Bombe humaine du Hamas: "Il n'y a pas de sang plus doux que celui des Juifs". Véhément en effet. |
Atlantico semble regretter que le conflit israélo-arabe n'intéresse plus beaucoup de monde (Obama en Israël: quelqu'un s'intéresse-t-il encore au conflit israélo-palestinien?). En vertu de quel impératif les Européens devraient-ils s'intéresser à ce conflit, que par ailleurs certaines élites européennes ne cessent d'attiser? Sébastien Boussois va nous éclairer: "beaucoup d’intellectuels, analyses, chercheurs qui sont persuadés que la résolution de cette question [!] signifiera peut être enfin la compréhension de deux mondes: l’Orient et l’Occident, le Nord et le Sud, et en aval les Juifs et les Musulmans".
Le "mouroir" de Gaza. |
Sébastien Boussois: Avec une note d’humour, je dirais moi. Je dirai surtout beaucoup d’intellectuels, analyses, chercheurs qui sont persuadés que la résolution de cette question signifiera peut être enfin la compréhension de deux mondes: l’Orient et l’Occident, le Nord et le Sud, et en aval les Juifs et les Musulmans. On est aujourd’hui dans l’impasse car les tendances politiques en action sont aux extrêmes dans un contexte régional instable et totalement transformé: le gouvernement d’Israël nouvelle mouture est celui des colons, nationalistes, et religieux, fervents défenseurs du grand Israël et prêt à en finir avec la moindre concession avec les Arabes; côté palestinien, le Fatah mortifère reste confronté à la véhémence [!] et la popularité encore certaine du Hamas depuis la guerre de Gaza en 2012; tout cela dans un contexte islamisant dans la région où il vaut mieux du coup, comme le prônent les Israéliens, préférer le statu quo et la gestion de la "situation" en bon père de famille, plutôt que de tout faire exploser et ce forcément en défaveur d’Israël qui tient à son intégrité, à sa sécurité et à ses acquis territoriaux. Ils s’en satisfont très bien aujourd’hui: mur, blocus, non relance des négociations, et sécurité maximale."
D'autres extraits:
"Faut il rappeler l’humiliation d’Obama qui se vit recevoir une fin de non recevoir au moratoire sur le gel de la colonisation dans les territoires et à Jérusalem-est en 2010 par Bibi et la honte infligée à Joe Biden, le vice président américain qui s’était vu recevoir des promesses vaines puisque le lendemain de son départ, le gouvernement donnait son accord pour la construction de nouvelles implantations en 2010.
[...] et comme avait dit Georges Bush junior "J’ai des millions d’électeurs juifs, en ai je autant d’arabes ?". Tout est dit sur les choix stratégiques américains.
[...] Symbole de son parcours : il ira à Jérusalem, Ramallah et Amman. Rien de spécial n’est prévu à Tel Aviv mais peut être aurait il pu réaffirmer un minimum de ses convictions, et notamment celle qui veut que comme toute la communauté internationale quasiment qui la soutient, la capitale de l’État d’Israël soit là et non pas à Jérusalem où il profitera pourtant de toutes les institutions nationales."
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