samedi 13 septembre 2014

Bruxelles - menaces antisémites et d'attentat dans un tram

«Je constate qu'aujourd'hui, chaque personne en Belgique peut se faire insulter de «sale Juif» – alors qu'il ne l'est pas mais seulement un «sale autre» – sans réaction judiciaire. Cela dépasse toute réalité!» (Joël Rubinfeld, LBCA)

Témoin de la scène et
plaignant
Source: André Balthazart @ journal bruxellois, La Capitale, 13/09/2014) via Belgium Stands With Israel

Témoin de la scène, Michel L. a été éconduit à la police - Nouvel incident antisémite dans notre capitale. Après la brutale agression d'une septuagénaire qui avait annoncé son nom à consonance juive à la sortie des bureaux de la maison communale d'Ixelles, voici quelques jours, c'est dans un tram de la ligne 51, à Jette, qu'un nouveau fait est survenu.

«Cela s'est passé ce mercredi 10 septembre vers 16h», nous raconte Michel L., un psychologue de 54 ans habitant Jette. «J'avais pris le tram à Uccle dans le bas de la chaussée d'Alsemberg pour rentrer vers Jette et, quelques arrêts avant l'avenue Charles Woeste, un individu est entré, âgé de 40 ans et de type arabe, en jeans et blouson. Quand soudain, il a élevé la voix pour s'indigner que des musulmans se faisaient tuer en Irak. Et que la Belgique ne faisait rien car elle était gouvernée par des Juifs, qu'il faudrait tous tuer! Puis en lançant: 'Vous allez voir, cela va péter à Bruxelles!'»

Et Michel L. de s'étonner: «Je lisais alors simplement mon journal et j'ai écouté en bronchant du regard. Mais ce qui me surprend, c'est que j'ai été le seul à réagir à ces propos antisémites et de menaces d'attentat… Personne d'autre ne bougeait! Et quand il a croisé mon regard, sans que je dise un mot, l'homme m'a lancé: Sale Juif, tu me regardes… Descends avec moi, on va s'expliquer!»

Effectivement, Michel L est descendu discrètement après la sortie de ce passager menaçant, dans le but de savoir où il se rendait, mais il a perdu sa trace. «Je réalise qu'un type du genre Nemmouche (NDLR: l'auteur présumé de l'attentat du musée juif) ne va pas annoncer ainsi dans un tram qu'il va faire sauter une bombe, mais je trouvais ces propos menaçants inquiétants dans le contexte actuel. C'est pourquoi je l'ai suivi. Je m'en serais voulu à vie si quelque chose de grave était survenu ensuite, sans avoir rien fait.»

Les propos antisémites ont aussi heurté notre interlocuteur. «Je ne suis absolument pas de confession juive, mais cela ne change rien au fait», dit-il. «À ce moment-là, je me suis senti juif!»
Michel L a aussitôt appelé le numéro 112 des urgences, qui l'ont dirigé vers le commissariat local de la police de Jette, dès mercredi soir. Mais il n'a pas dépassé le hall d'accueil, où on n'a pas estimé devoir acter sa déclaration, le policier de faction se contentant de prendre son identité et ses coordonnées sur un post-it, pour le coller sur son bureau… D'où son appel ensuite à la Ligue contre l'Antisémitisme.

«La police a pris la plainte à la légère»
«Nous sommes évidemment interpellés par les propos antisémites et les menaces d'attentat proférées dans ce tram, mais aussi par l'absence de réaction directe de la police», réagit Joël Rubinfeld, le responsable de la Ligue Belge contre l'antisémitisme. Dès le lendemain des faits, celui-ci est retourné au commissariat de Jette avec Michel L pour y faire acter une plainte en bonne et due forme.

«Je suis interpellé par le fait que la première démarche du plaignant n'ait pas été prise au sérieux, ou à tout le moins à la légère», réagit Joël Rubinfeld. «Cela ne pouvait pas se limiter au simple constat verbal consigné sur un post-it, comme cela s'est passé au départ. J'ai été retrouver l'inspecteur de garde qui avait accueilli M. L, qui estime qu'il s'est agi sur le moment d'un simple problème d'incompréhension»… Un peu court, selon le fondateur de la Ligue, qui met en épingle un réel problème de dysfonctionnement policier.

«D'une part il y a un individu qui s'insurge en public de la mort de musulmans en Irak, brandit le fantasme qu'on ne fait rien car notre pays est dirigé par des Juifs, qu'il faut tuer ceux-ci et menace de tout faire péter», relève-t-il. «Et d'autre part la police avisée ne réagit pas à ce fait très préoccupant dans le contexte actuel. Je constate qu'aujourd'hui, chaque personne en Belgique peut se faire insulter de «sale Juif» – alors qu'il ne l'est pas mais seulement un «sale autre» – sans réaction judiciaire. Cela dépasse toute réalité!»

2 commentaires :

Anonyme a dit…

Conclusion? Même la police belge est pro-arabe....ou antisémite....????

Anonyme a dit…


Et dire que Bruxelles, capitale de l'Europe, est antisémite et pro arabe. Pourquoi ne pas rappeler a cet idiot d'antisémite qu'en Irac, les arabes tuent d'autres arabes et que la Belgique ne devrait pas intervenir dans ces luttes fratricides.