mardi 26 octobre 2010

Jean-Luc Godard privé d'Oscar en raison de son antisémitisme?

Hollywood fut "inventé par des gangsters juifs".

"Ah, c’est toujours la même chose, les Juifs vous appellent quand ils entendent le bruit du tiroir-caisse."


Citations de Jean-Luc Godard reprises de l'article de Jean-Luc Douin, Le Monde (11/11/2009) (CICAD) :

"Les attentats-suicides des Palestiniens pour parvenir à faire exister un Etat palestinien ressemblent en fin de compte à ce que firent les juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l'Etat d'Israël."

"Décrivant la Bible comme un "texte trop totalitaire", il a déjà lâché à propos de ces juifs qui, selon lui, auraient sauvé Israël en mourant dans les camps: "Au fond, il y a eu six millions de kamikazes"."

"Le peuple juif rejoint la fiction tandis que le peuple palestinien rejoint le documentaire."

"Les Israéliens sont arrivés sur un territoire qui est celui de leur fiction éternelle depuis les temps bibliques..."

"Un catholique, je sais ce que c'est: il va à la messe. Mais un juif, je ne sais pas ce que c'est ! Je ne comprends pas !"

"[...] en négatif, ses propos sur Hollywood "inventé par des gangsters juifs", et sur l'invention du cinéma par ces producteurs émigrés d'Europe centrale ayant compris que "faire un film, c'est produire une dette".

"Son biographe américain, Richard Brody, raconte le projet d'un film où Godard débattrait avec Claude Lanzmann. Bernard-Henri Lévy étant médiateur. Ce dernier déclare: "Lanzmann et moi étions les instruments de sa cure: celle d'un antisémite qui essaye de se soigner. J'étais prêt à jouer le jeu, mais il a changé de plan."

Contexte: Are They Giving an Oscar to an Anti-Semite?, The Forward, Benjamin Ivry - Visiblement aux États-Unis on ne prend pas cette affaire à la légère.

Source: Guysen News

L'organisation américaine ZOA (Zionist Organisation of America) ainsi que des médias américains et israéliens ont lancé un appel à l'Académie des Oscars afin que celle-ci revienne sur sa décision d'attribuer, le 13 novembre prochain, un Oscar au cinéaste suisse Jean-Luc Godard pour l'ensemble de sa carrière. Cet appel est motivé au fait que le metteur en scène de la "nouvelle vague" s'est, à plusieurs reprises, illustré par des remarques et des attitudes antisémites virulentes.

Il a mis fin à son amitié avec Truffaut dès lors qu'il apprit que le père de ce dernier était juif. Ainsi qu'un "sale Juif" lancé à la figure du producteur Pierre Braunberger, dans les années 1960, en présence d’un François Truffaut scandalisé. Il estime également que "la démocratie, c'est d'accorder 15 minutes de temps de parole aux Juifs et 15 minutes à Hitler"...


En 1973, lorsqu’il reçoit un coup de téléphone du réalisateur Jean-Pierre Gorin, juif, qui lui réclame sa part de droits sur un film qu’ils ont tourné ensemble: "Ah, c’est toujours la même chose, les Juifs vous appellent quand ils entendent le bruit du tiroir-caisse", répond-il ironiquement. Sur le conflit au Proche-Orient, il déclare: "Les attentats suicides pour parvenir à faire exister un Etat palestinien ressemblent à ce que firent les Juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l’Etat d’Israël".

Rien de ceci ne figure sur la page Wikipédia en français consacrée à Godard, contrairement à celle en anglais où le sujet est évoqué : "Throughout his career, Godard has been accused of harboring anti-Semitic views. As film critic Richard Brody demonstrates in a recent book, Godard has expressed in interviews the traditional stereotypes of Jews as miserly usurers. In 1985, for example, Godard spoke of Hollywood in the following terms: "What I find interesting in the cinema is that, from the beginning, there is the idea of debt. The real producer is, all the same, the image of the Central European Jew. They're the ones who invented the cinema, they brought it to Hollywood... Making a film is visibly producing debts." In 1981 on television, Godard expressed himself even more clearly: "Moses is my principal enemy...Moses, when he received the commandments, he saw images and translated them. Then he brought the texts, he didn't show what he had seen. That's why the Jewish people are accursed." Brody argues that these views towards Jews are likely the result of a variety of biographical and political elements in Godard's life, such as his pro-Palestinian politics and repugnance towards Hollywood." Richard Brody, Everything is Cinema: The Working Life of Jean-Luc Godard (New York: Metropolitan Books, 2008), 558-60.

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