Source: article de Joseph Byron
PARIS (EJP)---Le Premier ministre polonais Donald Tusk [photo] indiqué que la construction d’un Musée d’Histoire des Juifs de Pologne constitue une priorité pour son gouvernement, lors d’une rencontre à Paris avec plusieurs personnalités françaises éminentes.
Simone Veil et Jean-Pierre Raffarin, présidents d’honneur de l’Association européenne du Musée d’Histoire des Juifs de Pologne, ainsi que Jacques Delors et Samuel Pisar, membres du comité d'honneur, ont été reçus pendant plus d’une heure par M.Tusk à l’ambassade de Pologne. Corinne Evens, présidente de l’Association, et Maurice Bidermann, ont également participé à cette rencontre.
Le Premier Ministre a évoqué un engagement financier en faveur du musée, dont la construction a débuté en juin dernier à l’emplacement de ce qui fut le Ghetto de Varsovie, mais il a insisté également sur l'engagement intellectuel et historique de son gouvernement et de la "nouvelle Pologne" qu'il représente.
Donald Tusk a confirmé la dimension européenne et internationale du projet dont la réalisation se fera avec tous les dépositaires de l'Histoire des Juifs de Pologne afin d'instaurer les bases d'une confiance mutuelle. L'Association Européenne du Musée d'Histoire des Juifs de Pologne et les personnalités qui la représentaient se sont félicitées du dialogue qui s'est engagé avec le Premier ministre et son gouvernement. Une volonté forte d'oeuvrer ensemble à la réalisation d'un grand projet européen a été clairement affirmée par toutes les parties présentes, indique l’association.
Le musée, qui mettra en valeur 1000 ans de présence juive en Pologne, doit voir le jour en 2012.
- Berek Joselewicz, un combattant juif pour la liberté de la Pologne (la Pologne lui rend hommage)
- Polish Year in Israel is on!
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
dimanche 15 novembre 2009
Le Premier ministre polonais: le Musée d’Histoire des Juifs de Pologne est une ‘priorité’
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Pologne
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L'histoire de la Pologne est une série de démantèlements et de reconstitutions : il n'est donc pas étonnant d'y trouver, entre les deux guerres, un fort courant nationaliste. En 1926, le général Pilsudski institua un régime autoritaire et antisoviétique. Les partis politiques sont restés autorisés, mais presque tous les dirigeants de gauche furent emprisonnés. A la mort de Pilsudski en 1935, le "régime des colonels" qui lui succéda poursuivit sur la même voie. La majorité rurale des Polonais était catholique, fortement antisémite, méfiante vis-à-vis de l'Allemagne et hostile à l'Union soviétique. Les Juifs étaient paradoxalement tout à la fois haïs et fortement intégrés, surtout dans les villes, où ils participaient à l'intelligentsia. Le parti ouvrier national socialiste, copie du NSDAP, trouvait peu d'écho, du fait que la majorité de la population se reconnaissait dans son gouvernement.
La Shoah marque une rupture avec le monde juif d'avant-guerre en Europe. La Pologne, simultanément terre d'origine et lieu-symbole de l'extermination pour une partie la communauté juive, incarne ce passé traumatique. Au risque de méconnaître aujourd'hui l'existence d'une communauté vivante, comme en témoigne Boaz Pash, rabbin à Cracovie depuis 2006.
* Être juif en Pologne aujourd'hui
http://www.arte.tv/fr/europeens/
Etre-juif-en-Pologne-aujourd-hui/2312718.html
* Roman Vishniac naît en Russie en 1897 et rejoint Berlin en 1920, pour fuir les persécutions qui touchent la population juive. Il quittera l’Allemagne pour la France, puis la France direction les Etats-Unis, ce qui fait s’interroger ce déraciné : " Où est ma patrie ? Serait-elle à l’intérieur de moi ? ".
Lorsqu’en 1933 il sent le danger qui menace les Juifs d’Europe, il se donne pour mission de photographier les communautés d’Europe centrale et orientale, parcourant la Pologne, la Lituanie, la Lettonie, la Hongrie et la Tchécoslovaquie. Il en rapporte 16 000 clichés.
Réfugié en 1940 aux États-Unis, ce n'est qu’en 1947 qu'il peut publier ses photographies, dans un ouvrage intitulé Un monde disparu (The Vanished World : Jewish Cities, Jewish People). En 1984, le livre sort en France, et fait l’objet d’une exposition au Centre Pompidou, six ans avant sa mort.
70 d'entre elles ont été présentées en 2006 au Musée d’art et d’histoire du judaïsme de Paris, en collaboration avec l’International Center of Photography à New York, détenteur du fonds Vishniac.
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