jeudi 20 mars 2014

Israël-bashing à l'Amitié judéo-chrétienne de France!

L'Amitié Judéo-chrétienne de France (AJCF) a publié un article, également diffusé par le Patriarcat latin de Jérusalem, du rabbin David Meyer (Bruxelles) et du jésuite belge Jean-Pierre Sonnet, professeurs à l’Université Pontificale Grégorienne, Rome, intitulé: "Y a-t-il un problème dans le judaïsme d’aujourd’hui?". Menahem Macina a réagi à l'article (voir ci-dessous).

Il convient de rappeler que le rabbin David Meyer proclamait récemment dans la presse israélienne (Anti-Semitisme en Europe: les Juifs sont des étrangers, pas des égaux) qu'il avait dénoncé l'antisémitisme européen - donc de tradition chrétienne - devant le Congrès américain (U.S. House subcommittee): "La réalité dérangeante est qu'[en Europe] il existe une tolérance aux actes de violence perpétrés contre la communauté juive qui est profondément ancrée dans la mentalité européenne et, à mon avis, cette tolérance est à long terme encore plus préoccupante que la "haine du Juif" venant de l'islamisme radical."  Ca n'empêche pas le rabbin David Meyer, qui vit à Bruxelles, de "basher" Israël en Europe et de prédire la fin d'Israël: "L’état binational, de par sa nature, ne serait-il pas alors l’une des grandes chances du Judaïsme de demain? Oui, une chance et non pas une crainte! Car une telle réalité, ne diminuerait en rien le lien du peuple juif à sa terre historique, et rendrait difficile les dérives idolâtres et fanatiques si catastrophiques aujourd’hui", a-t-il écrit dans La Libre Belgique.  La communauté juive belge, fière de son rabbin, l'a élu Mensch de l'année... Notre regretté ami Richard Zrehen écrivait: "Peut-être faut-il, respectueusement, rappeler au rabbin D. Meyer: 1) que la critique vis-à-vis de l'Etat d'Israël, de pays occidentaux qui ont tranquillement laissé, pour des raisons diverses, les nazis procéder à la mise en oeuvre de "la solution finale"doit être prise avec des pincettes; 2) que la Loi est pour les vivants, pas l'inverse...". Donc en Amérique et en Israël on se plaint des Européens et en Europe on se plaint des Israéliens...

Les commentaires très pertinents et indispensables de Menahem Macina:
http://www.tsofim.org/pages/judaisme-et-christianisme/contentieux-non-apure/y-a-t-il-un-probleme-dans-le-judaisme-d-aujourd-hui-david-meyer-et-jean-pierre-sonnet.html

Je me suis étonné qu’il soit ainsi reproduit et diffusé sur ce site de référence en matière de relations entre Chrétiens et Juifs, sans mise en situation ni critique, lacunes que mon commentaire qui suit le texte de l’article, s’efforce de combler. (Menahem Macina).]

1. Les tags anti-arabes et antichrétiens
Outre le fait que nombre d’entre eux sont probablement l’oeuvre de provocateurs arabes (comme semblent l’indiquer les fautes d’hébreu qui les émaillent), il est contraire à la déontologie journalistique et à la justice de dramatiser ces faits répréhensibles en donnant l’impression au public qu’ils sont légion, alors que c’est l’inverse. Cette tendance à la généralisation à partir de cas isolés (même s’ils sont répétés) aboutit à criminaliser l’ensemble de la population religieuse israélienne et, au-delà d’elle, la société israélienne tout entière. L’article de Wikipedia, que citent les auteurs, n’indique qu’une chose, c’est que les «Israeli-bashers» [2] sont plus actifs que les défenseurs d’Israël. En effet, il ne manque pas de matériau pour documenter une entrée parallèle dans Wikipedia, qui s’intitulerait «List of Arabic price tag attacks» [3].

