"Le touriste de la guerre" Pierre Piccinin corrige ses propos sur Bachar Al-Assad

Précision ajoutée le 13/09/2013 suite à ce commentaire d'un lecteur:  "Ce touriste mythomane devrait aussi commencer à corriger les mensonges des ses fonctions. Prétendre ou faire prétendre faussement qu'il était professeur à l'ULB ou l'UCL est d'ailleurs une infraction à la loi. [...]"

Il convient de noter que Pierre Piccinin compte publier le récit de ses aventures en Syrie où il s'était rendu pour la 8e fois toujours accompagné de son ami de La Stampa Domenico Quirino sur Grotius International, un projet soutenu par la Fondation de France.  Parmi les membres du comité éditorial on trouve Sébastien Boussois, chercheur postdoctorant Institut d’Etudes Européennes/Pôle Bernheim (Université Libre de Bruxelles).  Sébastien Boussois est également le rédacteur responsable du Département Pôle Moyen-Orient de Grotius. Grotius fait la promotion du livre de Piccinin et a publié plusieurs articles de Piccinin. Il n'est pas présenté comme celui qui va terrasser la "mafia sioniste" et dire la vérité sur le Juif "Dassault".  Pour le brillant analyste Sébastien Boussois, Gaza est un mouroir...  Belle compagnie, beaux experts.
-------------------------------------------------------------------------------------
"Attaqué, une fois de plus, lâchement, par la mafia sioniste, je n'ai pas peur.  Et un jour la peur changera de camp et ce sont eux qui en auront à rendre des comptes." (Pierre Piccinin)

Pierre Piccinin (Jonathan Littell l'a qualifié de "crétin de Gembloux" et Le Monde a observé qu'il est "obsédé par les théories du complot"  - surtout des complots ourdis par la mafia sioniste et les Juifs), affirmait à tous les médias belges francophones à son retour de son huitième voyage en Syrie où il a été détenu, comme le rapporte Libération:

"«C’est un devoir moral de le dire. Ce n’est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise», a lancé Pierre Piccinin aux médias belges."

Or M. Piccinin a changé de casaque, de patronyme (il se fait maintenant appeler "Piccinin de Prata") et de look.  Sur son blog - il n'est plus certain...:

"P.s. : selon les informations et éléments factuels auxquels j’ai eu accès durant ma détention en Syrie, je confirme que le gouvernement syrien n’est très probablement pas l’auteur de l’attaque chimique qui a provoqué le décès de plusieurs centaines de personnes dans la banlieue damascène d’al-Ghuta.
Pierre PICCININ da PRATA (mardi 10 septembre 2013)"

Il confiait avec un aplomb extraordinaire à la RTBF le jour-même de son retour (9/9/2013):

"C'est un élément dont je ne peux pas encore parler par éthique [!] vis-à-vis de Domenico Quirico qui est aujourd'hui entendu par la magistrature italienne et qui n'a pas encore dévoilé [!] ce que je n'ose pas appeler un scoop [!] parce que humainement ce qui se passe là-bas est assez terrible. Mais nous nous sommes retrouvés à un moment déplacés dans une caserne, la caserne principale de Bab al-Hawa de l'Armée libre, et nous avons entendu des officiers supérieurs d'Al Farouk et de l'Armée libre dont le discours clairement laisse entendre que le régime de Bachar el-Assad n'est pas le responsable de l'utilisation d'un gaz de combat, un gaz sarin ou autre chose dans la banlieue d'al-Ghuta. Ce n'est clairement pas le régime de Bachar el-Assad.  Dans un jour ou deux La Stampa [!] et puis un média de mon choix [apparemment et sous réserve il s'agit de Grotius International] dévoileront le détail de cette information mais par décence vis-à-vis de Domenico [!] qui est actuellement dans la procédure judiciaire je ne peux pas."


Or son ami Domenico Quirico de La Stampa, avec lequel il a effectué 8 voyages en Syrie, a réfuté toute certitude:

"Son compagnon de cellule, le journaliste italien Domenico Quirico, est lui beaucoup plus nuancé et prudent sur cette question. Au journal La Stampa, dans l’après-midi, il a estimé que c'était «fou de dire que je sais que ce n’est pas Assad qui a utilisé le gaz». «Nous étions dans l’ignorance de tout ce qui arrivait en Syrie pendant notre détention et donc aussi de l’attaque de gaz près de Damas», a-t-il continué. «Cependant, un jour, depuis la pièce dans laquelle nous étions emprisonnés, à travers une porte entrouverte, nous avons écouté une conversation en anglais via Skype entre trois personnes dont je ne connais pas les noms. L’un deux s’était présenté à nous comme un général de l’Armée syrienne libre. Un deuxième, avec lui, était une personne que je n’avais vue. Du troisième, via Skype, nous ne savons rien», a-t-il détaillé."

Libération/AFP rappellent:
"Dressant son portrait à son retour de captivité en juin 2012 et racontant ses pérégrinations ubuesques, le journaliste du Monde Christophe Ayad (ancien de Libération) décrivait «un aventurier sans fantaisie, un chercheur sans qualification. Bref, un touriste de la guerre»."

Piccinin est un grand chrétien:

Repris du blog de P. Piccinin...