Voici le discours repris du Facebook d'Isabelle Durant:
J'ai l'honneur et l'avantage d'être parmi vous la voix du Parlement Européen et de son Président Martin Schulz, empêché d'être avec nous, ici, à Ramallah en l'honneur et autour d'un homme hors du commun, Marwan Barghouthi. Un homme qui de sa prison, joue et jouera c'est certain, une fois libéré, un rôle majeur pour bouger les lignes et ouvrir de nouvelles relations avec Israël, comme l'a évoqué votre Président Abbas. [...]
Je veux croire que durant ces 11 années, vous avez vous aussi, chère Madame Barghouti , parfois douté de la libération de votre mari. Peut-être même lui en avez-vous secrètement voulu de son engagement sans faille. Et qui pourrait vous le reprocher. Mais cela ne vous a jamais empêchée d'y croire, de vous engager à votre tour.
On dit que la foi soulève les montagnes. Et pour le coup, chère Madame, vous en avez de la foi, au sens du courage, de la volonté, de la détermination. Cette volonté, partagée par quelques autres autour de vous, a abouti à nous mobiliser ici à Ramallah, pour évoquer le sort de tous les prisonniers parlestiniens. On en était pourtant loin lorsque vous nous avez rendu visite à Bruxelles l'an dernier et que vous avez évoqué avec nous, avec moi, cette campagne et ce projet de conférence.
Car en effet, cette épreuve qui est la vôtre est aussi celle de toutes les familles des quelques 4900 détenus palestiniens actuels. Des familles dont le père, la mère, le frère, la soeur, le fils ou la fille, parfois encore des enfants, n'ont pas été jugés, sont détenus administrativement, loin de chez eux, et dont toutes ces familles sont sans nouvelle pendant des mois voire depuis leur arrestation.
Une épreuve qui se double d'une inquiétude plus grande encore en raison des mauvais traitements qui sont infligés à leurs proches et dont certains finissent d'ailleurs par mourir, ou des traitements qu'ils s'imposent à eux-mêmes telles les grèves de la faim, pour dénoncer la situationde non droit total dans laquelle ils se trouvent.
Une épreuve quis'est terminée en drame pour la famille et les proches d'Arafat Jaradat décédé dans la prison de Meggido le 1er février dernier dans des circonstances pour le moins suspectes et qui doivent impérativement être éclaircies par une instance indépendante. C'est une des demandes pressantes du Parlement Européen. [On notera que les droits de l'homme dans un pays comme l'Arabie Saoudite ou le Bahrein ne semble pas être une question pressante pour le Parlement Européen.]
Une épreuve enfin qui marque quasi toutes les familles palestiniennes, qui comptent toutes un membre qui a été ou qui est emprisonné. Ce sont des générations entières de palestiniens dont l'horizon ainsi que l'aspiration à la paix et à une vie digne est résolument bouché, sans doute plus que jamais. Collectivement, cette interminable frustration se mue en colère, en révolte, en incidents à répétition. Comment ne pas le comprendre? [...]
J'ai l'honneur et l'avantage d'être parmi vous la voix du Parlement Européen et de son Président Martin Schulz, empêché d'être avec nous, ici, à Ramallah en l'honneur et autour d'un homme hors du commun, Marwan Barghouthi. Un homme qui de sa prison, joue et jouera c'est certain, une fois libéré, un rôle majeur pour bouger les lignes et ouvrir de nouvelles relations avec Israël, comme l'a évoqué votre Président Abbas. [...]
Je veux croire que durant ces 11 années, vous avez vous aussi, chère Madame Barghouti , parfois douté de la libération de votre mari. Peut-être même lui en avez-vous secrètement voulu de son engagement sans faille. Et qui pourrait vous le reprocher. Mais cela ne vous a jamais empêchée d'y croire, de vous engager à votre tour.
On dit que la foi soulève les montagnes. Et pour le coup, chère Madame, vous en avez de la foi, au sens du courage, de la volonté, de la détermination. Cette volonté, partagée par quelques autres autour de vous, a abouti à nous mobiliser ici à Ramallah, pour évoquer le sort de tous les prisonniers parlestiniens. On en était pourtant loin lorsque vous nous avez rendu visite à Bruxelles l'an dernier et que vous avez évoqué avec nous, avec moi, cette campagne et ce projet de conférence.
Car en effet, cette épreuve qui est la vôtre est aussi celle de toutes les familles des quelques 4900 détenus palestiniens actuels. Des familles dont le père, la mère, le frère, la soeur, le fils ou la fille, parfois encore des enfants, n'ont pas été jugés, sont détenus administrativement, loin de chez eux, et dont toutes ces familles sont sans nouvelle pendant des mois voire depuis leur arrestation.
Une épreuve qui se double d'une inquiétude plus grande encore en raison des mauvais traitements qui sont infligés à leurs proches et dont certains finissent d'ailleurs par mourir, ou des traitements qu'ils s'imposent à eux-mêmes telles les grèves de la faim, pour dénoncer la situationde non droit total dans laquelle ils se trouvent.
Une épreuve quis'est terminée en drame pour la famille et les proches d'Arafat Jaradat décédé dans la prison de Meggido le 1er février dernier dans des circonstances pour le moins suspectes et qui doivent impérativement être éclaircies par une instance indépendante. C'est une des demandes pressantes du Parlement Européen. [On notera que les droits de l'homme dans un pays comme l'Arabie Saoudite ou le Bahrein ne semble pas être une question pressante pour le Parlement Européen.]
Une épreuve enfin qui marque quasi toutes les familles palestiniennes, qui comptent toutes un membre qui a été ou qui est emprisonné. Ce sont des générations entières de palestiniens dont l'horizon ainsi que l'aspiration à la paix et à une vie digne est résolument bouché, sans doute plus que jamais. Collectivement, cette interminable frustration se mue en colère, en révolte, en incidents à répétition. Comment ne pas le comprendre? [...]
1 commentaire :
Mais pendant toute le temps qu'a durer la captivitee de Gilad Shalit, le parlement europeen c'est tu dans toutes les langues pour faire valoir les droits du prisonier !!! Elle est bien belle notre Europe avec son parlement !
Le nombre de poids et de mesures ne se compte plus ...
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