vendredi 14 novembre 2008

Selon Francesco Cossiga il y aurait un accord entre l'Italie et le Hezbollah

Petits accords entre amis: dans les années 70 l'Italie conclut un accord très sélectif avec l'OLP et ses satellites et actuellement un autre avec les terroristes du Hezbollah. Pour être toujours du bon côté.

Source: LE BLOGNADEL

"Au mois d'août dernier, l'ancien Président de la République italienne et sénateur à vie, Francesco Cossiga, a révélé au Corriere della Sera qu'au début des années 70, le Premier ministre de l'époque, Aldo Moro, avait signé un accord avec l'OLP de Yasser Arafat et ses organisations satellites qui leur permettaient d'accueillir des terroristes et de stocker des armes en Italie en contrepartie d'une immunité totale pour les intérêts italiens tant dans la péninsule que dans le monde.

En cela, il ne s'agissait pas vraiment d'une révélation.

Mais l'essentiel est ailleurs : Cossiga révèle que les Juifs italiens n'étaient pas compris dans l'accord : c'est ainsi que le 9 octobre 1982, six terroristes ouvraient le feu sur des fidèles qui quittaient la Grande Synagogue de Rome. Des dizaines de Juifs blessés, et un enfant de deux ans, Stefano Tache, fut assassiné. Quelques heures avant l'attaque, les policiers italiens chargés de la sécurité, avait curieusement disparu.

Surtout, Cossiga admet pour la première fois que la plus grande attaque terroriste jamais survenue sur le sol italien, à savoir l'attentat à la bombe de la gare de Bologne en juillet 80, tua 85 personnes – était l'œuvre de terroristes affiliés à l'OLP du FPLP, de Georges Habache.

Selon Cossiga, la bombe avait explosé par mégarde, et n'était pas destinée à tuer des non Juifs.
C'est dans ces conditions que, comme dans le cas de l'attentat de la rue Copernic, les autorités incriminèrent l'Ordre Noir des néofascistes italiens.

Compte tenu de la fascination des médias français pour tout ce qui touche au conflit proche-oriental, il est extrêmement étrange que cette révélation de l'ancien président italien n'ait pas été reprise dans les journaux de l'hexagone.

Cossiga, le 3 octobre dernier, s'est étendu sur ces révélations au Corriere della Sera, dans un entretien avec le correspondant romain du Yediot Aharonot.

Il rappelle qu'en décembre 85, des terroristes palestiniens ouvrirent le feu contre un comptoir de vente de billets de l'aéroport de Rome. Dix personnes sont blessées. Sept personnes furent assassinées lors d'une attaque simultanée contre le comptoir de vente de billets de l'aéroport de Vienne. Selon lui, les services de renseignements italiens avaient reçu un avertissement avant l'attaque, mais n'avaient pas pris le soin d'en faire part aux Israéliens.

Et Cossiga d'expliquer au Yediot Aharonot : "Aucune cible italienne n’a été frappée. Ils ont attaqué la compagnie israélienne à l'aéroport. Les personnes assassinées étaient toutes des Israéliens, des juifs, et des Américains."

Il y eut également le détournement du bateau de croisière italien, Achille Lauro, en octobre 85. Des terroristes palestiniens arraisonnèrent le bateau. Ils tirèrent sur un passager juif américain, handicapé en chaise roulante, et le jetèrent par-dessus bord alors qu'il était encore vivant. Les Égyptiens libérèrent les pirates, et les expédièrent en Libye. Des jets américains contraignirent l'avion à atterrir sur une base de l'OTAN en Sicile. Les Italiens libérèrent les terroristes et présentèrent sans grande peine leur geste comme une marque d'indépendance à l'égard des yankees.

En réalité, et ainsi que Cossiga l'explique sans ambages : "Du fait que les Arabes pouvaient nuire à l'Italie davantage que les Américains, l'Italie leur a cédé."

Mais l'ancien président actualise ses propos : il indique que l'accord entre son pays et les radicaux arabes s'est récemment étendue jusqu'à y inclure le Hezbollah.

Après la deuxième guerre du Liban, l'Italie a accepté de commander la force de la Finul, chargée théoriquement d'empêcher le Hezbollah de reprendre le contrôle du Sud Liban et de bloquer ses efforts de réarmement conformément à la résolution de l'ONU.

Cossiga affirme cependant : "Je puis indiquer, avec une certitude absolue, que l'Italie a conclu un accord avec le Hezbollah suivant lequel les forces de la Finul ferment les yeux sur le réarmement du Hezbollah tant qu'aucune attaque n'est perpétrée contre les soldats de notre force."

La presse française, s'est montrée, également sur ce point, d’une remarquable discrétion."

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