lundi 10 mai 2010

JCALL se félicite du "soutien" de Leïla Shahid ...

"Nous pouvons négocier sur l'application du droit au retour mais nous ne pouvons pas renoncer au droit au retour car il fait partie des droits inaliénables. Il y a des solutions pragmatiques auxquelles nous étions parvenus à Taba sur cette question du droit au retour qui a été instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite israélienne pour délégitimer les négociations d'Oslo." (Leïla Shahid)

JCALL se targue du soutien de Leïla Shahid, mais en omettant de signaler une divergence de taille - celle concernant les "réfugiés" ...  (Chez les Palestiniens le statut de réfugié est éternel et transmissible, Helana Mota).  Ce n'est pas étonnant que Mme Shahid "soutienne" à sa façon une pétition qui prône en définitive le boycott d'Israël, comme le souligne Evelyn Gordon:  JCALL et la détresse des Juifs européens vus d'Amérique

JCALL (Communiqué - 5 mai 2010)

"Sur un tout autre plan, dans l’interview qu’elle a accordé au Nouvel Observateur, Madame Leïla Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l’Union Européenne, dit d’une part « A travers JCall il y a un interlocuteur pour les Palestiniens. » et d’autre part : « La solution au conflit doit être évidemment négociée au plan officiel par les représentants israéliens, palestiniens, arabes, européens, américains, mais elle doit se faire aussi sur le plan non officiel dans les courants de pensée israéliens, palestiniens, arabes, européens, américains et dans la diaspora juive. » En tant que représentants d’une partie de la diaspora juive, nous serions ravis de pouvoir en effet être les partenaires d’un dialogue avec les signataires d’un appel symétrique au nôtre issu de personnalités palestiniennes et du monde arabe. Une telle initiative, dont la portée historique n’échapperait à personne, aurait un impact majeur sur beaucoup de citoyens européens juifs qui hésitent encore à nous suivre."

Leïla Shahid au Nouvel Observateur

"L'historien Zeev Sternhell affirmait lundi soir au Parlement européen que les Israéliens doivent renoncer aux territoires d'après 1967 tandis que les Palestiniens doivent renoncer au droit au retour. Qu'en pensez-vous?
Leïla Shahid: C'est là où nous divergeons. Ce n'est pas surprenant. Nous n'avons pas la même position sur cette question du droit au retour mais diverger sur ce point ce n'est pas ne pas se parler. Sur la majorité des points nous pouvons nous retrouver et en particulier sur la solution de deux Etats. Mais je ne partage pas la position de Zeev Sternhell sur la question du droit de retour parce qu'elle est fondatrice de la question palestinienne. Nous pouvons négocier sur l'application du droit au retour mais nous ne pouvons pas renoncer au droit au retour car il fait partie des droits inaliénables.  Il y a des solutions pragmatiques auxquelles nous étions parvenus à Taba sur cette question du droit au retour qui a été instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite israélienne pour délégitimer les négociations d'Oslo."

Quel crédit accorder encore à JCALL ?  D'ailleurs les chiffres parlent éloquemment.  Hier à minuit JCALL enregistrait 5.272 adhérents et Raison Garder 7.850 (http://www.dialexis.org/php/index.php).


Par ailleurs, le site UPJF annonce: "Une nouvelle pétition d'intellectuels européens indignés par l'appel à la raison".  Celle-ci a déjà recueilli 2.232 signatures.

5 commentaires :

Anonyme a dit…

Dommage qu'arafat soit mort. Il aurait lui aussi soutenu cet APPEL A LA (t)RA(h)ISON.

Auront-ils le courage de se suicider le jour ou ils prendront conscience de cette infamie ? Je crois pas. Faut des coui...et de l'honneur pour ça.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Digne représentante de la Jetset palestinienne, seule bénéficiaire des accords d’Oslo, Leïla Chahid peut enfin se déplacer sans être inquiétée : toujours entre deux avions - Paris, Londres, Berlin, Madrid -, allers et retours incessants, tailleur Chanel, cocktails, réceptions, le tout aux frais de la princesse qu’est la Communauté européenne ...

