"Preuves en mains, on peut donc l’affirmer : l’unité retrouvée de l’Eglise catholique se fait avec des intégristes pour qui le préjugé anti-juif est naturel et central."
"Sommé par le Pape de revenir sur ses propos négationnistes pour être pleinement réintégré au sein de l’Eglise catholique, Richard Williamson, l’évêque intégriste excommunié en 1988, maintient ses déclarations. Un scandale qui souligne la nature intrinsèquement antisémite de cet ordre intégriste dissident.
La récente levée des excommunications touchant les évêques consacrés en 1988 par Mgr Lefebvre ne vaut pas réintégration dans l’Eglise catholique de la Fraternité Saint-Pie-X dont ils sont les figures de proue, mais elle la prépare. C’est pourquoi, au-delà des propos négationnistes tenus par l’évêque anglais Richard Williamson, il faut savoir si l’institution qu’il représente est antisémite. En effet, si tel était le cas, l’ensemble du processus de négociation entre Rome et la Fraternité Saint-Pie-X, enclenché par Jean-Paul II au début des années 2000, serait en fait une offense faite aux Juifs. Or, l’examen de l’histoire de cette Fraternité, comme de sa raison d’être même, semble bien confirmer que c’est le cas : le souci compréhensible de l’unité catholique amène le Vatican à tout faire pour réintégrer les schismatiques d’hier, même au prix qui consiste à fermer les yeux sur leur idéologie peu ragoûtante.
Sur la porte de l’église Saint Nicolas du Chardonnet, leur fief parisien, les lefebvristes ont affiché une lettre de Mgr Bernard Fellay, le supérieur général suisse de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, expliquant aux fidèles sa réaction à la décision de Benoît XVI. Elle est claire puisqu’il écrit : "Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I, mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du concile Vatican II". Or ces réserves sont connues depuis que Mgr Lefebvre a fondé sa Fraternité en 1970 : elles portent notamment sur la liberté religieuse; l’œcuménisme et le dialogue interreligieux et bien sûr, l’encyclique Nostra Aetate, qui mit fin à "l’enseignement du mépris" à l’égard des Juifs. Ce qui signifie que la Fraternité reste fidèle à l’antijudaïsme théologique préconciliaire.
Un antisémitisme assumé
Par le passé, des prêtres et des laïcs de la Fraternité Saint-Pie-X sont toutefois allés plus loin que le préjugé religieux anti-juif, vers un antisémitisme plus assumé et plus racial. Réintégré dans l’Eglise romaine en 2006, l’abbé Philippe Laguérie avait déclaré à la télévision en 1987 : "Tout le flot de haine qui est dirigé contre Jean-Marie Le Pen est suscité, organisé, par la grande banque juive qui tient la France en dictature depuis 45 ans [...] D’ailleurs, les thèses des professeurs Roques et Faurisson sont parfaitement scientifiques". Plus tard, le philosophe Claude Rousseau, écrivant en mai 2002 dans Pacte, la revue lefébvriste, qualifiait les Juifs de "financiers transnationaux", liés aux musulmans par "une solidarité foncière" et une "collusion d’intérêts" pour affaiblir la France. Plus près de nous, le bulletin Pour qu’Il règne, organe de la branche belge de la Fraternité Saint-Pie-X, explique encore en février 2009 que pendant les Croisades, ce ne sont pas les croisés mais des "chevaliers-brigands qui ne pensaient qu’à la rapine, tels qu’Emich von Leisingen, qui massacrait tous les Juifs sur son passage et s’adjugeait leurs biens".
Les prêtres que Rome va réintégrer n’ont rien changé à leur vision des Juifs comme non-citoyens de leurs pays respectifs. Ainsi dans le bulletin Le Chardonnet de février 2009, l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie-X, protestait contre le fait "qu’aucun prêtre n’a été seulement capable de protester contre (…) l’admission de Simone Veil à l’Académie française". Preuves en mains, on peut donc l’affirmer : l’unité retrouvée de l’Eglise catholique se fait avec des intégristes pour qui le préjugé anti-juif est naturel et central."
Source: Regards (CCLJ)
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
mercredi 4 mars 2009
Au-delà de Williamson, une "fraternité" anti-juive ?, Jean-Yves Camus
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7 commentaires :
Que deviendriez vous sans l'antisémitisme ?
D'accord avec l'ensemble de l'article mais une réserve sur Simone Veil : en effet, ce n'est certainement pas en raison de son identité juive que le prêtre intégriste proteste mais parce que pour les cathos tradis Simone Veil représente "le Diable" à cause de la loi sur l'IVG qu'elle a promulguée.
Attention à ne pas voir de l'antisémitisme là où il n'est pas, il y en a suffisamment par ailleurs hélas.
La famille Laguerie que vous insultez ici sans la connaitre a caché durant toute la guerre des juifs au risque de leur vie
Ca n'a pas été le cas de tout le monde
Simone Veil qui a souffert dans les camps a recréé un autre génocide : l'avortement d'Etat
C'est le même négationisme de refuser d'admettre qu'avorter c'est tuer !!
Chiche ! Maxime
Faisons disparaitre les anti-juifs pour voir ce que deviendront les Juifs.
aimer israel et israel s' effondrera!!!
ca veut tout dire!
L'obsession anti-juive
A regarder les choses de près, on pourrait se demander si l'humanité ne se comporte pas comme un organisme malade qui rejette une greffe incompatible. Image excessive ? Qui sait ? Pour de très nombreuses personnes, les juifs seraient intolérables, pourquoi ?
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