jeudi 26 septembre 2013

Femmes nazies qui participèrent à l'extermination des Juifs, enfants, femmes, hommes

"Ilse Segal, survivante du camp de concentration de GrossRosen, camp annexe de Paschnitz, déclara lorsqu'elle fut appelée à déposer comme témoin: "Mais c'étaient des civiles allemandes préposées aux machines qui nous battaient. Les surveillantes SS n'avaient rien contre. Elles nous battaient et nous torturaient autant qu'elles le pouvaient". Les femmes SS participent de la pointe émergée de l'iceberg dans le cadre de l'appareil de persécution nazi. Malgré le nombre de dossiers dans les archives, elles n'ont fait l'objet d'aucune recherche autonome ni dans le domaine des études sur les femmes, ni dans celui des recherches sur la SS." (Gudrun Schwarz [1])
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Ce n'est évidemment pas la même chose.  Mais parmi les nombreux Européens obsédés et remplis de haine et de cruauté contre les Juifs israéliens et Israël, une grande partie sont des femmes, de vraies "furies". Nous tous en connaissons personnellement. L'historienne de la Shoah Wendy Lower a exhumé des preuves que des dizaines de milliers de femmes allemandes, un chiffre bien plus élevé qu'estimé jusqu'à présent  (à peine 3.500) - ont participé à des activités monstrueuses impliquant l'extermination de masse auxquelles on n'a pas l'habitude d'associer "le sexe faible". Le professeur Lower a consigné le fruit de ses recherches dans un ouvrage intitulé Les Furies d'Hitler (Hitler's Furies,  German women in the Nazi Killing Fields).

Daily MailThe Nazi women who were every bit as evil as the men: Holocaust historian uncovers the mother who shot Jewish children in cold blood and the nurses who gave lethal injections in death camps
nazi women
A chilling new book has unearthed the complicity of German women who could go from being warm-hearted mothers one minute to cold-blooded killers the next. Irma Grese (centre) was a concentration camp guard responsible for multiple murders. She was hanged in 1945 at the age of 22 and was one of the few women who were called to account for their atrocious crimes. Johanner Altvater (right) and Liselotte Meirer (left) killed Jews for sport during the Third Reich.

- Chilling new book has unearthered thousands of complicit German women
- At least half a million witnessed and contributed to Hitler's terror
- Have been dubbed the ‘primary witnesses of the Holocaust’
- Secretaries typed the orders to kill and filed the details of massacres
- Only a small number of women were called to account for their crimes

Blonde German housewife Erna Petri was returning home after a shopping trip in town when something caught her eye: six small, nearly naked boys huddled in terror by the side of the country road. 
Married to a senior SS officer, the 23-year-old knew instantly who they were. 
They must be the Jews she’d heard about — the ones who’d escaped from a train taking them to an extermination camp.  But she was a mother herself, with two children of her own. So she humanely took the starving, whimpering youngsters home, calmed them down and gave them food to eat.
Then she led the six of them — the youngest aged six, the oldest 12 — into the woods, lined them up on the edge of a pit and shot them methodically one by one with a pistol in the back of the neck.
This schizophrenic combination of warm-hearted mother one minute and cold-blooded killer the next is an enigma and one that — now revealed in a new book based on years of trawling through remote archives — puts a crueller than ever spin on the Third Reich.
Because Erna was by no means an aberration. In a book she tellingly calls ‘Hitler’s Furies’, Holocaust historian Professor Wendy Lower has unearthed the complicity of tens of thousands of German women — many more than previously imagined — in the sort of mass, monstrous, murderous activities that we would like to think the so-called gentler sex were incapable of.  The Holocaust has generally been seen as a crime perpetrated by men. The vast majority of those accused at Nuremberg and other war crimes trials were men.

Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-2432620/Hitlers-Furies-The-Nazi-women-bit-evil-men.html#ixzz2fzAge8Em
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Voir également cet article (paru en 2010) dans le New York Times sur les travaux du Professeur Lower: Women’s Role in Holocaust May Exceed Old Notions.

Wendy Lower parle de son ouvrage dans cette vidéo: http://www.c-spanvideo.org/program/313011-5

[1] Liliane Kandel (sous la direction de), Féminisme et Nazisme, (2004) Odile Jacob, pp. 94-95.

4 commentaires :

Gilles-Michel De Hann a dit…

Irma Grese fut pendue, à l'âge de vingt et un ans, le 12 décembre 1945, par le bourreau anglais Albert Pierrepoint.

Ilse Koch exerça un droit de vie et de mort sur les détenus de Buchenwald. Un détenu allemand a déclaré à Nuremberg:
" Tous les prisonniers ayant des tatouages reçurent l'ordre de se présenter au dispensaire... Après qu'ils eurent été examinés. ceux qui portaient les tatouages les plus intéressants furent tués par piqûres. Leurs corps furent ensuite envoyés au service pathologique, où les morceaux de peau tatouée furent remis à la femme de Koch qui fit fabriquer avec cette matière rare des abat-jour. Cette déposition a paru par la suite sujette à caution. Mais l'extraordinaire cruauté d'Use Koch n'est pas douteuse. Elle faisait défiler des hommes nus dans la neige jusqu'à les laisser mourir de froid. Elle faisâit fouetter à mort des prisonniers qu'elle accusait de l'avoir regardée d'une manière lubrique. Condamnée de nouveau à perpétuité le 15 janvier 1951 par un tribunal allemand, elle s'est suicidée dans sa cellule en 1967.

