mardi 12 avril 2011

Checkpoint israélien mis en scène à Bruxelles: pour le maire les organisateurs ont 'dépassé les limites fixées'

"J’ai honte de ma ville, honte de mon pays aujourd’hui. Il est temps de regarder la réalité en face et d’agir. Je vous invite à aller voir un checkpoint à la frontière et de vous forger votre propre opinion", déclarait une étudiante bruxelloise de 19 ans dans un email adressé au maire." Le maire n'a pas condamné la mise en scène et considèrent que les organisateurs sont des pacifistes.   


BRUXELLES (EJP)---Le Maire de la ville de Bruxelles, Freddy Thielemans [PS francophone], a dit "regretter" les proportions prises par une mise en scène organisée le mois dernier en plein centre de la capitale belge par un groupement d’associations anti-israéliennes qui voulaient "dénoncer le régime de l’apartheid en Israël et inciter la population au boycott".

Ces associations qualifiées de "pacifistes" avaient mis en scène en pleine Rue Neuve, l’artère commerciale la plus importante de Bruxelles, un contrôle d'identité auxquels sont soumis les Palestiniens aux checkpoints israéliens. Les images avaient ensuite été filmées pour être diffusées en boucle sur Facebook et YouTube.

Cette manifestation avaient fortement ému la communauté juive de Belgique d’autant plus qu’elle avait été autorisée par la ville et survenait au lendemain de l’attentat d’Itamar au cours duquel cinq membres d’uen famille israélienne avaient été sauvagement assassinés par des Palestiniens.

La mise en scène se terminait par le meurtre d’un petit garçon arabe par un soldat israélien. Sa mère déposait ensuite un drapeau palestinien sur le corps de son enfant sous les applaudissements du public et aux cris de "boycott Israël".

"J’ai honte de ma ville, honte de mon pays aujourd’hui. Il est temps de regarder la réalité en face et d’agir. Je vous invite à aller voir un checkpoint à la frontière et de vous forger votre propre opinion", déclarait une étudiante bruxelloise de 19 ans dans un email adressé au maire.

Dénonçant une "mascarade" et une "carcicature mensongère dont la seule conséquence est en réalité d'importer chez nous le conflit du Proche-Orient", la conseillère communale de Bruxelles et parlementaire européenne Frédérique Ries, avait interpellé le maire de Bruxelles.

"La critique est permise, c'est une évidence. En Belgique et en Israël. Manifester, débattre, écrire, convaincre. Mais la liberté d'expression à laquelle je suis viscéralement attachée a une limite, une limite morale et légale, et elle est ici largement franchie. Il s'agit d'incitation à la haine et à la violence", souliganit-elle dans sa lettre à Freddy Thielemans.

Dans sa réponse, le maire a "regretté les proportions prises par l’événement" et a "déploré que des personnes aient pu être choquées".

"Sans me prononcer sur le contenu de leur message, il apparaît clairement que les organisateurs ont dépassé les limites qui leur étaient fixées", ajoute-t-il.  "J’ai demandé à mes services de police d’être très vigilants à l’avenir quant à l’autorisation de ce type d’actions sur l’espace public. Tout en préservant le droit à la liberté d’expression, nous mettrons tout en œuvre pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise".

En 2008, une mise en scène similaire avait été organisée dans la ville de Nivelles, près de Bruxelles.

- Simulacre de checkpoint israélien à l'Université Libre de Bruxelles
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- Devant la Bourse de Bruxelles: des centaines de manifestations anti-israéliennes

Photos de diverses manifestations anti-israéliennes à Bruxelles organsées par des pacifistes au comportement irréprochable et autorisées par le maire Freddy Thielemans :

1 commentaire :

prof a dit…

Un seul mot pour exprimer cette manifestation: honteux! En effet, j'ai honte d'être Belge. En visionnant ce cirque ridicule, j'ai qu'une envie: prendre la nationalité israélienne.