mercredi 17 septembre 2014

Les djihadistes européens sont les grands gagnants de l’opération 'Bordure Protectrice'

"Donc les djihadistes ont obtenu une quadruple victoire. Ils dépeignent Israël comme le Dajjal (l’Antéchrist) pour le public occidental. Ils se déplacent librement dans les rues des villes occidentales, munis des barres de fer et criant des slogans djihadistes; ils accélèrent l’expulsion des Juifs d’Europe; et ils laissent croire aux  européens postchrétiens que cette violence ne vise que les juifs, et seulement à cause d’Israël. Pour les djihadistes, ces dernières semaines confirment ce qu’ils ont longtemps cru: que c’est le Siècle Musulman dans lequel, entre autres, l’Europe se joint à Dar al-Islam." 

Djihad à Paris - 2014
"Ironie du sort, la stratégie de guerre asymétrique palestinienne, conçue pour combattre Israël, s’est avérée être davantage une aubaine pour le Djihad mondial. Le succès spectaculaire de la propagande de guerre palestinienne, livrée à l’Occident comme des informations par les journalistes, a activé une violente "rue musulmane" qui a pris d’assaut ​​la scène de la civilisation européenne."
Par Richard Landes, professeur d’histoire à l’Université de Boston. Le plus grand gagnant de l’opération perdante-perdante “Bordure Protectrice”  - Traduction par Isabelle Sfez de l’article publié par American Interest  le 04 septembre 2014.  Une traduction polonaise par Malgorzata Koraszewska est aussi disponible.
Après des semaines passées à suivre les combats dans la bande de Gaza, les experts se posent maintenant la question: "Qui a gagné?". Le Hamas revendique des points juste pour survivre, malgré le pilonnage massif que son leadership et ses structures ont subi, et certains experts disent qu’Israël (1), quels que soient ses gains sur le champ de bataille, a sérieusement perdu la “guerre cognitive”. Dans l’univers à l’envers de la politique du Moyen-Orient, rien ne réussit comme l’échec sur le champ de bataille et rien n’échoue comme le succès militaire.
Parmi les joueurs auxiliaires, il y a des perdants partout. La crédibilité de journalistes a été dangereusement endommagée. Le Conseil des droits de l’homme et les ONG des «droits de l’homme» ont été honteusement partisans; le secrétaire d’Etat des Etats-Unis John Kerry et le président Obama, étonnamment naïfs et maladroits; la gauche intellectuelle, honteusement d’extrême-droite (2), dans son adoption du discours antisémite. De nombreux analystes s’accordent pour dire que l’opération Bordure Protectrice (OPE) n’a produit que des perdants, et parmi eux de grands perdants (3).
Pourtant, un groupe sort gagnant de l’Opération Bordure Protectrice: les djihadistes européens. Pendant qu’Israël pilonnait un ennemi qui se cachait derrière des civils, des manifestants ont occasionné de graves débordements dans les rues, en Occident et des villes musulmanes dans le monde entier pour protester contre le "génocide des Palestiniens par Israël" (4), ils ont même crié "Mort aux Juifs!" et "Juifs aux fours!" et utilisé sur Twitter le hashtag #Hitlerwasright. Des magasins juifs ont été saccagés, et il a été refusé des soins médicaux à des juifs (5), ils ont été agressés lors d’émeutes (6). Les commerces juifs ont été boycottés (7). En Allemagne, le cri se fit entendre: "Hamas! Hamas! Juifs au gaz!" (8). En France, c’était "Mort aux Juifs! Égorgez les Juifs!" (9).  [A Anvers également.] Alors que les médias minimisent la violence et la haine, que la police et la justice résistent mollement, les Juifs européens font leurs valises (10).
Donc les djihadistes ont obtenu une quadruple victoire. Ils dépeignent Israël comme le Dajjal (l’Antéchrist) pour le public occidental; Ils se déplacent librement dans les rues des villes occidentales, munis des barres de fer et criant des slogans djihadistes; ils accélèrent l’expulsion des Juifs d’Europe; et ils laissent croire aux  européens postchrétiens que cette violence ne vise que les juifs, et seulement à cause d’Israël. Pour les djihadistes, ces dernières semaines confirment ce qu’ils ont longtemps cru: que c’est le Siècle Musulman dans lequel, entre autres, l’Europe se joint à Dar al-Islam.
Comment est-ce arrivé? Comment cela a-t-il pu autant dégénérer avant que nous le remarquions? Observons-nous l’ampleur de ce changement de civilisation (11)? SUITE.
Sources :

3 commentaires :

Anonyme a dit…

"Aujourd’hui, le chemin est parcouru. Qu’importe Hitler, c’est du passé. Le présent, c’est l’Europe, suffisamment riche pour retourner dans le monde et d’abord, dans l’Orient arabe et musulman, son voisin proche. Elle s’est même attribué une mission que nul en dehors d’elle ne lui reconnaît : la paix entre les hommes de bonne volonté. De ceux-là, les Juifs, décidément, ne font pas partie. L’Europe est devenue profondément anti-juive.

