"Nous pouvons qualifier Gaza de sociocide (génocide social, ndlr). Les bombardements détruisent tout ! Rien ne rentre sur le territoire. Les médicaments se font rares et les médecins assistent à cela, impuissants." (Dr. Olivette Mikolajczak)
Deux belges accusent Israël de se rendre coupable d'un nouveau type de génocide: le sociocide, c'est-à-dire le génocide social. Ce n'est pas la première fois qu'en Belgique on accuse Israël de nouvelles catégories de génocide. Le psychanalyste et anthropologue Francis Martens en avait trouvé deux :
"L’encouragement à rester hors la loi aveugle Israël. L’impunité le précipite dans l’autodestruction. Fidèle à elle-même, l’Europe contribue sans compter au génocide des consciences. Voilà le pire de l’antisémitisme ?" (La Libre Belgique, 20.1.2009)
"Pour ceux qui ont échappé à l'extermination (les survivants par rapport aux morts, les rescapés par rapport aux déportés), tout se passe comme si le nombre incalculable des "six millions" ne cessait de faire écran. Comme si le décompte de l'horreur pouvait dissimuler la profondeur de la blessure. Heureux sans doute, ceux qui ont pu passer par la maille du filet. Mais dans quel monde débouchent-ils, sinon dans celui du génocide des liens?" (La Libre Belgique, 24/08/2006)
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Source: article d'Aurélie Dumont dans DH
Mons maintient son soutien à la Palestine, Une antenne de Belgique-Palestine sera installée dans la cité du Doudou en 2010
Active en Palestine, l’asbl 'Groupe Proche Orient santé' observe quotidiennement les difficultés médicales, psychologiques et sociales des populations vivant en territoires occupés.
Représentantes de l’association, Laurence Taca et le docteur Olivette Mikolajczak ont fait part de leurs constats à leurs hôtes montois. "Nous pouvons qualifier Gaza de sociocide (génocide social, ndlr)", confie le médecin. Les bombardements détruisent tout ! Rien ne rentre sur le territoire. Les médicaments se font rares et les médecins assistent à cela, impuissants".
Les matériaux n’échappent pas à la règle. Les bâtiments détruits ne peuvent donc pas être reconstruits et des centaines de familles se retrouvent à la rue. Ces observations renforcent encore la solidarité présente à Mons. Par exemple, en janvier 2009, une manifestation de soutien au peuple palestinien était organisée par plusieurs associations montoises. Le Plaza art a également organisé une dizaine de séances autour du cinéma palestinien.
La plus grande des actions de solidarité sera certainement l’installation d’une antenne de l’association “"Belgique-Palestine", opérationnelle pour le début 2010. Celle-ci permettra, entre autres, de tenir des conférences et d’organiser des collectes pour envoyer des fonds là-bas.
Une soirée de soutien a aussi été organisée par l’asbl M’sourire le 18 décembre prochain avec, au programme, dégustation de saveurs palestiniennes et démonstrations de danse traditionnelle.
- Terrorisme: 15 Israéliens portent plainte contre le Hamas en Belgique
- Opération Plomb Durci: 349 "civils" palestiniens morts identifiés par Elder of Ziyon
- ONU: Les enfants palestiniens en meilleure santé que les autres enfants arabes
- Parc d'attractions dans le 'ghetto' de Gaza
- Scènes de prospérité dans le "ghetto" de Gaza
2 commentaires :
ce medecin, comme le reste du monde aussi, a oublié que Gaza a une frontière avec l'egypte ! Ce pays etant en paix avec les palestiniens, rien n'excuse la fermeture totale de leur frontière commune. Ils sont donc les seuls et uniques responsable de cet enfermement, que quelqu'un passe un coup de fil a ce medecin pour le lui rappeler ! Qu'il fasse transiter ses medicaments par le Caire et qu'il cesse ce mensonge.
Il ne peut y avoir de synonyme du terme Génocide, pas davantage que d'extension linguistique.
Un génocide c’est non seulement une destruction massive des personnes appartenant à une communauté mais l’impossibilité d’une transmission grâce au blocage du processus de deuil: la disparition s’accompagne toujours d’un déni, celui de l’existence passée, présente et future du disparu, transformant celui-ci en un inexistant, mieux encore en un [n’ayant-jamais-existé]. Il faut donc faire en sorte pour achever ce processus de les faire disparaître comme humains avant de les tuer, s’efforcer d’anéantir l’humain en l’homme. Mais celui qui subit cet anéantissement et qui en réchappe ne peut être le seul à témoigner. Car alors seul demeure comme autre son bourreau. Pour que le processus s’interrompe, il faut que soit reconnu par d’autres ce qui fut à l’œuvre dans le génocide. D’où l’appel des descendants des victimes à une reconnaissance de ce qu’ils ont subi. Et c’est la qualité de cet autre qu’il reste à définir : témoin ? organisme officiel comme le Tribunal Pénal International ? instance gouvernementale ? opinion publique ?
En tout cas il ne fait aucun doute que « réconciliation et pardon ne peuvent s’envisager que précédés d’un temps de justice, qui vienne s’interposer entre le bourreau et sa victime comme protection contre le retour du meurtre, le retour du génocidaire. »
Et qu’en est-il du lien des génocides à la démocratie.
Les épisodes de l'Histoire qui voient la naissance de l’état turque surgir du génocide arménien comme la république française se fonder sur la terreur et l’extermination des vendéens et la glorification des agents de ce massacre, pose la question de l’idéologie de l’homme nouveau et de ses conséquences sur les structures de l’Etat. Quelle filiation en effet s’agit-il encore de faire disparaître dans ce qui marque le chant révolutionnaire du XXe siècle et sa phrase célèbre entre toute :
« du passé faisons table rase ? » Et si en effet, il s’agissait de repenser « la Terreur » à la lumière du Goulag ? Si nous opposant aux arguments d’un Octave Mannoni qui parlant de l’esclavage invite « à laver ce péché dans le baptême universaliste », nous répondions : « Comment ? j’ai à peine ouvert les yeux qu’on avait bâillonnés, et déjà l’on veut me noyer dans l’universel ? »
Et tant d'autres ...
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