Le sénateur Lantos, qui était né à Budapest en 1928, avait 16 ans lorsque que les Nazis envahirent la Hongrie. Il rejoignit la résistance et se battit contre l'occupant. Arrivé aux Etats-Unis en 1947, il trouva enfin une patrie.
"Ce n'est qu'aux Etats-Unis qu'un survivant de la Shoah, sans le sous, après s'être battu dans l’underground anti-nazi, pouvait recevoir une éducation, fonder une famille et avoir le privilège de consacrer trois décennies de sa vie au Congrès. Jamais je ne pourrai exprimer adéquatement ma profonde gratitude pour ce grand pays", confia-t-il récemment.
Quelques mois avant sa mort, des députés néerlandais étaient venus le sermonner et lui rappeler de pénibles souvenirs. La réponse ne s’était pas fait attendre.
"Des députés néerlandais ont affirmé avoir été choqués par les propos tranchés d'un parlementaire américain, selon lequel "l'Europe n'a pas été aussi scandalisée par Auschwitz qu'elle ne l'est par Guantanamo".
Tom Lantos … entendait répondre en ces termes aux arguments de ses homologues néerlandais demandant la fermeture de la prison américaine de Guantanamo, à Cuba, selon Mariko Peter, un élu des Verts néerlandais.
Un assistant de Lantos a expliqué que l'élu américain était conscient que Guantanamo porte atteinte à l'image des Etats-Unis. Il a rappelé que Lantos avait salué l'extension des droits des prisonniers, même s'il n'a jamais demandé la fermeture du camp. …
Alors que la conversation portait sur le débat aux Pays-Bas sur un éventuel retrait des 1.600 soldats néerlandais [d'Afghanistan], Tom Lantos avait lancé: "Vous devez nous aider, parce ce que sans nous, vous seriez une province de l'Allemagne nazie"."
Voir également : Dossier K., Imre Kertész
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