Les "Aufseherinnen" n'étaient pas toutes des volontaires ; il y avait aussi parmi elles des requises, astreintes par la loi au travail et qui n'avaient pas choisi celui-là. Beaucoup n'avaient jamais été inscrites au parti nazi.

Les premiers camps ouvrent leurs portes en 1933 et il faut attendre cinq ans avant de voir les premières femmes postuler pour en devenir gardiennes. Plus la guerre approche et plus les nazis se rendent compte qu'ils auront besoin d'un maximum d'hommes pour livrer combat. Dès 1938, le recrutement féminin entre donc en action. Attirés par des slogans du genre "Devenir auxiliaire à la SS, une preuve de votre amour pour le Reich", des femmes souvent jeunes (le recrutement indique un âge idéal situé entre 17 et 33 ans, célibataires), de classe sociale peu aisée, pour la plupart sans métier solide entre leurs mains, constituent la plus grande partie de celles qui répondent à ce genre d'appel, le plus souvent lancé dans les journaux. C'est dans un château du 16ème siècle, constituant le camp de Lichtenburg, dans le Land de Saxe, que les premières apprenties gardiennes commencent leur formation. Après le début de la guerre, le château ayant été transformé en centre d'hébergement pour les SS, les surveillantes (Aufseherinnen) sont transférées au nouveau camp de Ravensbrück, situé au nord de Berlin.

Au cours de leurs douze années d'existence, on estime à 55.000 le nombre de gardiens SS en fonction dans les camps nazis implantés sur le territoire allemand et en pays occupés. Les femmes représentent entre six et sept pour cent de ce chiffre, soit un peu plus de 3.500 gardiennes.

Dans l'exercice de la barbarie, leurs collègues masculins eurent sans doute peu de leçons à recevoir de ces femmes surveillantes, c'est un fait à peu près établi.

Philo a dit…

"À travers le monde, le peuple juif a été persécuté pendant des siècles et l'antisémitisme en Europe a atteint son paroxysme avec un holocauste sans précédent. Demain, je me rendrai à Buchenwald, qui faisait partie d'un réseau de camps où des Juifs étaient réduits à l'esclavage, torturés, abattus et envoyés aux chambres à gaz par le Troisième Reich. Six millions de Juifs [dont 1.5 million d'enfants] ont été tués - soit un nombre supérieur à celui de toute la population juive d'Israël aujourd'hui. Il est injustifié, ignorant et odieux de nier ce fait. Il est profondément injuste de menacer Israël de destruction, ou répéter de vils stéréotypes sur les Juifs et cela ne sert qu'à évoquer dans l'esprit des Israéliens cette page la plus douloureuse de leur passé et à empêcher de prendre racine la paix à laquelle ont droit les habitants de cette région." (Barack Obama, Président des Etats-Unis)

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Henri Paratte a dit…

Lorsqu'une idéologie fait fermer les yeux sur la réalité humaine, tout devient possible. Surtout pour des populations habituées à privilégier l'ordre et la hiérarchie reçue par-dessus tout, et lorsque les ordres viennent de gens qui sont en train de refaire de vous, un pays en déroute,la première puissance mondiale, rivale de l'empire britannique et supérieure aux USA. Il faut voir la vision nazie dans cette perspective: regarder avec les yeux des Allemands, non des victimes. A ces yeux le comportement d'une femme capable de nourrir des enfants juifs en haillons puis de les abattre froidement a du sens: elle leur offre un dernier plaisir tout en sachant que dans l'ordre des choses défini par le nazisme, n'étant que de la vermine, ils ne doivent pas survivre. Les femmes qu'on trouve dans ce livre sont les ancêtres de toutes les gardiennes de prison, qui ne sont pas des anges et surtout en temps de guerre. La plupart vont s'endurcir jusqu'à devenir de véritables bourrelles - mais, ici encore, convaincues qu'elles doivent accomplir cette mission difficile de discipliner des milliers de prisonnières définies par l'état comme nuisibles, dangereuses, toxiques. Sans cela, auraient-elles pu faire ce qu'elles ont fait? La seule exception, pour moi, est la femme du commandant Koch sur laquelle on a fait circuler des dizaines de rumeurs absurdes et manifestement inventées. Si peu de preuves que le premier général états-unien à avoir présidé à son procès l'a libérée. Malheureusement pour elle, elle était dans la ligne de mire des ligues moralisatrices US, des rabbins, de toutes sortes d'hommes qui ne pouvaient qu'être scandalisés par les récits lubriques dont on l'avait chargée. Car ces femmes étaient aussi des professionnelles, indépendantes, souvent pas très éduquées, mais qui tentaient de se faire une place dans un monde militariste et masculin jusqu'à l'obsession. On ne peut comprendre la Shoah si l'on applique les critères de comportement habituels. La guerre modifie tout. Et, une fois la violence contre certains groupes érigée en système et couverte par les plus hautes autorités, il est difficile de s'y soustraire.