vendredi 15 mai 2015

Le pacte du peuple Juif avec l’Europe est rompu, par Shmuel Trigano

"Je ne vois pas autre chose dans cette folie qu’une sorte de vengeance métaphysique irresponsable."

Shmuel Trigano @ Desinfos: Le pacte du peuple Juif avec l’Europe est rompu
 
La reconnaissance par le Vatican de l’Etat imaginaire de Palestine vient jeter une lumière crue sur le sens de la mystique palestinienne de l’Union Européenne et notamment de la France. On sait que le modèle absolu du rapport du christianisme au judaïsme est la théologie de la substitution, à savoir l’affirmation que les Juifs n’incarnent plus la figure salvifique d’Israël mais les chrétiens, un «nouvel Israël». Les Juifs ont cru, notamment avec la doctrine de Jean Paul II qui définissait les Juifs comme des «frères aînés» que la papauté avait abandonné cette doctrine.

La nouvelle théologie de substitution

La reconnaissance de la Palestine vient leur démontrer aujourd’hui qu’ils étaient bien naïfs. L’Europe métaphysique a trouvé dans le mirifique «peuple palestinien» le ressort d’une nouvelle théologie de la substitution, quoiqu’à la hauteur de sa propre démission identitaire puisque, désormais, l’Eglise n’incarne le nouvel Israël que «par procuration», en élisant les Palestiniens. C’est-à-dire qu’elle poursuit toujours la relégation du peuple juif dont l’installation souveraine en Terre d’Israël représente depuis toujours pour elle quelque chose de spirituellement et théologiquement intolérable, au point qu’en élisant la Palestine, elle tente pathétiquement de brimer Israël dans son identité métaphysique et politique, le summum étant sans doute atteint avec le soutien à la redivision de Jérusalem qui verrait la muraille ouest du Temple de Jérusalem devenir le mur d’Al Bourak. Pathétiquement en effet car l’autorité palestinienne chasse systématiquement les Arabes chrétiens de Palestine avec la même intolérance qui est à l’œuvre dans le monde musulman aujourd’hui.

L’Etat concurrent

Sur l’échiquier symbolique et politique, la reconnaissance de la Palestine est, contrairement au mantra et au leurre programmé du «deux peuples, deux Etats» l’option d’un Etat concurrent d’Israël, sur la même terre, d’une dégradation du statut souverain du peuple juif, d’un abaissement symbolique de sa stature historique. Il ne faut pas être grand clerc pour le voir. Déjà, c’est bien ce que déclare le nationalisme palestinien qui dénie à Israël toute légitimité, sur des bases tirées d’une guerre de religion contre le monde juif, menée sur toute la planète («Boycott» et autres). Mais c’est encore plus la conséquence qu’aurait cet Etat hypothétique sur le plan géopolitique, qui montre le dessein criminel du projet européen qui installerait une puissance hostile et terroriste au cœur du territoire israélien, diviserait son territoire national avec le couloir de Gaza, déplacerait 400 000 Juifs de Judée Samarie, condamnerait toute vie urbaine à Jérusalem, réveillerait l’irrédentisme des Arabes israéliens. C’est dans cette impasse que l’Occident veut entraîner les Israéliens. Je ne vois pas autre chose dans cette folie qu’une sorte de vengeance métaphysique irresponsable. La suite.

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