samedi 2 octobre 2010

Belgique: Olivier Mukuna - le lobby sioniste met l'Europe en danger

"Si cela enrage Sosnowski [Président du CCOJB], au point de multiplier les accusations délirantes et de voir «se développer la haine du juif dans l’enceinte de l’ULB», c’est son droit. [...] La croisade de Sosnowski, truffée de mensonges et de paranoïa, vise à intimider, à bâillonner et à nuire professionnellement. Les cibles ? Toujours les mêmes : celles et ceux qui osent une critique publique à l’encontre d’Israël et du lobbying sioniste en Europe. Or, ce systématisme indigne et malhonnête constitue une menace pour nos libertés individuelles." (Olivier Mukuna, Le Soir, 29/09/2010)

La croyance ce l'existance d'un puissant et pernicieux lobby juif/sioniste est très répandue en Belgique et fait peur (Commissaire européen critique l'emprise du 'lobby juif' sur la politique américaine, Le Congrès juif européen demande des excuses au Commissaire Karel De Gucht, Journal belge: De Gucht a dit sur les Juifs ce que tout le monde pense tout bas, Ce que vit au quotidien un 'Juif moyen' en Belgique ).  Les craintes sont telles que nombreux sont ceux qui se croient investis de la mission de dénoncer et partir en croisade contre le fameux "lobby". Cette crainte est d'autant plus affligeante qu'il n'y a pas en Belgique, depuis le décès de Jean Gol en 1995, et contrairement à ce qui se passe chez ses voisins, aucun politicien juif de haut rang et que les dirigeants de la communauté juive sont connus pour leur extrême discrétion.

Dernièrement eut lieu à l'Université Libre de Bruxelles un débat très sérieux sur le sujet où le journaliste Olivier Mukuna, a dénoncé le puissant lobby sioniste.  M. Mukuna a publié une carte blanche dans les colonnes du quotidien Le Soir, grand pourfendeur d'Israël, dans laquelle il prétend que le "lobby" fait courir des risques non seulement à la Belgique mais à l'Europe tout entière, tout en se prenant avec beaucoup d'élégance à M. Sosnowski !

Source: Le Soir (En finir avec l’intimidation sioniste, par Olivier Mukuna)

"Ce lundi 20 septembre a eu lieu une projection-débat autour de la liberté d’expression et de mon film Est-il permis de débattre avec Dieudonné ? au sein de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Cet événement, co-organisé par le Cercle du Libre Examen (Librex) et le Vice-recteur de l’ULB, Marc Van Damme, a déclenché une vague d’hystérie calomnieuse et menaçante de la part de Maurice Sosnowski, Président du CCOJB (Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique) et de la députée régionale Viviane Teitelbaum (MR).

Mais de quoi parle-t-on ? D’un film capable de provoquer des «bagarres rangées» ou «incitant à la haine raciale» ? D’une «bombe audiovisuelle» menaçant la démocratie ? Non. Il s’agit d’un débat contradictoire filmé entre l’humoriste engagé Dieudonné [Université Libre de Bruxelles: "Le triste clown et la jeune fille voilée"] et six intellectuels et culturels belges. Une production indépendante, réalisée sans moyens, dont l’angle d’attaque comme le fil rouge sont frappés du sceau de la déontologie journalistique. Dans ce film, l’humoriste controversé débat avec les écrivains Jean Bofane et Antoine Tshitungu, le chercheur en Economie de la discrimination, Souhail Chichah (ULB), le cinéaste Jan Bucquoy, l’ex-journaliste de la RTBF, José Dessart et le linguiste Dan Van Raemdonck (ULB).


Hors diabolisation et pressions politico-médiatiques, ceux-ci ont échangé accords, désaccords, critiques et analyses. Une diversité de points de vue qui fait la richesse et l’intérêt du film. Assertion qu’une majorité du public a confirmé, lundi soir à l’ULB, en ponctuant le générique de fin par une salve d’applaudissements…

Si cela enrage Sosnowski au point de multiplier les accusations délirantes et de voir «se développer la haine du juif dans l’enceinte de l’ULB», c’est son droit. Comme c’est le mien d’affirmer qu’il n’y a rien de plus faux ! D’ailleurs, si propos «antisémites et négationnistes» il y a eu lundi soir, pourquoi Sosnowski ne dépose-t-il pas plainte en justice ? Etrange pour un homme qui a jugé «le débat orienté, haineux et les dérapages si nombreux que la démocratie a été bafouée»… En revenant sur terre, chacun pourra apprécier le contenu précis des échanges difficiles tenus à l’ULB ce soir-là (la vidéo intégrale de la soirée est visible sur le net : http://www.sidimedia.blip.tv/).

En réalité, la croisade de Sosnowski, truffée de mensonges et de paranoïa, vise à intimider, à bâillonner et à nuire professionnellement. Les cibles ? Toujours les mêmes : celles et ceux qui osent une critique publique à l’encontre d’Israël et du lobbying sioniste en Europe. Or, ce systématisme indigne et malhonnête constitue une menace pour nos libertés individuelles.

Après avoir tenté de traîner en justice des mandataires politiques (PS, CDH et Ecolo), syndicalistes et ONG ayant manifesté le 11 janvier 2009 pour Gaza ; après avoir exigé la démission du Commissaire européen Karel De Gucht (1) ; le CCOJB cherche maintenant à faire tomber un Vice-recteur et un Economiste de l’ULB. Toute ma solidarité citoyenne et libre-exaministe les accompagne. Mais après eux, à qui le tour ?

Il est temps que cesse, chez nous, ce terrorisme intellectuel, son cortège d’intimidations permanentes, son chantage à l’antisémitisme et ses éventuelles représailles professionnelles dès qu’une personne exprime ses convictions antisionistes ou critiques à l’encontre d’Israël.

S’il y a une chose qui menace notre société et le vivre-ensemble, ce n’est pas ceux qui font loyalement usage de leur liberté d’expression, mais bien ce lobbying intégriste et mensonger, notamment déployé par le Président du CCOJB.

(1)Le Soir, 8 septembre 2010 (http://www.lesoir.be/actualite/monde/2010-09-08/les-juifs-de-belgique-reclament-la-demission-de-karel-de-gucht-792022.php)

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