Le fait qu’Israël mène une guerre d’autodéfense est considéré comme immoral. Mais aucun pays ayant été confronté à des menaces semblables, internes ou externes, n’a jamais accordé les droits de l’homme à ceux à qui ils s’opposaient, comme Israël l’a fait pour les Palestiniens pendant l’Intifada. Les Palestiniens ont réussi à changer le débat. Ils ne se présentent pas comme ayant l’intention de détruire Israël mais simplement de garantir le droit à une petite minorité d’Arabes palestiniens dépossédés de leurs terres. La carte s’est réduite à Gaza et à la Judée-Samarie. Les États arabes, de la taille des États-Unis, encerclent et menacent Israël, qui est plus petit que le New Hampshire. Or, cela est loin d’être évident lorsque l’on regarde les actualités télévisées. On considère que ce ne sont pas les juifs qui sont menacés mais les Palestiniens. L’attention s’est déplacée de la sécurité nationale vers les droits de l’homme, c’est-à-dire les violations des droits des Palestiniens par Israël et non pas les droits de l’homme d’un peuple assiégé dans son pays depuis 60 ans. Cette tentative de délégitimisation d’Israël est l’expression idéologique du refus des Palestiniens et des Arabes de reconnaître l’État d’Israël au Moyen-Orient. Les Arabes ont cherché à rejeter la responsabilité de leur propre rejet sur les juifs.

De nombreux membres de l’ONU affirment que l’absence de paix dans la région est due au refus d’Israël de céder suffisamment de territoire. Cela implique qu’Israël a seulement besoin d’un gouvernement éclairé pour que la raison et la rationalité l’emportent. Ainsi, Israël devient responsable de l’agression palestinienne. Mais avec plus 20 000 attaques terroristes depuis le début de la seconde Intifada, le seul moyen qu’Israël a trouvé pour réduire le nombre d’attentats-suicides est d’éliminer leurs sanctuaires en réoccupant la Judée-Samarie et en instaurant un bouclage de Gaza. Lorsqu’ Israël propose une alternative sous forme d’un mur de sécurité, il est condamné par l’Assemblée générale l’ONU.

Il s’agit bien d’une guerre : quand les "roquettes" peuvent atteindre une portée de 30 km, ce sont des missiles et rien d’autres.

Qui se sert de civils comme boucliers humains ?

Qui parle mieux le français : Leila Chahid ou Avi Pazner ?

Qui a toujours tenu un langage empreint de duplicité et de désinformation depuis des décennies ?

Quelle était la légitimité de l’OLP en 1964 ?

Qui rencontre la même année, le pape Paul VI : le Vatican ne reconnaissait pas encore l’État d’Israël à cette époque.

Qui a obtenu, entre autres, vingt ans plus tard le Prix Nobel de la Paix ?

Quelle organisation est admise comme membre observateur à l’ONU en 1974, faisant de son leader, le premier représentant d’une organisation non gouvernementale à participer à une session plénière de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies ?

Qui s’allie avec Saddam Hussein en 1989, et ne condamne pas l’invasion du Koweït par l’Irak ?

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

La politique du Hamas, calquée sur celle du Hezbollah, n’a réussi qu’à creuser des fosses communes, à aggraver la pauvreté, à vider les institutions de leur substance et à tuer toute vie intellectuelle et culturelle, qui, pourtant, pourrait offrir les bases d’une résistance à la portée autrement plus importante que les roquettes Qassam.

Le projet des régimes militaristes arabes a échoué. Il a eu raison de la renaissance culturelle et nationale arabe. Il a eu raison de ce qui aurait pu donner naissance à une démocratie arabe. Et, après le projet militariste, en voilà un nouveau, le projet nihiliste. Il aboutira au même échec, malgré les milliers de roquettes du Hezbollah, malgré la volonté de jeter les chiites dans ses guerres sanglantes permanentes, malgré les déclarations imbéciles de Mahmoud Ahmadinejad à Téhéran [sur la fin d’Israël].

Cet échec consiste dans l’incapacité de créer un homme arabe moderne ouvert au monde qui puisse contribuer, ne serait-ce qu’un minimum, aux divers aspects de l’universalisme, culturels, économiques et technologiques. Le repli sur soi actuel empêche la création et l’innovation et s’oppose à la communication avec le monde extérieur. Ce nihilisme ne prépare pas des victoires, mais creuse des tombes.

La disposition des islamistes à subir des dommages collatéraux – et même à mettre en œuvre des tactiques spécialement conçues pour causer la mort de leurs propres civils – ne les empêche pas d’exploiter les victimes civiles pour gagner la sympathie des opinions publiques, tant dans leur pays qu’au niveau international. Des comptes rendus approfondis de l’observatoire israélien des ONG, NGO Monitor montrent comment les contre-attaques israéliennes qui font des victimes palestiniennes déclenchent des critiques d’Israël par des organisations de défense des droits humains dont les condamnations ignorent ou minimisent le droit d’Israël à se défendre.

(*) Pour les islamistes, tout geste de modération ne sera jamais qu’une tactique politique ou une concession forcée et non une réforme ou un réel compromis politique ou idéologique.

Comment les sociétés occidentales doivent-elles combattre les groupes islamistes ? Pour vaincre l’idéologie politique qui sous-tend l’islamisme, les civils musulmans doivent développer une alternative viable et concrète aux organisations islamistes et représentant clairement la communauté musulmane au sens large.

