them so much. Aside from Freud, Einstein and Marx, we gave Europe art, music and much of its cultural spirit. So what did they do? They got rid of us. Now they build museums to commemorate us, memorials to immortalize us. One has to wonder, why? Out of guilt? Shame? Or like Bettauer clairvoyantly imagined, a real sense of loss - they miss us.

I can't help but think of those lines (am I the only one?) from "Big Yellow Taxi”…

They took all the trees and put them in a tree museum.
And they charged all the people
A dollar and a half just to see 'em.
Don't it always seem to go
That you don't know what you've
got till it's gone?
They paved paradise and put up a
parking lot.

Here in the United States, we have been, and still are, on a memorial frenzy too. There's the Vietnam Memorial. The WWII memorial. Then of course there’s Ground Zero’s 9/11 Memorial with the new One World Trade Center still being erected along with a park outside.

The main difference with Europe of course being, we didn’t murder those victims.

Having just recently visited Ground Zero, I watched as kids would run around, jump, dance and play, innocently enough, unaware of the graves below, just as little children I’m sure do in Berlin and Warsaw. Too bad all those dead little victims, the children the Nazis killed, won't be able to play too.

Or are their ghosts there? Like a Chagall painting, will children be dancing, floating pastorally in the air above, haunting the landscape below? Will they be dancing to the sounds of revived klezmer?

All this; the movies, music, art—are a reminder of what they did to us—what Europe did and I can't shake the eeriness.

Abe Novick is a writer and communications consultant and can be reached atabebuzz.com.

5 commentaires :

Monique a dit…

Il faut se débarrasser de l'idée que l'on puisse manquer à ceux qui nous ont fait du mal, sinon nous restons à jamais prisonniers de nos entraves et de nos chaînes.
Pour soigner les victimes et les familles de victimes, les psychologues leur apprennent à se distancier complètement de leurs bourreaux et de ceux qui prennent le parti de leurs bourreaux directement ou indirectement : la résilience ne se fera qu'à ce prix là.

J'ai déjà dit plusieurs fois sur ce site que j'aimais le cinéma. A la fin du film "La jeune fille et la mort", l'actrice Sigourney Weaver va à un concert où est présent son bourreau joué par Ben Kingsley : on peut considérer qu'elle est guérie car premièrement, sa présence lui est complètement indifférente et surtout elle peut de nouveau écouter cette musique qu'elle aimait tant avant les séances de torture qu'il lui infligeait sur cette même musique.

Alors, il faut briser les chaînes de toutes nos souffrances pour pouvoir nous envoler. Nous n'avons pas d'autres choix.

Anonyme a dit…

je vous rejoins totalement MOnique , avec leurs masses d'ignares islamisés , les européens n'ont que ce qu'ils meritent , ils ne nous regrettent pas, ils sont bien trop abrutis par leurs medias pour cela , non leur punition viendra lentement mais certainement , quand leurs petits enfants feront leur priere face a la mecque

Philo a dit…

Il conviendrait plutôt que de parler de "masses d'ignares islamisés" de constater que tel est le choix des Européens: accueillir fraternellement les Musulmans et se débarrasser des Juifs. C'est le droit le plus strict des Européens.

Philo a dit…

Il conviendrait plutôt que de parler de "masses d'ignares islamisés" de constater que tel est le choix des Européens: accueillir fraternellement les Musulmans et se débarrasser des Juifs. C'est le droit le plus strict des Européens.

Monique a dit…

J'ai vu le film "La jeune fille et la mort" en DVD il y a plus de dix ans : je m'intéresse beaucoup plus aux acteurs qu'aux réalisateurs et je ne savais pas que c'était Polanski qui l'avait réalisé jusqu'à hier soir. Polanski a abusé d'une jeune fille de treize ans aux Etats-Unis et pour moi, c'est insupportable. Même s'il est un bon réalisateur, cela n'excuse rien. Pour moi, le viol des enfants est un crime contre l'humanité, je l'ai déjà dit sur ce site.