2. Crachats de Juifs en direction d’ecclésiastiques catholiques
Les auteurs devraient savoir que, dans le monde oriental c’est une coutume très répandue que de cracher en direction de (voire sur) les membres du clergé d’autres communautés de foi. Quiconque veut se documenter sérieusement découvrira que cette pratique détestable n’est certainement pas l’apanage de juifs intégristes et/ou fanatiques; en effet, les clercs orientaux y recourent régulièrement à l’encontre... d’autres clercs qui ne sont pas de leur confrérie (coptes, arméniens, etc.).


3. «À quiconque a le sens de l’histoire, de tels mots et de telles attitudes remettent en mémoire les périodes les plus sombres de l’antisémitisme européen...»
Que les auteurs me pardonnent cette remarque, mais, sans s’en rendre compte sans doute, ils nous servent là une version confessionnelle du paradigme de «la victime devenue bourreau», lequel est "tendance" dans le monde contemporain, et fait particulièrement recette chez les «Israeli-bashers».

4. « ...l’absence de réactions décidées, profondes et répétées, de la part des leaders juifs israéliens, religieux ou non, crée un malaise»
Non contents de se laisser aller à l’injustice grave que constitue leur recours inconscient à l’ «équivalence morale» [4], les auteurs enfoncent le clou en faisant porter la responsabilité, au moins partagée, de ces dérapages, aux autorités politiques israéliennes, ce qui laisse entendre que, comme dit l’adage, «qui ne dit rien consent».

5. «Le judaïsme a également à faire face à ses propres démons et à s’engager résolument dans un retournement de son enseignement du mépris à l’égard du christianisme en un enseignement de l’estime»
Cette affirmation gratuite fait remonter dans ma mémoire un souvenir perturbant. En janvier 1995, j’assistais, en ma qualité d’enseignant du judaïsme au sein de la Faculté de théologie de l’Université catholique de Lille, à un exposé donné par un ecclésiastique occupant une fonction importante au sein d’une Commission romaine pour les relations judéo-chrétiennes. On retiendra ce résumé d’un passage de son allocution montant en épingle la rectification – estimée généreuse - effectuée par l’Eglise, d’un enseignement chrétien antijuif, et déplorant la non-réciprocité juive sous la forme d’une reconnaissance d’excès analogues à l’encontre du christianisme [5].
«Certes, les attitudes chrétiennes envers les juifs sont encore loin d’être parfaites, mais beaucoup a déjà été fait. Je pense en particulier à Nostra Aetate et, avant cela, à l’enseignement du pape Pie XI : "Spirituellement nous sommes tous des sémites !". Et puis, tout de même [...] les choses ont bien changé par rapport au passé. Les manuels ont été expurgés des vieux clichés anti-judaïques. On peut même dire que l’Église est allée au-delà de ce qu’exigeait la stricte justice. On ne compte plus les déclarations, les pas en avant en direction des juifs. Mais, face à tout cela, je le demande, quelle a été la contrepartie juive ? Alors que nous, nous étudions le judaïsme, que nous multiplions les initiatives de dialogue, que font les juifs ? Enseignent-ils le christianisme ? S’y intéressent-ils seulement ? – Non. Ils ne cherchent même pas à connaître le contenu de notre foi ! Mais il y a plus dommageable encore. Non seulement les rabbins ne s’intéressent pas au christianisme, mais même ils le dénigrent encore à longueur de temps, en particulier dans leurs yeshivot. D’ailleurs, leur Talmud contient des passages très hostiles à la foi chrétienne et même des insultes envers les personnages les plus augustes de notre religion » [6].
5. «...si le Judaïsme d’aujourd’hui désire s’engager dans la transformation de son enseignement du mépris en enseignement de l’estime [..., il doit s’engager de manière urgente dans un nouveau type de dialogue avec le christianisme.»
On peut comprendre que les auteurs souhaitent que s’instaure «un dialogue [...] qui poussera les leaders et rabbins juifs à rechercher dans les traditions et enseignements de l’Église une sagesse véridique et essentielle, tout comme l’Église s’est désormais mise à l’école de la sagesse du judaïsme, tant rabbinique que biblique». Mais pourquoi exprimer ce voeu sous la forme d’une injonction quasi comminatoire, en faisant l’impasse sur les blocages religieux et psychologiques qu’un minimum d’empathie suffit à comprendre, lorsque comme ces auteurs, on est censé être au courant des longs siècles d’avanies et de persécutions subies par les juifs de la part des chrétiens, et du sentiment d’abandon – fondé ou non – ressenti par les victimes de la persécution nazie, et par leurs descendants.

