Expresso est l'hebdomadaire (de droite) portugais qui a publié une caricature antisémite par António Moreira Antunes qui a également été publiée par le New York Times et qui a fait scandale aux États-Unis (mais pas au Portugal). Au contraire, le caricaturiste a été unanimement soutenu et loué au Portugal, présenté comme un champion de la liberté d'expression. Le New York Times ayant présenté des excuses, le caricaturiste portugais, furieux, a affirmé, sans la moindre gêne, sur CNN que la "machine de propagande juive" était à l'origine des critiques. Cette accusation conspirationniste n'a guère choqué au Portugal.
La chanson du concurrent portugais, Conan Osíris, à l'Eurovision, qui a eu lieu cette année en Israël, contenait cette interrogation que l'on interprétera comme l'on voudra: "Qui tue qui? Qui tue qui?"
Une journaliste de Expresso, Ana França, l'a interprétée à sa façon en accusant Israël de subjuguer les Palestiniens et a concocté une vidéo qui est un modèle du genre de haine d'Israël… typiquement de droite.
La journaliste Helena Matos commente dans le blog Blasfémias (traduit du Portugais):
Une journaliste pérore dans une vidéo sur la subjugation des Palestiniens par l'État d'Israël. Quiconque écoute en tel ramassis d'absurdités va croire qu'il y a jamais eu un État palestinien. Mais ce qui est le plus étonnant est la déresponsabilisation des Palestiniens, à la fois assujettis par les Israéliens mais dépendants d’eux pour tout, comme le reconnaît la journaliste elle-même. Enfin les Palestiniens ne sont que de petits gamins.
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