Pierre Goubert (1915-2012), historien:
"Vint l'étrange défaite, la longue occupation, l'enfer sur terre, les douleurs silencieuses, les petites lâchetés, les gros bénéfices et les rares héroïsmes, un peu trop chantés. La France exsangue, désolée et pourtant si heureuse d'être libérée en 1944 (essentiellement par les Américains, il arrive qu'on paraisse l'oublier) va connaître, après le franc-deux sous, le franc-presque rien (...)Initiation à l'histoire de France, Fayard, 1984. Grand Prix Gobert 1985, p.p. 371-372.
Au-delà du fait que la France ne représente plus que 1% du monde, comme l'a finement dit un augure de passage, il semble malheureusement sûr qu'elle paraît avoir perdu, au-delà des rodomontades officielles ou politiques, ce qui fut sa force et son âme. Il lui restait quelque chose comme un peu de sagesse et d'esprit; les machineries et les bavardages vont-ils l'étouffer?
L'on se prend à songer à ceux qui sont morts dans la boue ou dans les chambres à gaz. Etait-ce pour quelque chose?"
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