© Menahem Macina

[1] [En voici le lien : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Israeli_price_tag_attacks
[2] Littéralement : ceux qui frappent à coups redoublés sur les Israéliens.
[3] Expression que l’on peut traduire « liste des attaques arabes à coup de slogans ».
[4] On trouvera une définition technique et des exemples de l’équivalence morale, dans l’article de Wikipedia, en langue anglaise, «Moral equivalence». On peut lire, en français, un exposé engagé et vulgarisateur, dans l’article de Jacques Brasseur, «L'équivalence morale, ou l'hypocrisie occidentale».
[5] Le reproche n’est pas nouveau. Déjà, lors de la fameuse «Conférence de Seelisberg  (1947), une altercation à ce sujet avait eu lien entre le Grand Rabbin Kaplan et le Père Calliste Lopinot, capucin, observateur officieusement délégué par Rome. Le G. R. Kaplan a résumé l’incident en ces termes : « Du côté chrétien, on était d’accord pour reconnaître une responsabilité dans la propagation de l’antisémitisme par l’éducation donnée, au catéchisme, aux jeunes chrétiens. On voulait, en contrepartie, que nous aussi, d’une certaine manière, nous reconnaissions quelque tort de notre part envers le christianisme de par notre enseignement religieux. Or, sur ce point, on ne pouvait rien nous reprocher... ». Voir M. Macina, «Le "syndrome de Seelisberg" : persistance du soupçon d’un "enseignement du mépris" rabbinique envers le christianisme».
[6] J’ai cité ce propos, conjointement à d’autres de la même eau, dans mon livre La pierre rejetée par les bâtisseurs. L’ « intrication prophétique » des Ecritures, publié en livre électronique par les éditions Tsofim, Lille, 2013, au chapitre 24, intitulé « La souveraineté des juifs sur leur terre, contestée par les nations ».

"The uncomfortable answer is that there is a level of tolerance to acts of violence against the Jewish community that is deeply rooted in the European mentality and which is, in my view, more worrisome in the long run than even the radical Islamist brand of “Jew-hatred.” Europe has never really accepted the place of not only Jews as individuals, but also of Judaism as a religion in its midst."


Anti-Semitism in Europe: Jews are outsiders, not equals

March 4, 2013 12

Testifying at the U.S. House subcommittee hearing I described how, even after 2000 years, Europe has never really accepted the place either of individual Jews or of Judaism as a religion in its midst, leading to a deeply rooted tolerance for acts of violence against the Jewish community.

By David Meyer

http://www.haaretz.com/opinion/anti-semitism-in-europe-jews-are-outsiders-not-equals.premium-1.507084

Last week I testified at the House Foreign Affairs and Human Rights subcommittee, which was holding a hearing on European anti-Semitism. I arrived in Washington with mixed feelings. If I was certainly honoured to bring my contribution to a congressional hearing, I quickly felt the burden of responsibility on my shoulders.

Anti-Semitism is certainly not a minor issue in Europe today. But I was also slightly worried, as I knew I did not want to be the voice that would simply run the various cliches about the unspeakable dangers of living as a Jew in Europe, or even about the uncompromising hate of Jews of some of Europe's Muslims citizens. As a rabbi based in Brussels, at the heart of Europe, having served Jewish communities in both the United Kingdom and Belgium, and currently a professor of Rabbinic Literature in Rome as well as in Belgium, I felt I had the necessary background and experience to bring a more nuanced view on this issue. But would my subtle remarks be heard?

