lundi 2 juin 2014

Ivan Rioufol: la judéophobie dans les populations issues de l'immigration récente n'éveille pas la même vigilance chez ceux qui ne scrutent que le FN

Entre-temps on a eu confirmation de ce que Ivan Rioufol écrivait le 30 mai et que tout le monde soupçonnait. Ce n'est pas un individu appartenant à l'extrême droite qui a tué trois personnes et blessé très gravement une autre dans le Musée juif à Bruxelles.  L'attentat judéophobe a été perpétré par un certain Mehdi Nemmouche.  Les populations française et belge sont "indignées" et elles ont raison.  Mais on n'entend pas les "indignés" habituels.

Ivan Rioufol, Le Block-Notes @ Le Figaro (30/05/2014)

"Le vrai danger.  Il y a, oui, un danger fasciste en Europe.  Mais il est porté par le nouvel antisémitisme.  Or il est troublant de constater, en comparaison de la dénonciation du "populisme", le peu d'indignations suscitées cette semaine par l'assassinat de quatre personnes, samedi au Musée juif de Bruxelles, et par l'agression, le même jour près de la synagogue de Créteil, de deux juifs portant la kippa.  L'incertitude demeure sur l'identité des auteurs.  Mais la judéophobie qui se rencontre dans des populations issues de l'immigration récente n'éveille pas la même vigilance chez ceux qui ne scrutent que le FN."

Voici un bel exemple de la clairvoyance des Juifs eux-mêmes:
"Etre juif à Bruxelles, y a pas de risques" (Manu Abramowicz, 'expert extrême droite').  Le Grand rabbin de Bruxelles et de Belgique Albert Guigui concentre également ses critiques sur le nationalisme européen et Marine Le Pen (La Libre Belgique, 31/05/1014): "Mais ce qui m’inquiète le plus aujourd’hui, c’est la montée des nationalismes. Lorsque j’ai entendu Marine Le Pen prendre la parole après sa victoire aux élections européennes, j’ai compris que l’Europe a reculé d’un siècle."

2 commentaires :

Anne juliette a dit…

Je l'ai dit : "Les islamo-fascistes de l'immigration récente (appelons un chat un chat) sont soutenus par au moins la moitié des dirigeants musulmans et les deux tiers des populations de ces pays, ce qui fait sa force. Ces pays et ces populations leur trouvent toutes sortes de circonstances atténuantes et en premier lieu le conflit israëlo-palestinien, et, bien, souvent approuvent leurs crimes, bien évidemment en privé et en petit comité. Pas fous quand même.
Et en Europe, une partie conséquente des musulmans et des gauchistes réagissent exactement pareil : les "indignés" de tous bords restent silencieux devant ce nouvel antisémitisme criminel; c'est la preuve de leur totale indifférence devant l'assassinat de juifs.
Par contre, pour diaboliser Israël et attaquer les ambassades de ce pays comme en juin 2010 en France, au moindre regain de tension au Proche-Orient, ils sont les premiers.


Un parallèle troublant : Le terrorisme d'extrême gauche (Carlos en était le symbole), des années 60-80, pro-palestinien et très anti-israëlien, n'a pris fin que dans les années 90 à la chute de L'URSS (Russie et Europe de l'Est) et je reste persuadée que c'est parce que, ces terroristes ne se sont plus sentis soutenus par des dizaines de millions de personnes et des dizaines de pays de l'Union Soviétique à quasiment toute l'Amérique Latine.
Là, aussi, ces terroristes étaient soutenus silencieusement et sournoisement par les partis communistes et d'extrême gauche européens.


Le terrorisme islamiste prend sa sève dans ses soutiens arabes extérieurs et intérieurs (et aussi dans la faiblesse de l'Europe), et tant qu'il les aura, il sera indétrônable.
Alors, me direz-vous, il faut attendre au moins un demi-siècle pour que les pays arabes changent de régime avant que ce nouveau terrorisme ne prenne fin comme pour la Russie.
Gros problème : les pays arabes ne sont pas l'URSS; nous avons vu l'échec du Printemps arabe en Syrie, en Egypte, en Libye et même en partie en Tunisie.
La bataille sera certainement beaucoup plus rude et plus meurtrière si nous la gagnons et cela, ce n'est pas certain.


Pour terminer, la mondialisation des moyens de communication (Internet, chaînes de télévision arabes, etc) et une plus grande facilité pour voyager sont des facteurs non négligeables de cette radicalisation : regardez les toits des immeubles dans beaucoup de banlieues et le nombre d'antennes paraboliques vous étonnera.
Bien sûr, la misère économique n'arrange rien mais ce n'est qu'un cache-sexe : sans elle, il y aurait quand même beaucoup de jeunes radicalisés.



