dimanche 15 novembre 2009

L'anti-israélien Massimo D’Alema à la tête de la diplomatie européenne ?

"Ce qui m'interpelle est le fait que les secteurs les plus raisonnables du monde politique israélien ne sont pas suffisamment soutenus par les éléments les plus démocratiques du monde juif". (Massimo d'Alema)

Source:
article de Yossi Lempkowicz, EJP

Massimo d'Alema, l'ancien ministre italien des Affaires étrangères du gouvernement de Romano Prodi, pourrait devenir le prochain chef de la diplomatie européenne. Sa candidature est soutenue par le groupe des Socialistes européens et des Sociaux démocrates.

Les pays de l'ancien bloc de l'Est sont opposés à M. D'Alema en raison de son passé communiste.

M. D'Alema, 60 ans, appartient au principal parti d'opposition d'Italie, les Démocrates de Gauche, et aurait le soutien du Premier Ministre italien Silvio Berlusconi.

Il a été Vice-Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères de 2006 à 2008 quand la coalition de centre gauche emmenée par Romano Prodi gagna les élections.

Pendant cette période, Massimo D'Alema fut à l'origine de plusieurs polémiques avec la communauté juive italienne et l'ambassade d'Israël à Rome au sujet de ses prises de position et déclarations concernant le conflit israélo-palestinien.

En tant que Ministre des Affaires étrangères, "il ne rata pas une seule occasion de critiquer Israël", confia un dirigeant de la communauté juive de Rome.

"Il indiqua à plusieurs reprises être favorable à des pourparlers avec le Hamas et le Hezbollah", selon Ricardo Pacifici.

En 2007, M. D’Alema critiqua la communauté juive en déclarant : "Ce qui m'interpelle c'est que les secteurs les plus raisonnables du monde politique israélien ne sont pas suffisamment soutenus par les éléments les plus démocratiques du monde juif".

Selon le quotidien britannique The Guardian, l'ambassade d'Israël à Bruxelles a exprimé des objections quant à la possible nomination de Massimo D'Alema au poste de chef de la diplomatie européenne.

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Talis pater, qualis filius ...

En août 2007, Prodi avait déclaré, lors d’un meeting organisé par l’université d’été tenue dans la localité de Roccamare (Toscane), en hommage à l’homme politique catholique italien Giorgio da Pera, rencontre à laquelle avaient pris part des dizaines de jeunes européens, mais également palestiniens et israéliens, que "le Hamas existe. Il faut l’aider à évoluer."

* "Je ne vois émerger aucun autre candidat socialiste bénéficiant du même soutien que M. D'Alema", a déclaré le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini.

http://fr.ejpress.org/article/35187

* Depuis 1945 la gauche italienne a toujours été fragmentée en plusieurs partis. Les communistes sont rapidement devenus la formation dominante à gauche.

Idéologiquement et politiquement, ils sont demeurés farouchement opposés à toute velléité de poursuivre une voie social-démocrate. Même le Parti Socialiste Italien (PSI) à ses débuts affichait des réserves sur une telle opportunité, alors que ses politiques publiques pendant l’expérience de centre gauche relevaient indéniablement d’un modèle social-démocrate. Quoi qu’il en soit, le PSI n’est jamais devenu assez puissant pour imposer ses choix et il dut composer avec les démocrates-chrétiens au moment où il exerçait le pouvoir. Ni la chute du mur de Berlin ni la transformation du Parti Communiste en Démocrates de Gauche n’auront permis d’emprunter la voie social-démocrate. Non seulement parce que la classe ouvrière était considérablement diminuée, mais aussi parce que les trois syndicats majoritaires seront restés divisés. Plus important, le PSI s’est écroulé, les Démocrates de Gauche tournent toujours le dos à toute perspective social-démocrate mais ils ont décidé de s’associer aux démocrates-chrétiens sur le long terme, alors que ces derniers ne sont pas du tout prêts à travailler vers une persepective social-démocrate.