Over the years, my encounters with anti-Semitism have been many and varied. From witnessing first hand, at the age of thirteen, a deadly terrorist attack against my synagogue in Paris, in which four people perished, to subtler and more recent forms of Jewish hatred, often dressed in a cloak of respectability. My dual citizenship and my patriotism for both France and Israel has been questioned and denounced. I have been told to “return to my country” during one particularly heated lecture during a military session in the French Senate. In a similar vein, a high official in England also kindly reminded me several years ago during, ironically, a meeting on interfaith dialogue, that I should not forget that my place was as a “tolerated minority.” In both of these instances, I was clearly the outsider and not an equal.

Yet, my experiences of anti-Semitism pale in comparison to the renewed forms of violence against the Jewish community in Europe. How not to think of the sheer horror and panic that was inflicted on a small Jewish school in Toulouse in March 2012? There, a radical young French Muslim killed, in cold blood, three children aged 3, 6 and 8 as well as a rabbi, who was both a father and teacher at the school. As a father, how can I not look at my two daughters without a mix of fear and apprehension about what Jewish life in Europe will be for them?

I am of course well aware that many leaders in Europe are committed to fighting this renewal of anti-Semitic violence. Their words, in this respect, have been right; their speeches moving. But anti-Semitism remains on the rise. So why are the political words and the policies put in place not enough? The uncomfortable answer is that there is a level of tolerance to acts of violence against the Jewish community that is deeply rooted in the European mentality and which is, in my view, more worrisome in the long run than even the radical Islamist brand of “Jew-hatred.” Europe has never really accepted the place of not only Jews as individuals, but also of Judaism as a religion in its midst.

To some, my words might sound excessive. Yet it is with great anxiety that over the last decade we have witnessed how this old European feeling of anti-Semitism has morphed into a new form of expression of the rejection of Jews and Judaism. It has taken the form of proposed legislations that tend to outlaw Jewish practices and rituals. Ritual slaughtering and circumcision have recently taken centre stage in Europe. In Germany, a court attempted to ban circumcision as a barbaric practice, claiming it to be contrary to European understanding of human rights, insinuating that such a Jewish practice is not equal to proper European customs. It is not pleasant to live with the knowledge that behind these various attempts at undermining the legality of Jewish practices lies the widely held view that even after 2,000 years we are still perceived as a foreign tribe newly landed on the Continent, with a very questionable set of practices and rituals.

What Europe needs to do in order to truly fight anti-Semitism, I told the American lawmakers, is to accept and value, rather than just tolerate, its Jewish populations. By that I meant not simply to respect us because we are remnants from the past that once contributed to the make-up of Europe and its culture. Not just protect us because of what Europe did to us sixty years ago. No, valuing Jews and Judaism would mean for Europe to accept to be ethically and philosophically questioned by the teachings of Judaism. To recognize that circumcision, to name but this one example, is not to be treated as a barbaric, insignificant ritual to be eradicated, but rather as an act that, as unsettling as it may appear, can also help Europe question its own understanding of what true universal human rights should be.

Valuing Judaism means exchanging and debating with Judaism. It is about questioning and being questioned. Not about deciding in a court of law what is right and what is wrong. It is in that kind of fruitful exchange that Europe could finally defeat the beast of Jewish hate that still sleeps in its midst. But more daunting than wondering if Congress in Washington D.C. would hear my voice, I am unsure how willing Europe itself is to engage in such a respectful dialogue with the teachings of Judaism.

David Meyer is a rabbi based in Brussels, Belgium, and Professor of Rabbinic Literature and contemporary Jewish thought at the Gregorian Pontifical University in Rome as well as at the University of Louvain. He is a regular visiting professor to universities in Peru and in China, teaching Judaism and rabbinics.

