samedi 14 mars 2009

L'ambassadrice d'Israël en Belgique empêchée de parole

On dirait que rien ne change. A Bruxelles, pour le seul et unique rassemblement de soutien à Israël, qui a eu lieu le 7 janvier devant l'ambassade d'Iran, les manifestants ont eu droit littéralement à un bout de trottoir où ils se tenaient serrés derrière des barrières et sous la haute protection de la police. Pas question de défiler. Et même là on est venu les provoquer.

Par contre, pour le rassemblement anti-israélien du 11 janvier, les manifestants ont eu tous les droits dont celui de défiler dans les boulevards de la capitale belge et ont été soutenus par trois formations politiques francophones et par les médias. Comme lors de celle du 31 décembre 2008, cette "manifestation "pacifique" a été le prétexte à un véritable déferlement antisémite dans les rues de Bruxelles. Des banderoles figurant le Juif en diable ou reprenant l'équation Juif=Nazi, d'autres convoquant les Protocoles des Sages de Sion ou des calicots identifiant Gaza à Auschwitz sont autant de délits moralement et juridiquement condamnables. (CCOJB)"

Maintenant c'est au tour de l'ambassadrice israélienne d'être boycottée à Thuin par des membres du Hamas ! Par contre, la ville a déjà organisé "une semaine de la Palestine".

Le site de Sud Presse rapporte :

"Les menaces terroristes ont porté leurs fruits: sa sécurité ne pouvant être assurée, l’ambassadrice d’Israël ne s’exprimera pas à la Maison de la Laïcité de Thuin mardi.

Ces menaces ont été prises au sérieux par les forces de sécurité qui, après enquête, ont classifié celles-ci de niveau 3, le degré d’alerte le plus élevé. Il semble en effet que ces messages émanaient de membres du Hamas et du PTB, un groupuscule d’extrême-gauche. Des auteurs des messages ont été identifiés comme faisant partie d’un noyau dur violent qui avait déjà eu maille à partir avec la police lors d’une manifestation pro-palestinienne à Charleroi il y a peu.

Les mesures de sécurité à mettre en œuvre pour la bonne tenue de cette conférence étaient importantes: portiques de détection à l’entrée, fouille des personnes, présence de policiers en civil, sans compter un dispositif policier important pour garantir l’ordre public. Impossible à réaliser pour une zone de police comme Germinalt. C’est donc contraint et forcé que le bourgmestre Furlan a pris ce vendredi matin un arrêté de police pour interdire la conférence.

"C’est malheureux de devoir agir ainsi et de constater que suite aux menaces extrémistes, la liberté de parole est confisquée. En plus, nous avons déjà organisé à Thuin une semaine de la Palestine, ce qui démontre notre ouverture", explique Furlan.

Réaction aussi à la Maison de la Laïcité où on s’insurge que la liberté d’expression est empêchée par des groupuscules extrémistes: "Où va cette pauvre Belgique", s’interroge Carine Beghain.

"Dans notre pays, parce que certains lancent des menaces, on empêche les gens de s’exprimer. C’est scandaleux que certains importent le conflit dans nos contrées. Nous avons invité l’ambassadrice d’Israël pour connaître la position de son pays et, après la conférence, comme nous le faisons toujours, la parole devait être donnée à l’assemblée pour un débat. Ce débat est confisqué!" conclut-elle."

* Parcours de la manifestation anti-israélienne du 11 janvier à Bruxelles:
La manifestation a débuté à 14h00 à la gare du Midi, et a emprunté les boulevards du Midi, Jacqmain, Anspach et Lemonnier, pour atteindre le boulevard Albert II, près de la gare du Nord, où un podium était dressé pour que des intervenants prennent la parole.

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