jeudi 21 octobre 2010

Le Prix Nobel Mario Vargas Llosa: "J'ai honte d'être l'ami d'Israël"

On remarquera qu'en Europe bon nombre d'intellectuels très médiatisés font connaître à grand renforts de publicité leur haine d'Israël et leur amour pour la Palestine.  Après la confession publique de 2006 à Madrid du Prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa de sa honte d'être l'ami d'Israël, il a durci son propos en 2010 en pontifiant dans un article qu'il devient  chaque jour plus difficile d'être l'ami d'Israël et fait la recension de tous les "crimes" d'Israël (Israel: la amistad difícil, El País).  On rappelera les déclarations de l'autre Nobel de littérature, le Portugais José Saramago : "La Bible est un manuel de mauvaises moeurs". "L'armée israélienne "continue fidèlement (...) les doctrines génocidaires de ceux qui ont torturé, gazé et brûlé ses ancêtres". "Ces experts en cruauté, ces diplômés en mépris, qui regardent le monde du haut de leur insolence qui est à la base de leur éducation. Nous comprenons mieux leur dieu biblique lorsque nous observons ses disciples. Jéhova, ou Yahvé, quel que soit le nom qui le désigne, est un dieu rancunier et féroce, un dieu que les Israéliens actualisent en permanence [...] les juifs grattent sans cesse leur propre plaie pour qu’elle n'arrête pas de saigner, pour la rendre incurable, et ils l'exhibent au monde comme s’il s’agissait d’un drapeau".

L'auteur Mario Vargas Llosa : J'ai honte d'être l'ami d'Israël, par Gideon Levy (2006). Extraits:

"L'auteur, encensé dans le monde entier et ancien candidat à la présidence du Pérou, a violemment critiqué Israël ce week-end pour son opération "hors de proportion" dans la Bande de Gaza. Il a dit qu'il avait honte d'être l'ami d'Israël.


Lors d'une convention organisée à Madrid par l'International Freedom Fund [le fonds international pour la liberté], un fonds de recherche sud-américain, basé hors d'Argentine et qu'il dirige, Mario Vargas Llosa, lauréat du Prix de Jérusalem, a réprimandé vertement l'administration d'Ehoud Olmert.

"Israël est devenu un pays puissant et arrogant et c'est le rôle de ses amis d'être hautement critiques des politiques qu'il mène", a déclaré Vargas.

S'exprimant sur l'opération menée dans la Bande de Gaza par les Forces de Défense Israéliennes, Vargas a déclaré à Haaretz : "Mon impression est que dans les cercles militaires et de sécurité il y a un manque de confiance en votre nouveau ministre de la défense. Il était cool et modéré pendant la campagne électorale et il semble que l'armée se sert de la présente activité des FDI pour le tester, ainsi que le nouveau gouvernement, et le pousser à prendre des mesures plus extrêmes, afin d'empêcher tout changement de la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens".

"La réponse qu'Israël a donnée à l'enlèvement du soldat et aux tirs de roquettes Qassam a été d'une sévérité extrême", a-t-il dit. "L'enlèvement de ce soldat est sans aucun doute une manœuvre inacceptable et les tirs de roquettes Qassam prouvent qu'il y a des radicaux des deux côtés. Mais la réponse est hors de proportion. Paradoxalement, les extrémistes des deux côtés partagent un agenda commun, dont le but est d'ôter toute chance à des négociations et des concessions mutuelles". [...]

Ce rassemblement s'est tenu à la suite de la publication du nouveau livre de Vargas Llosa, "Israël-Palestine, Paix ou Guerre Sainte" [le choix de la photo sur la couverture est éloquent], une collection d'essais qu'il a publié dans quelques-uns des plus importants quotidiens du monde à la suite de sa dernière visite, en septembre dernier, en Israël et à l'Autorité Palestinienne. An Amérique du Sud, ce livre a soulevé une tempête de protestations, principalement dans la communauté juive, à cause de ce qu'elle a considéré comme un penchant anti-israélien."

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