5 commentaires :

Anne juliette a dit…

Pascal Boniface est un gourou adepte de l'Israël-bashing comme nous le savons.
J'étais dans ma voiture cette après-midi quand j'entends sur une radio cette enflure de Pascal Boniface, qui choisit juste le surlendemain de la commémoration des deux ans de l'assassinat par un terroriste islamiste de trois enfants franco-israêliens et de leur père en France, pour faire la promotion de son livre de malade comme lui, sur le conflit du Proche-Orient.
Ces antisionistes vont dans le cynisme jusqu'à vomir. Monsieur Boniface, il y a trente jours dans chaque mois et douze mois dans chaque année pour vendre votre torchon : votre indifférence à cette commémoration de Toulouse, nous prouve, s'il le fallait encore, que vous ne valez rien.
Ou, pire encore, c'est pour mieux faire vendre votre saleté, entre autres à des futurs terroristes en herbe revenant de Syrie, que vous avez choisi ce genre de date.

Anne juliette a dit…

Dimanche, je n'irai pas voter comme d'habitude. Je voterai le jour où il y aura un candidat qui ne stigmatisera pas Israël, l'Etat juif.
J'irai me balader en montagne qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige : ici, on a l'habitude d'aller se promener par tous les temps.

Anne juliette a dit…

Jeudi soir, il y a eu une violente agression antisémite d'un homme de 59 ans par trois hommes d'une vingtaine d'années d'origine nord-africaine utilisant des expressions en langue arabe. L'homme a été hospitalisé : il avait de nombreuses lésions au visage et une croix gammée mal dessinée au feutre sur son torse.

Je peux vous affirmer que sur les sites Le Parisien, Le Figaro et le Point, ne passent que les commentaires des antisémites, pour la plupart musulmans niant tous les faits, alors que l'homme a été hospitalisé en urgence le soir même suite à l'appel d'un témoin de l'agression et que les médecins ont constaté les multiples plaies au visage.
Pour ces antisémites qui croient tout le temps au complot (et ils sont nombreux parmi les jeunes), Merah n'a pas tué non plus les enfants juifs de Toulouse. Nous pouvons donc déduire que l'éducation et les mesures d'intégration ont échoué pour ces individus et continueront à être totalement stériles à l'avenir. Alors, la seule solution, c'est de diminuer drastiquement l'arrivée de migrants des pays du Maghreb en France, sinon, ils vont finir par faire disparaître la communauté juive de notre pays en la poussant à l'exil, en l'agressant ou en l'assassinant.

Evidemment, mes commentaires ne passent pas sur les sites cités plus haut, alors qu'il y a des commentaires plus durs que les miens venant de l'autre camp.

Anonyme a dit…

Ces commentateurs s'étonnent que l'homme n'ait porté plainte que le lendemain (fameuse théorie du complot).
Je travaille dans le milieu hospitalier, un patient qui arrive aux urgences vers 23 heures et qui est pris en charge 1 à 2 heures plus tard vers 0-1 heure, passera le reste de la nuit à l'hôpital pour surveillance car dans les cas de coups au visage avec de nombreuses plaies, le risque de traumatisme crânien n'est pas négligeable, et le risque de fracture du rocher aussi. Ce qui explique que cet homme n'ait porté plainte que le lendemain.
Mais tous ces commentateurs de quartiers sont peu allés à l'école et n'ont rien retenu : il n'y a qu'à voir les fautes d'orthographe à chaque mot. Alors qu'ils aillent passer de très très longues vacances dans le pays de leurs parents et grands-parents.

Anonyme a dit…

De toute façon rien ne changera. En général les Juifs se font très discrets, gênés de ce qui leur arrive. Suivons donc l'exemple de l'Amitié judéo-chrétienne et disons que ce sont des Musulmans qui vivent dans un pays chrétiens qui ont tabassé ce Juif... Mais ça on ne le dira pas.