"Pendant plus de 20 ans les juifs (de quelque pays qu’ils soient) n’ont pas eu accès au le lieu le plus saint du judaïsme, le mur des Lamentations. [...] Seuls les soldats jordaniens et les touristes pouvaient avoir accès au site qui fut un temps transformé en dépotoir."
Mise au point adressée à La Libre Belgique par Laurent Reichman de l'Ambassade d'Israël (publiée le 23/09/2009)
"Quand la prière a des frontières – votre page "Regards" (pp 18-19) du 21 septembre
Les restrictions qui empêchent les Palestiniens de moins de 50 ans et les femmes de moins de 45 ans d’accéder à Jérusalem pour la prière du vendredi, sont le résultat d’une politique de protection de la population civile. Les responsables de la sécurité estiment en effet que ce sont essentiellement des jeunes qui se laissent entraîner par les sermons religieux du vendredi et qui constituent une menace terroriste.
Je désire également vous rappeler que pendant plus de 20 ans les juifs (de quelque pays qu’ils soient) n’ont pas eu accès au le lieu le plus saint du judaïsme, le mur des Lamentations.
Ce lieu est révéré par les juifs pour sa proximité avec le Saint des Saints, situé sur le mont du Temple, qui est le lieu le plus saint du judaïsme. Cela signifie que le Mur occidental est considéré comme l'endroit le plus saint généralement accessible aux juifs pour la prière.
Durant la guerre israélo-arabe de 1948-1949, la Légion arabe prit le contrôle du site dont l'accès fut interdit par les autorités jordaniennes aux Juifs, en violation de l'article VIII des accords d'armistice signés entre les belligérants. Pour la première fois depuis les Croisés, les Juifs qui étaient nombreux dans le quartier des Maghrébins furent absents de la vieille ville de Jérusalem. Pendant les dix-neuf années qui suivirent, les nombreuses demandes par des officiels israéliens et des groupes Juifs, tant aux Nations Unies qu'auprès d'autres organismes internationaux pour essayer de mettre en application l'accord d'armistice, restèrent vaines. Seuls les soldats jordaniens et les touristes pouvaient avoir accès au site qui fut un temps transformé en dépotoir.
Lors de la guerre des Six Jours en juin 1967, Israël prend le contrôle de l'ensemble de la ville de Jérusalem. Cette reconquête du Mur occidental, près de 19 siècles après la prise de Jérusalem par Titus, est symbolisée par la sonnerie du shofar effectuée par le grand rabbin Shlomo Goren dès que les troupes israéliennes atteignent le Mur le 7 juin 1967. L'accès au Mur occidental, interdit aux juifs par les autorités jordaniennes pendant une vingtaine d'années, leur redeviendra alors possible."
En haut: Jérusalem, illustration du XVème siècle.
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
lundi 23 novembre 2009
Le mur des Lamentations: quand la prière a des frontières (Laurent Reichman)
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3 commentaires :
Les endroits où on n'a pas le droit d'aller ont été parfaitement délimités en son temps par le Rav Goren zl, Grand-Rabbin d'Israël qui juste après la guerre des Six Jours avait même installé une yéchiva sur le Mont du Temple.
De plus, à supposer qu'un problème halakhique existe, il y a une immense différence entre le fait de s'abstenir pour cette raison que d'admettre qu'une souveraineté étrangère nous en empêche.
Par injonction du Waqf , les Juifs qui y sont parfois admis n'ont pas le droit d'y prier ni même de réciter un Psaume ? Même avoir une Bible à la main.!!!
Le Rav Goren avait délimité les endroits où on pouvait se rendre. Il n'est pas le seul. Le Rav Hayim David Halévy écrit dans une réponse (Assé lekha rav, 1, 48) :
Le "mont du Temple" est le mont sur une partie duquel était construit le Temple. Le Temple était entouré d'une muraille dont le Kotel Hamaaravi est un vestige. La surface du mont du Temple était de 500 coudées carrées.
Le Temple n'était pas bâti au centre du mont, mais du côté nord-ouest.
Suivent des détails techniques sur les divers espaces qui entouraient le Temple, le plus extérieur entourant toute la surface étant le Soreg, à l'intérieur duquel était le Heyl, d'une largeur de 10 coudées; à l'intérieur il y avait la Ezrat Nachim, l'espace des femmes, à l'intérieur l'espace des hommes (Ezrat Yisraël, à l'intérieur l'espace des cohanim, à l'intérieur la salle du Temple, le Sanctuaire, le Saint, et le Saint des Saints.
