"Les Européens disposaient désormais de deux catégories pour comprendre
la violence contre les juifs: l'antisémitisme (une haine des juifs
inexcusable, celle contre laquelle ils avaient été consciencieusement
endoctrinés) et l'"antisionisme" (l'opposition à Israël, qui peut
revêtir des formes responsables et irresponsables). C'est une
distinction parfaitement valide en théorie. On peut s'opposer aux
politiques d'Israël sans être antisémite; on peut même s'opposer à
l'existence d'Israël sans être antisémite.
Mais en pratique cette distinction a eu l'effet de blanchir l'antisémite
en le réintroduisant dans les courants politiques dominants de
l'Europe. La cause pouvait être défendue au nom de l'antisionisme, mais
les juifs d'Europe étaient attaqués parce que juifs - ils n'avaient pas
à remplir de questionnaire au préalable.
En pratique, l'antisionisme et l'antisémitisme étaient des manières approbatrice et désapprobatrice de désigner la même chose."
Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux, Comment l'Islam va transformer la France et l'Europe, Editions du Toucan, pp. 355-356.
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
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