jeudi 26 mars 2009

L'ambassade d'Israël à Londres conteste les méthodes du quotidien The Guardian

"Leur méthodologie pose problème. Ils ne sont pas allés dans la bande de Gaza avec un esprit ouvert. Leur intention était d’instruire un procès à charge d’Israël. Ils voulaient étayer la thèse qu'Israël avait commis de crimes de guerre et il leur fallait revenir avec des éléments de preuve à juxtaposer aux formules choc d’Amnesty et d’autres associations de droits de l'homme." (Lior Ben-Dor, porte-parole de l'ambassade d'Israël à Londres)

Traduction libre d'un article de Jonny Paul repris du site du Jerusalem Post

"L'ambassade d'Israël à Londres conteste la méthodologie et les motivations du quotidien The Guardian qui a, en deux jours, publié trois articles et un éditorial attaquant Israël et l'accusant d'avoir commis des "crimes de guerre".

Lundi, le journal a accusé Israël d'avoir délibérément tiré sur du personnel médical palestinien et d’avoir tué de manière indiscriminée des civils palestiniens en utilisant des drones. Mardi, un éditorial et un autre article accusaient Israël d'avoir utilisé des civils comme boucliers humains.

Le porte-parole de l'ambassade, Lior Ben-Dor, a confié au Jerusalem Post qu'un des auteurs de l’article paru mardi, Julian Borger, l’avait appelé vendredi pour avoir des précisions, mais qu’il avait compris au cours de l’entretien qu’il se trouvait devant un "fait accompli" [en français dans le texte], que l’article avait déjà était rédigé, les conclusions tirées et que le journaliste, en l'interrogeant, voulait "créer l’illusion d’une fausse impartialité".

Julian Borger indiqua à Lior Ben-Dor qu’il avait au préalable contacté le porte-parole de Tsahal, à Jérusalem, mais qu’on lui avait dit que l’enquête, étant toujours en cours, il n’y aurait pas de commentaires. (…)

"Le sentiment global était que l'article avait déjà été bouclé et qu’ils voulaient juste ajouter une ou deux phrases venant du côté israélien", dit-il.

Il a également remis en question la méthodologie et les intentions du Guardian.

"Leur méthodologie pose problème. Ils ne sont pas allés dans la bande de Gaza avec un esprit ouvert. Leur intention était d’instruire un procès à charge d’Israël. Ils voulaient étayer la thèse qu'Israël avait commis de crimes de guerre et il leur fallait revenir avec des éléments de preuve à juxtaposer aux formules choc d’Amnesty et d’autres associations de droits de l'homme."

Lior Ben Dor ajouta que tous les témoignages venant de Gaza sont sujets à caution vu que les Gazaouis ne peuvent pas s’exprimer librement car ils risquent leur vie

"Nous connaissons le cas de beaucoup de personnes qui ont dénoncé le Hamas et à qui on a refusé de l’aide humanitaire, qui ont été torturées, voire tuées", ajouta-t-il.

"Le reportage terminé, Clancy Chassay [le journaliste du Guardian qui a signé les articles] rentrera chez lui à Londres, mais les Gazouis doivent tenir compte du Hamas."

Citant l'éditorial du Guardian de mardi, Lior Ben-Dor a déclaré que le Guardian reconnaît que les tirs de roquettes sur Israël sont aussi un crime de guerre :

"Il n'est pas question de nier que le Hamas et d’autres groupes militants à Gaza sont coupables. Lancer des roquettes à l’aveugle sur des civils dans le sud d'Israël est aussi un crime de guerre", est-il indiqué dans l’éditorial paru mardi.

Mais Lior Ben-Dor observe: "L’éditorial admet les faits, mais comment se fait-il qu’ils n’argumentent pas que lancer des roquettes et des mortiers contre des centres urbains est un crime de guerre ? Ils auraient pu se rendre à Ashkelon ou à Beersheba pour recueillir le témoignage de civils visés par le Hamas. Dans l’éditorial, ils auraient pu consacrer au moins un paragraphe, au lieu d’une seule phrase, aux crimes du Hamas. En une seule phrase, ils essayent de créer une impression d’impartialité, mais personne n’est dupe.

"Ils auraient pu aller recueillir le témoignage d’habitants de Gaza, qui auraient pu dire que leurs maisons servaient de rampe de lancement, ou que les résidents de Gaza étaient utilisés comme des boucliers humains, comme l’a fait Lorenzo Cremonesi (1) [un reporter du quotidien italien Corriere Della Sera] après de l’opération Plomb durci." (…)

"Ce n'est pas par paresse. Il s’agit pas d’une attitude anti-israélienne claire et bien enracinée qui implique la diffamation d'Israël à chaque fois que l'occasion se présente."

(1) Doutes sur le nombre des victimes, à Gaza : il pourrait être de 600 et non 1 300, Lorenzo Cremonesi

Photo d'Ariel Jerozolimski: la presse étrangère près de la frontière de la bande de Gaza pendant l'opération Plomb durci

1 commentaire :

popi soudure a dit…

La presse anglaise a toujours été durant ce conflit pro palestinienne et a toujours caresser "dans le sens du poil" sa population islamo allogéne , ce n est pas pour rien que le terme londonistan existe .....