Les mesures de ces espaces nous sont connues avec une précision absolue et sont clairement explicitées dans le Michné Thora de Maïmonide, Hilkhoth Beth Habe'hira, chap. 5 et 6.
Tous ces espaces n'avaient pas le même degré de sainteté (cf. Massékhet Kélim I) [...] le mont du Temple se trouve au 3ème rang et il est interdit aux zavim, zavoth, nidoth et yolédoth. Le Heyl est d'un rang de sainteté supérieur et il est interdit aux impurs par contact avec un mort (c'est-à-dire, dans la pratique, tout le monde.
Si nous voulions permettre aujourd'hui du point de vue de la halakha l'entrée sur le mont du Temple, il faudrait procéder à des mesures méticuleuses et situer exactement l'emplacement du Temple. Cela ne présente aucune difficulté, puisque ces mesures nous sont parfaitement connues avec une extrême précision (bédiouq nimratz) et même son emplacement n'est pas difficile à fixer, et ce en particulier après les fouilles qui ont été effectuées autour du Mur occidental et que tous les accès intérieurs au Temple nous sont désormais connus.
Il y a cependant des gens qui craignent que cette permission n'entraîne éventuellement le fait que beaucoup se trompent et soient ainsi passibles de kareth pour avoir pénétré là où c'est interdit où qu'ils pénètrent là où c'est permis mais sans s'être purifiés par le miqvé. Mais ces craintes sont insuffisantes pour nous interdire l'entrée du mont du Temple. Ceux qui n'ont point d'égards pour la sainteté du lieu y entrent partout de toute façon et seuls sont pénalisés par cet oukaze, " les craignants -Dieu " dont le coeur s'épanche du désir de se tenir aussi près que possible du lieu d'où rayonnait la merveilleuse lumière où se révélait jadis la divine Présence en claire lumière et qui s'y trouve aussi à présent, bien que cachée.
Il ressort de ce qui précède que sous condition que la cause d'impureté (zavim, zavoth, nidoth et yolédoth) ait cessé et que l'on se soit plongé dans un miqvé cachère, on peut accéder à l'emplacement du Soreg.
Il ne faut pas oublier non plus qu'il y avait un emplacement dans le périmètre du Temple où venaient les lépreux pour être purifiés et qu'il y avait de même des miqvaoth où le public pouvait se purifier et jusqu'où il pouvait donc arriver même impur.
Voir aussi Yérouchalayim véHamiqdach du Rav Mordékahy Bar-Yossef (Tel Aviv 1974) qui comporte des plans et croquis détaillés ainsi qu'une étude minutieuse des mesures et distances.
Il faudrait demander aux rabbanim d'expliquer comment ils s'arrangent de la règle selon laquelle [de même qu'il est interdit de permettre ce qui est interdit, il est interdit d'interdire ce qui est permis.]
Quelle que soit la décision des autorités rabbiniques compétentes concernant où on peut ou non monter sur le Har Habayit, il reste que la Halakha nous fait obligation sans condition d'établir la souveraineté POLITIQUE d'Israël sur TOUT le territoire d'Eretz Israël. C'est donc le politique qui est soumis à la Halakha comme tout le reste de la vie publique et privée. Mais le politique n'échappe pas à la sphère de la Thora. Il ne lui est ni extérieur, ni étranger.
Il y a une différence monumentale entre ne pas aller sur le mont du Temple (personne ne vous y oblige) par auto-restriction et ne pas pouvoir y aller parce qu'une présence étrangère nous en empêche.
Ceux qui sont si sourcilleux de la halakha devraient manifester jour et nuit contre le sacrilège qui autorise que le lieu le plus saint du judaïsme soit constamment foulé aux pieds par des étrangers, là-même ou le grand-prêtre d'Israël n'osait entrer qu'après les plus intenses préparatifs et purifications.
L'Ezrat Nachim, n'était pas la cour des femmes, mais une esplanade ou tout le monde qui portait un sacrifice pouvait se rassembler. Ainsi le dit le Rav Adin Steinsaltz dans son livre sur la prière Juive.
les mots actuels nachim et hanachim vous on porte a confusion révisez vos sources.
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