Source: Sandbox de Martin Kramer (Between Goldstone and Gaza, what's one more zero?)
Le volet du Rapport Goldstone qui traite de l'impact économique de l'opération Plomb durci n'a pas reçu l'attention qu'il mérite. Comme on sait le Rapport est truffé d'erreurs et d'approximations et la partie économique n'échappe pas à la règle. Martin Kramer l'a parcouru et publie le résultat surprenant de ses recherches dans son blog.
La volet économique reprend en grande partie les données du rapport de mars 2009 de la Fédération palestinienne de l'industrie, et dont le secrétaire général adjoint, Amr Hamad, a été interviewé à trois reprises par la Commission onusienne. Celle-ci considère que tant le rapport de la Fédération que le témoignage de Amr Hamad sont "fiables et crédibles".
La phrase la plus importante dans cette section du Rapport Goldstone est la déclaration de Amr Hamad:
"Le secteur industriel fut détruit. Par exemple, les 324 usines qui furent détruites, occupaient 40.000 ouvriers. Et ils perdu leurs emplois pour toujours" (paragraphe 1009). ["The industrial sector that was destroyed, for example, the 324 factories that were destroyed, that we[re] destroyed used to employ four-hundred thous-, uh, 40,000 workers. And these have lost their uh, jobs, uh, forever."]
Cette déclaration a fait tiquer Martin Kramer : le chiffre de 40.000 est absolument stupéfiant pour une économie de la taille de Gaza. Et pourtant c'est le chiffre avancé par Amr Hamad dans sa déposition du 28 juin devant le Juge Goldstone en personne : il affirma que le secteur industriel avait été détruit, que 324 usines avaient été détruites, et qu'elles employaient 40.000 travailleurs.
Or si l'on se base sur le rapport de la Fédération palestinienne de l'industrie de mars, le chiffre d'emplois détruits dans les 324 usines ne s'élève qu'à 4.000. Devant la Commission Amr Hamad donne un chiffre totalement différent de celui de sa Fédération. La Commission Goldstone aurait être interpellée par la magnitude du chiffre avancé et aurait dû comparer le témoignage de Hamad avec le rapport de la Fédération palestinienne de l'industrie (p.12), et ayant constaté la différence la rectifier. Mais non.
Il se peut que le mot "usines" ait mené les membres de la Commission à conclure que le total de 40.000 emplois était crédible. En fait, plus d'un quart (88) de ces 324 "usines" employaient 5 personnes ou moins, et plus de la moitié (189) employaient de 5 à 20 personnes (rapport de la Fédération, p. 12). La grande majorité de ces "usines" aurait dû être qualifiée de "ateliers". Trois seulement employaient 100 personnes ou plus.
Bien entendu, le chiffre de 40.000 emplois perdus a été repris par de nombreux blog et il est possible qu'il fasse son apparat ion dans l'éditorial d'un grand journal. (C'est déjà arrivé dans d'autres circonstances [Voir Gaza buried in flour]).
Il conviendrait donc que la mission Goldstone publie un correctif ainsi qu'une version corrigée de son rapport. Après tout, il ne s'agit pas d'une question d'interprétation.
Et Martin Kramer conclut qu'une erreur d'un tel ordre de magnitude relative à une simple statistique ne peut que nous mettre sur nos gardes au sujet de l'intégralité du Rapport Goldstone. Pour lui le Rapport n'est pas seulement partiel, il est de mauvaise qualité.
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2 commentaires :
Le rapport Goldstone n'est qu'une immense forfaiture .
Tout nous y préparait .
Des zéros en moins pour Israël !
Les agriculteurs israéliens ont perdu des millions d'Euros; leurs terres se trouvaient dans une zone de 4 Km à 10 Km de la "frontière" avec Gaza et n'ont pu les labourer et les ensemencer, de même qu' ils n'ont pu procéder aux traitements chimiques, et autres traitements par pesticides.
L'offensive militaire contre Gaza a été lancée à une époque cruciale de l'année, alors que les exportations agricoles sont au plus haut. Les kiboutzim et moshavim cultivent environ 70% des tomates israéliennes, dont la majeure partie sont exportées, ce qui vaut également pour d'autres produits de cette zone. Ils fournissent également 60% de la production de pommes de terre pour la consommation interieure, de même que 30% de ses poivrons rouges verts et colorés, et une grande partie des carottes, radis, et autres produits vendus sur les marchés israéliens.
Cette région située en bordure de la Bande de Gaza produit également une grande quantité de fleurs principalement destinées à l'exportation. Ces 20 dernières années, des citronniers ont été plantés dans l'Ouest du Negev, sur des milliers d'hectares. La récolte de tomates, par exemple, ne souffre pas de retard, et les maraîchers affirmaient que si la guerre devait durer, ils ne pourraient pas les récolter, et leurs produits ne pourraient qu'être vendus localement avec une baisse conséquente des cours, ou pourrir sur pied. L'efficacité de l'aspersion d'insecticides est largement tributaire du moment où celle-ci se fait, non seulement pour tuer les parasites qui dévorent la plante et les feuilles mais également ceux qui s'attaquent aux racines. Depuis la fin du cessez-le-feu, les fermiers israéliens n'ont pu asperger leurs cultures et les parasites pullulent.
Le montant des pertes, incluses celles à l'exportation s'élévera à plusieurs millions d'Euros.
L'industrie israélienne a perdu 60 millions de Shekels (1 Shekel = 0,19 Euros) en 8 jours (estimation au 01/09). Ces pertes sont dues à une forte chute de la production. Environ 1000 entreprises se trouvaient à portée de tir des roquettes, cette estimation a été fournie par l'Association des entrepreneurs. Ce chiffre inclut les pertes liées à l'absentéisme et les suspensions de production lors d'attaques de roquettes.
Même si la plupart des entreprises ont continué de fonctionnner, elles l'ont fait au ralenti à cause des fréquentes alertes qui obligeaient les employés à courir aux abris, suspendant ainsi toute activité industrielle.
La situation ne s'est pas améliorée quand la zone touchée par les tirs de roquettes s'est élargie jusqu'à 27 KM au Sud de Tel Aviv.
Valeur du Shekel au 14/12/09 : 0,18Euros.
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