dimanche 6 mars 2011

Politicien belge rabroue l'ambassadeur d'Israël lors d'un débat télévisé

Mme Tamar Samash, ambassadeur de l'État d'Israël en Belgique, a participé (27/02/2011) à un débat à la RTBF sur les événements dans le monde arabe et la vente d'armes belges wallones à la Libye de Mouammar Kadhafi. L'autorisation fut accordée, à part quelques protestations d'usage, avec la bénédiction du même syndicat qui  voulait l'expulsion d'Histadrut de la Confédération syndicale internationale.  Heureusement, les menaces de la FGTB contre le syndicat israélien Histadrut firent pschitt pschitt.  Les invités sur le plateau, à l'exception du Ministre flamand des Affaires étrangères Steven Vanackere, étaient de "sensibilité" anti-Israël.  M. Vanackere avait malheureusement quitté le plateau lorsque le débat se concentra sur Israël.  Alors que pour la vente d'armes à la Libye les opinions divergeaient chacun se montrant plus défenseur des droits de l'homme que son voisin, en ce qui concerne Israël le consensus fut général : un grand moment d'Israël-bashing.  

Louis Michel (photo), ex-commissaire européen, éminent homme politique belge francophone de droite (MR) et impitoyable critique d'Israël a adressé ces propos courroucés à Mme Tamar Samash:

"Sans doute que certains États européens ont mis beaucoup d'argent dans le militaire dans la région mais je voudrais quand même dire que l'Europe a aussi déversé des sommes colossales dans le développement dans la région. Vous savez Meda, Barcelone etc. Et je regrette d'ailleurs de devoir dire que, si Meda n'a pas porté vraiment ses fruits, c'est quand même dû à la non-résolution du conflit moyen-oriental. Il faut s'en rendre compte.

Deuxième élément. Je voudrais dire, Madame l'Ambassadrice, sans vouloir vous contredire totalement,  que ce qui est sans doute le plus crucial pour que la démocratie s'éveille et se développe dans ce monde-là c'est en fait la paix en Palestine. [S'énerve.] Extraire ce conflit-là de l'avenir de cette région et de ce qui se passe aujourd'hui ça ce ne serait pas convenable. [Mme Samash essaye de placer quelques mots en vain.] Louis Michel poursuit: Ne parlons pas de dictature parlons justement d'un révolution démocratique. Je crois que la chose la plus lucide à faire maintenant ce serait justement d'articuler rapidement une vraie négociation pour aboutir à une paix consensuelle avec des concessions de part et d'autre.

Et pour sortir du positionnement actuel qui consiste évidemment à agiter - je ne dis pas que ça n'existe pas - à agiter le spectre du fondamentalisme. Moi je crois que ce qui se passe pour le moment donne une occasion à rêver si j'ose dire à la pluralité d'opinions, au pluralisme politique et à un règlement. [L'ambassadeur tente de placer un mot et est à nouveau Louis Michel élève la voix.] A condition qu'on arrête de montrer ce spectre du fondamentalisme. [Nouvelle tentative infructeuese de Mme Samash d'intervenir.] De détourner l'interprétation de cette révolution."


D'autres s'en donnèrent à coeur joie dans le Israël-bashing:


Bichara Khader, éminent professeur de l'Université catholique de Louvain, pour qui  Israël pratique la forme du terrorisme la plus abjecte (ce qui n'empêche pas le CCLJ de l'apprécier: Bichara Khader invité "exceptionnel" du Centre Laïque Juif (CCLJ).


Bernard Adam, directeur du GRIP, qui publie les ouvrages anti-israéliens de Bichara Khader (Belgique francophone: encore un livre anti-Israël de Bichara Khader ...)

Et dans le pays des compétences universelles, le très médiatique avocat Georges-Henri Beauthier qui se démène comme il peut contre Israël. (En Belgique, une plainte déposée à l'encontre de 14 dirigeants israéliensDeux avocats belges, Me Georges-Henri Beauthier etAlexis Deswaef, ont annoncé, mercredi 23 juin, à Bruxelles, le dépôt d'une plainte pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre à l'encontre de 14 dirigeants politiques et militaires israéliens. Elle vise des actes commis à la fin 2008 et au début 2009 à Gaza, lors de l'opération militaire "Plomb durci". La plainte cite, entre autres, Ehoud Olmert, Tzipi Livni et Ehoud Barak, respectivement premier ministre, ministre des affaires étrangères et ministre de la défense à l'époque des faits. Le vice-ministre de la défense et ancien général de Tsahal, Matan Vilnaï, est également cité, ainsi que divers hauts responsables de l'armée et des services de renseignement. (Le Monde, 23/06/2010)

1 commentaire :

prof a dit…

Ces commentaires ne m'étonnent qu'à moitié. L'Europe pactise depuis des décennies avec l'OCI (Organisation de la Commission Islamique) laquelle se bat elle-même contre toute tentative de discrimination de l'Islam. Si aujourd'hui, on attaque "moins souvent" l'individu Juif, on attaque bien plus souvent l'Etat d'Israël. C'est bien connu, Israël est responsable de tous les maux de la terre. C'est le nouveau visage de l'antisémitisme. Et si Monsieur Michel crie c'est parce qu'il n'a rien à dire, comme bien souvent.

Olivier Peel