L’idéologie étant immuable, si la population lui retire son soutien, les mouvements islamistes deviendront impuissants.

(*) March 4, 2008.

L’asymétrie psychologique de la guerre islamique.

Irwin J. Mansdorf est directeur du David Project à Midreshet Lindenbaum, à Jérusalem.

Mordechai Kedar a passé 25 ans dans les services de renseignement militaire des Forces de défense israéliennes en qualité d’expert du discours politique arabe et enseigne aujourd’hui la langue arabe à l’université de Bar-Ilan.

VO : http://www.meforum.org/
article/1867

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Il y a un siècle, les chrétiens étaient le fer de lance des sociétés arabes, contribuant à la renaissance de la langue et à l’éclosion du nationalisme. Ils ont permis l’ouverture de ces sociétés vers la modernité. Michel Aflak, le fondateur syrien du Baas, ce parti laïque qui se voulait panarabe, était un chrétien. Les islamistes ont voulu mettre un coup d’arrêt à cette influence jugée pro-occidentale. Ils n’y sont pas totalement parvenus. Ils ont échoué en Jordanie, où le roi a toujours protégé la communauté chrétienne. En Syrie, le régime autoritaire, dont le pouvoir est aux mains de la minorité alaouite, fait alliance avec la minorité chrétienne, implantée dans les affaires, et accueille ses membres martyrisés des pays voisins, tel l’Irak.

"Nous voulons que les chrétiens restent dans le monde arabe", écrivait en 2002 le prince Talal, membre de la famille saoudienne, dans une tribune publiée par le quotidien An Nahar de Beyrouth. Un point de vue très minoritaire en Arabie.

La plupart des artistes et des intellectuels qui critiquent le plus radicalement Israël sont des chrétiens, dont le romancier Emile Habibi, l’écrivain Anton Shammas, les cinéastes Elia Suleiman et Hani Abu Assad et le journaliste Antoine Shalhat.

L’homme politique nationaliste palestinien le plus éminent en Israël, c’est Azmi Bishara ...

Les chrétiens ont toujours été au centre du mouvement national palestinien laïc dans sa globalité, contribuant grandement à en définir le combat. Ces chrétiens vont d’universitaires exilés, comme Edward Saïd, jusqu’à des militants des droits de l’homme dans les territoires "occupés", comme Raja Shéhadéh.

Les fondateurs des formations les plus en pointe du mouvement national palestinien, le FDLP et le FPLP, étaient Nayif Hawatméh et Georges Habash, l’un comme l’autre chrétiens.

A LIRE ++

La Croix du 7 octobre 2009, Rubrique : Autrement dit – page 28.

Après Gaza, le ère Mussallam s’engage pour Jérusalem,"Chrétiens et musulmans palestiniens, nous avons tous le même destin, et les mêmes souffrances".

À 70 ans, l’ancien curé de Gaza est sollicité par l’Autorité palestinienne, et défend l’idée d’une Palestine "à deux visages", musulmane et chrétienne. En mai 2009, il quitte la paroisse latine de Gaza. Ordonné prêtre en 1963 à Jérusalem, le P.Mussallam, palestinien, fut, quatorze ans durant, l’unique curé catholique de la bande de Gaza.

L’Autorité palestinienne l’a également chargé de piloter un comité chrétiens-musulmans "pour la défense de Jérusalem", autrement dit la sauvegarde de l’identité palestinienne.

"Nous partageons les mêmes lieux saints", fait valoir ce fervent défenseur du dialogue islamo-chrétien en Palestine. Selon lui, les chrétiens arabes ont à s’engager dans cette défense, sinon ils risquent de se voir reprocher leur inertie par les musulmans. Il y aurait urgence, à l’en croire :

"Les Israéliens ne cessent de judaïser" la Ville sainte, d’étendre leurs colonies ...".

Le danger, prévient-il, serait de couper la relation du peuple palestinien avec sa propre culture. Pour autant, ce comité s’inscrit dans une démarche de paix, insiste-t-il, malgré des moyens dérisoires. De même que les ressources des communautés chrétiennes ... D’où cette supplique aux Occidentaux, sans cesse renouvelée : "Sans votre soutien matériel et spirituel, nous risquons de disparaître".

Droit au retour ? Longtemps reléguée à une place secondaire par la direction de l’OLP, principalement préoccupée de se voir reconnaître l’exclusivité de la représentation du "Peuple palestinien" en vue du marchandage visant la création d’un mini Etat, la question politique des droits des réfugiés est revenue en force aux lendemains des accords d’Oslo.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Une mention spéciale pour le Nouvel Obs et nôtre "ami" Jean Daniel !!!

Un drôle de messie pour Israël

http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=18455