En retour, les porteurs du nom juif doivent s’interroger. Jusqu’à présent, la plupart d’entre eux se sont pensés en fonction de l’Europe. Répondre à ses exigences intellectuelles, politiques, sociales, cela leur semblait indispensable. La persistance du nom juif au travers de l’histoire, la continuité des haines qu’il soulevait, tout cela devait trouver une explication dont les termes soient acceptables par l’Europe. Si le basculement de l’Europe dans l’antijudaïsme s’est accompli, alors tout doit être repris depuis le début. Comment le nom juif a-t-il persisté ? Par un moyen à la fois matériel et littéral dont l’Europe ne veut rien savoir : la continuité de l’étude. Comment l’étude a-t-elle continué ? Par une voie dont l’Europe moderne ne veut rien savoir : la décision des parents que leur enfant aille vers l’étude. Pourquoi la haine ? Parce qu’en dernière instance, le nom juif, dans toutes ses continuités, rassemble les quatre termes que l’avenir de l’univers moderne souhaite vider de tout sens, un par un et tous ensemble : homme/femme/parents/enfant."

Les penchants criminels de l'Europe démocratique Jean-Claude Milner

Franco

Anne juliette a dit…

Le monde a changé quand on a commencé à tout prix à chercher des excuses au criminel, et à nier les victimes.
Plenel, le directeur de merde à part, cherchait des excuses aux décapiteurs de l'Etat islamique il y a quelques jours dans un entretien, en n'ayant pas un seul mol pour les américains et britannique décapités. Aujourd'hui, des ordures comme lui jalonnent le monde.
Daniel disait (Souvenirs de mes lectures d'adolescente la nuit à la lueur de la bougie avec une de mes meilleures amies) : "Un jour, ils vous feront croire que le mal, c'est le bien et le bien, le mal." Comme il était visionnaire : je l'ai appris, à mes dépens, il y a trente ans de cela, dans un tribunal, quand un avocat de la défense a essayé de convaincre la Cour et le public qu'un enfant de deux ans avait mérité son viol.

Aujourd'hui, d'autres individus fabriqués dans le même béton s'élèvent pour proclamer que les juifs ont mérité la Shoah et qu'Hitler avait raison comme autrefois le violeur de cet enfant. Mais je n'ai jamais oublié ce petit enfant que nous essayons d'arracher à la mort dans cet hôpital où je n'étais qu'une jeune soignante : elle est devenue mon regard, ma force, mon guide, mon phare dans la tempête et ma douleur aussi. Ses yeux qui nous imploraient de la sauver me rappellent ceux de mon peuple qui implorent depuis la nuit des temps de l'épargner et de le laisser en paix : des justes nous ont toujours aidé dans ce combat pour la vie et j'ai cet immense espoir qu'il en sera toujours ainsi.

Goldnadel a dit il y a quelques jours sur une antenne : "La haine du juif aujourd'hui, c'est l'islamisme, tout le reste n'est que du bruit." Ces islamistes et ceux qui les soutiennent (gauchistes du NPA, LO, EELV, Front de Gauche, PS, "humanistes", "intellectuels", journalistes...) ou qui se taisent (la droite des sarkozystes, des juppéistes, et les centristes) veulent nous faire adhérer au principe que le peuple juif serait devenu à son tour nazi alors que les palestiniens ont multiplié par DIX leur population depuis la création d'Israël, que les petits palestiniens mangent à leur faim puisqu'une bonne partie d'entre eux sont trop gros d'après une étude fiable, que les femmes palestiniennes sont très fécondes (5 à 6 enfants par femme quand la plupart des juives n'avaient plus leurs règles dans les camps d'extermination à force d'être affamé, épuisé par le travail et maltraité), que la soi-disant prison de Gaza donne sur la mer à 40 % et que cette prison a une frontière qu'on oublie volontairement avec un pays arabo-musulman: l'Egypte, etc, etc.... Les juifs, par contre, n'ont pas retrouvé encore leur niveau de population d'avant la deuxième guerre mondiale, 70 ans après.
Beaucoup d'âmes, parfois sincères, tombent dans le piège de cette désinformation et propagande anti-israëlienne et de cette victimisation à outrance des palestiniens très bien orchestrée depuis plus d'un demi-siècle. Quelques-uns résistent et je les admire, comme ceux qui n'ont pas cru autrefois qu'être en sous-vêtements devant des hommes quand on est un enfant ou une jeune fille n'est en aucun cas condamnable.

Anonyme a dit…

Je cite ce passage : "et ils laissent croire aux européens postchrétiens que cette violence ne vise que les juifs, et seulement à cause d’Israël. Pour les djihadistes, ces dernières semaines confirment ce qu’ils ont longtemps cru: que c’est le Siècle Musulman dans lequel, entre autres, l’Europe se joint à Dar al-Islam."

En fait c'est exactement le discours de certains antisémites forcenés d'extrême-droite depuis quelques années déjà.

Un Soral par exemple, qui se définit lui-même comme "judéophobe" et "national-socialiste" à la française, ne cesse depuis plusieurs années de réclamer une alliance des catholiques avec les musulmans contre les protestants et les juifs qu'il associe à son "Empire" honnis.

Et beaucoup de jeunes musulmans en France et en Belgique l'écoutent et reprennent cette pseudo alliance qui ne vise en fait pour l'extrême-droite antisémite qu'à se servir des musulmans pour s'attaquer aux juifs, qu'ils nomment aussi "sionistes" en y assimilant les USA, ces derniers étant in fine forcément dominés par les juifs...