Claude Lanzmann, journaliste, écrivain et cinéaste:
"On peut tenter de rendre compte du génocide par le chômage en Allemagne, la République de Weimar, la propagande antisémite, les caricatures du Stürmer, ou d'autres explications, psychanalytiques par exemple: l'image du père chez Hitler, etc. Comme s'il y avait un engendrement possible de cela! Pour moi le meurtre, qu'il soit d'ailleurs individuel ou de masse, est un acte incompréhensible. Ces historiens, je me disais parfois qu'ils étaient en train de devenir fous, à vouloir comprendre. Il y des moments où comprendre, c'est la folie même. Tous ces présupposés, toutes ces conditions qu'ils énumèrent sont vrais; mais il y a un abîme; passer à l'acte, tuer. Toute idée d'engendrement de la mort est un rêve absurde de non-violent."Les non-lieux de la mémoire, Revue française de psychanalyse, 1986, n° 33: "L'amour de la haine". Cité par Liliane Kandel dans Féminismes et Nazisme, Odile Jacob, 2004, p. 19.
1 commentaire :
Pour moi egallement le meurtre est un acte incomprehensible, je pense par exemple
a l'assassinat de sang froid des jeunes de l'Irgoun qui étaient sur le bateau ALTANELA.
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