PS : 1 - Je ne pense pas que la prison est la cause principale de la radicalisation : elle y contribue certes mais ces jeunes avaient commencé ce processus déjà avant, bien souvent secrètement, et le continuent après. La plus grande partie de la radicalisation de Mehdi Nemmouche s'et faite pendant son année passée en Syrie.
Par contre, le fait de braver toutes les interdictions "petites" ou grandes, lorsqu'on est adolescent, comme voler, casser, conduire ivre, sans permis est déterminant dans la démarche vers la criminalité. Ne dit-on pas qui vole un oeuf vole un boeuf.
2 - La mouvance d'extrême droite n'a pas de soutien puissant étatique et populaire, ce qui la freine dans l'exécution d'assassinats, ce qui ne veut pas dire qu'elle est mieux.

Anne juliette a dit…

Je l'ai dit : "Les islamo-fascistes de l'immigration récente (appelons un chat un chat) sont soutenus par au moins la moitié des dirigeants musulmans et les deux tiers des populations de ces pays, ce qui fait sa force. Ces pays et ces populations leur trouvent toutes sortes de circonstances atténuantes et en premier lieu le conflit israëlo-palestinien, et, bien, souvent approuvent leurs crimes, bien évidemment en privé et en petit comité. Pas fous quand même.
Et en Europe, une partie conséquente des musulmans et des gauchistes réagissent exactement pareil : les "indignés" de tous bords restent silencieux devant ce nouvel antisémitisme criminel; c'est la preuve de leur totale indifférence devant l'assassinat de juifs.
Par contre, pour diaboliser Israël et attaquer les ambassades de ce pays comme en juin 2010 en France, au moindre regain de tension au Proche-Orient, ils sont les premiers.


Un parallèle troublant : Le terrorisme d'extrême gauche (Carlos en était le symbole), des années 60-80, pro-palestinien et très anti-israëlien, n'a pris fin que dans les années 90 à la chute de L'URSS (Russie et Europe de l'Est) et je reste persuadée que c'est parce que, ces terroristes ne se sont plus sentis soutenus par des dizaines de millions de personnes et des dizaines de pays de l'Union Soviétique à quasiment toute l'Amérique Latine.
Là, aussi, ces terroristes étaient soutenus silencieusement et sournoisement par les partis communistes et d'extrême gauche européens.


Le terrorisme islamiste prend sa sève dans ses soutiens arabes extérieurs et intérieurs (et aussi dans la faiblesse de l'Europe), et tant qu'il les aura, il sera indétrônable.
Alors, me direz-vous, il faut attendre au moins un demi-siècle pour que les pays arabes changent de régime avant que ce nouveau terrorisme ne prenne fin comme pour la Russie.
Gros problème : les pays arabes ne sont pas l'URSS; nous avons vu l'échec du Printemps arabe en Syrie, en Egypte, en Libye et même en partie en Tunisie.
La bataille sera certainement beaucoup plus rude et plus meurtrière si nous la gagnons et cela, ce n'est pas certain.


Pour terminer, la mondialisation des moyens de communication (Internet, chaînes de télévision arabes, etc) et une plus grande facilité pour voyager sont des facteurs non négligeables de cette radicalisation : regardez les toits des immeubles dans beaucoup de banlieues et le nombre d'antennes paraboliques vous étonnera.
Bien sûr, la misère économique n'arrange rien mais ce n'est qu'un cache-sexe : sans elle, il y aurait quand même beaucoup de jeunes radicalisés.



PS : 1 - Je ne pense pas que la prison est la cause principale de la radicalisation : elle y contribue certes mais ces jeunes avaient commencé ce processus déjà avant, bien souvent secrètement, et le continuent après. La plus grande partie de la radicalisation de Mehdi Nemmouche s'et faite pendant son année passée en Syrie.
Par contre, le fait de braver toutes les interdictions "petites" ou grandes, lorsqu'on est adolescent, comme voler, casser, conduire ivre, sans permis est déterminant dans la démarche vers la criminalité. Ne dit-on pas qui vole un oeuf vole un boeuf.
2 - La mouvance d'extrême droite n'a pas de soutien puissant étatique et populaire, ce qui la freine dans l'exécution d'assassinats, ce qui ne veut pas dire qu'elle est mieux.