lundi 12 avril 2010

Norvège: un héros de la 2de Guerre mondiale réagit à l'antisémitisme

"La négation de l'Holocauste et la haine des Juifs a essentiellement apparu chez les jeunes immigrants originaires du Moyen-Orient. Mais ce qui s'est passe ne doit pas être considéré comme un problème affectant une minorité. C'est un phénomène que toute la Norvège doit prendre au sérieux." (Gunnar Sonsteby)
Source: Norway, Israel and the Jews (NIJ) (WWII hero calls for action against anti-Semitism)

Gunnar Sonsteby, mieux connu sous son nom de guerre "Kjakan" (la mâchoire), est un héros norvégien de la Seconde Guerre mondiale.  Il connaît les ravages provoqués par l'antisémitisme et vient de lancer un appel public pour que soient menées des actions concrètes de lutte contre l'antisémitisme en Norvège.  NIJ a posté la traduction d'extraits d'un article du journaliste Halvor Tjønnparu paru le 8 avril dans Aftenposten "Ber om aksjon mot jødehat" :

Il n'y a qu'une voie : c'est lutter contre la nouvelle haine des Juifs avec les moyens dont dispose une société démocratique. La haine du Juif doit cesser. Maintenant!

"Gunnar "Kjakan" Sønsteby, le héros de guerre le plus décoré de la Norvège, parle d'une voix posée mais d'autant plus persuasive. Demain (09/04/2010) ça fera 70 ans que les nazis allemands ont envahi Oslo.

"La négation de l'Holocauste et la haine des Juifs a essentiellement apparu chez les jeunes immigrants originaires du Moyen-Orient. Mais ce qui s'est passe ne doit pas être considéré comme un problème affectant une minorité. C'est un phénomène que toute la Norvège doit prendre au sérieux. Avant tout il faut que les écoles se mobilisent. A Bygdøy nous avons un excellent musée qui raconte toute l'horreur de ce qui s'est passé", déclare Gunnar Sonsteby. [...]

"Bien entendu, il nous incombe, outre le renforcement de l'enseignement de l'Holocauste en Norvège, de continuer à envoyer des jeunes norvégiens visiter les camps de concentration en Allemagne et en Pologne. Les jeunes norvégiens pourront y voir de leurs propres yeux certains des actes les plus honteux de l'histoire de l'Europe. Dans le même temps, il faut se rappeler qu'une grande partie de la réussite de l'Europe d'aujourd'hui repose sur la réussite de la reconstruction d'une Allemagne démocratique. Que l'Allemagne soit passée d'une dictature nazie au rempart le plus déterminé de la démocratie en Europe est quelque chose dont nous nous pouvons à peine exagérer l'importance", ajoute-t-il."

Le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung évoque l'antisémitisme en Norvège et en Suède (en allemand): Nahost im hohen NordenWenn Hitler als coole Nummer gilt und man über den Holocaust lachen darf – in Oslo und Malmö hat der Judenhass Einzug gehalten
Sønsteby a fait la fierté de son pays pendant la guerre. A nouveau, il fait la fierté de la Norvège.

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

En 2007, le leader du conseil municipal d'Oslo, Erling Lae, affirmait que la ville devait assurer l'intégration des immigrants déjà présents avant d'en accepter de nouveaux. Un autre politicien conservateur, le candidat à la mairie Fabian Stang, était du même avis. Ils demandaient l'imposition d'un moratoire sur l'immigration vers la capitale norvégienne tant que le processus d'intégration n'aura pas été amélioré.

« Il faut être honnête et admettre que les nombreuses réunifications familiales mettent une pression indue sur la ville » a déclaré Erling Lae au quotidien Aftenposten. Au cours de la dernière année, les autorités norvégiennes de l'immigration ont approuvé 5 000 demandes de réunification familiale à Oslo seulement. Selon lui, il en a résulté une augmentation du taux de chômage au sein de la population immigrante d'Oslo. Il est également d'avis que le fait que de nombreuses femmes immigrantes vivent isolées du reste de la société constitue l'une des principales raisons expliquant les différences de niveau de vie entre les Norvégiens de la capitale et ceux du reste du pays.

« L'un de nos objectifs les plus importants devrait être d'intégrer les femmes immigrantes au marché du travail » a-t-il déclaré.

Une autre solution, selon lui, serait d'imposer des limites plus sévères obligeant les demandeurs d'asile à demeurer dans la région où ils ont été reçus. « Nous ne pouvons construire de mur autour d'Oslo, mais il est important d'avoir des règles plus strictes. »

Selon le politologue Frank Aarebrot, il s'agit de déclarations électoralistes ayant pour but d'attirer une part des électeurs du Parti du progrès (FrP / extrême-droite).

En 2008, la Norvège a enregistré une forte hausse du nombre de demandeurs d’asile. Aussi, le Premier ministre travailliste Jens Stoltenberg a-t-il présenté des mesures visant à restreindre le flux de candidats, soulevant ainsi une polémique à un an d’élections législatives incertaines son parti.

Le gouvernement de centre-gauche préconisait notamment de limiter les possibilités de regroupement familial pour les personnes ayant obtenu l’asile pour motif humanitaire. Désormais, et sauf exception, elles devront avoir occupé un emploi ou étudié pendant au moins quatre ans dans le pays pour pouvoir demander à faire venir leur famille en Norvège.

« Nous assistons à une forte progression du nombre de demandeurs d’asile qui arrivent en Norvège et un grand nombre d’entre eux ne remplissent pas les conditions requises » pour obtenir l’asile, a déclaré M. Stoltenberg lors d’une conférence de presse.
Des déclarations qui ont provoqué une polémique avec ses alliés de la Gauche socialiste (SV), membre de la coalition au pouvoir aux côtés des travaillistes et des centristes. SV s’est dite formellement opposée à la disposition restreignant le regroupement familial, la seule parmi les mesures proposées à nécessiter le feu vert du Parlement.

« Nous sommes d’accord qu’il faut empêcher que tant de personnes se fassent duper et viennent en Norvège, mais pas aux dépens des considérations dues à chaque individu », a réagi sa présidente Kristin Halvorsen.

Avec ces restrictions le gouvernement espère pouvoir enrayer la progression du Parti du Progrès (droite populiste), partisan d’une politique d’immigration restrictive et donné en tête par tous les sondages récents. Peine perdue pour sa présidente Siv Jensen, selon qui il s’agit là d’ « une tentative désespérée pour donner l’impression aux électeurs que le gouvernement veut régler le chaos en matière d’asile ».

Norvège : le parti d’opposition propose une réduction de l’immigration.

http://www.bivouac-id.com/2008/04/09/norvege-le-parti-d%E2%80%99opposition-propose-une-reduction-de-l%E2%80%99immigration/