vendredi 13 juillet 2012

Pissarro, victime de l'antisémitisme de Renoir et de Degas

Dans le livre d'Esther Mucznik Portugueses no holocausto [1], l'auteur rappelle que le peintre français (Jacob) Camille Pissarro était "marrane". Son père Abraham Frédéric Gabriel Pissarro était né au Portugal à Bragança en 1802 et que Camille Pissarro a eu a souffrir terriblement de l'antisémitisme de certains peintres et amis lors de l'affaire Dreyfus qui craignaient d'être contaminés par la judéité de Pissarro - notamment de la part de ses amis Edgar Degas et Auguste Renoir (bien connus pour leur antisémitisme).  Renoir a écrit qu'il s'estimerait souillé s'il continuait à fréquenter l'Israélite Pissarro.

A l'occasion de l'exposition au musée Tavet-Delacour (Musée de Pontoise) d'environ 150 tableaux et gravures de Camille Pissarro et ses contemporains, Véronique Chemla lui consacre un article dans son blog:

Paysagiste-phare de l’impressionnisme et du post-impressionnisme, Camille Pissarro (1830-1903), est né en 1830 dans une famille Juive des Antilles. Doté d’une grande curiosité artistique, ce Dreyfusard polyglotte a influé sur l’art de nombreux artistes impressionnistes, dont Paul Cézanne (1839-1906).

Camille Pissarro est né le 10 juillet 1830 dans une famille juive de l’ile de Saint-Thomas, alors danoise (Antilles).  Il suit sa scolarité en France, puis reprend la succession de son père, négociant.  En 1855, il se consacre à sa passion : le dessin. Il découvre la peinture d’avant-garde française à l’Exposition Universelle à Paris.

Sur les conseils de Camille Corot, un artiste alors peu connu, Camille Pissarro peint «sur le motif», face à la nature. Déjà, apparaissent certaines qualités de Pissarro: la sûreté de son jugement, son goût pour l’innovation et la finesse de son analyse artistique.  En 1859, Pissarro présente pour la première fois une œuvre au Salon: un paysage peint à Montmorency.  Dans des Académies libres, il rencontre Cézanne et Guillaumin.

«Un homme à consulter»
Dès 1866, Camille Pissarro se brouille avec Corot et, au café Guerbois, il participe avec Monet, Cézanne, Sisley, Manet et d’autres artistes aux réunions du futur groupe « impressionniste » qui peint l’homme dans la Nature.

Lire la suite de l'excellent article sur le site de Véronique Chemla ICI.


[1] Pp. 151-152.

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