"Luk Vervaet, représentant en Belgique de l’IUPFP, qui a appelé à la mobilisation contre "le dernier Etat d’apartheid, l’Etat sioniste" et a justifié la présence de membres du Hezbollah [dans les locaux du Parlement belge] par le devoir de "soutenir la résistance palestinienne et arabe sans exclusion"." (Apologie du terrorisme et diatribes antisionistes du Hezbollah à la Maison des Parlementaires, CCOJB)
"Organiser des campagnes d'information, de sensibilisation et de conscientisation sur la nature agressive, terroriste et raciste de l'entité sioniste, ainsi que les risques qu'elle fait courir à la sécurité et à la paix dans le monde. Dévoiler ses objectifs expansionnistes, ses pratiques inhumaines et ses crimes contre le peuple palestinien et les lieux saints; oeuvrer à l' l'expulsion de l'entité sioniste des institutions internationales." (charte de l'Union Internationale des Parlementaires pour la Palestine, dont Luk Vervaet est le président de la branche belge)
Le Soir a consacré dans son édition du week-end à un certain Luk Vervaet un long article intitulé "Un enseignant et militant victime de ses convictions politiques? Un prof privé de cours de prison":
"Certes, Luk Vervaet est un enseignant et citoyen engagé. Il tient un blogue, signe des textes d'opinion dans les journaux, milite en faveur de la Palestine, des droits de l'homme ..., mais de la à en faire un problème de "sécurité" [...]."
A la lecture de cette description on ne peut plus lisse et anodine, le lecteur du Soir retirera l'impression que Luk Vervaet est un homme engagé, qu'il "milite en faveur de la Palestine" et qu'il est somme toute un gars bien sympathique, voire qu'il mérite toute sa sympathie et admiration.
Car c'est tout ce que le journaliste Hugues Dorzée mentionne (c'est Dorzée qui a signé plusieurs articles dans Le Soir sur la saga du boycott des dattes israéliennes, et sur lequel nous comptons revenir). D'autres médias belges francophones lui ont emboîté le pas et dépeint les activités de Vervaet de la même manière.
De quel engament pour la Palestine s'agit-il ?
Luk Vervaet est loin d'être un simple militant de la cause palestinienne. Claude Demelenne dans La Libre Belgique a fort bien décrit le personnage, ses associés et la sinistre association dont il est le président ("Un "parti iranien" en Belgique ?") :
"L’IUPFP [Internationale des Parlementaires pour la Palestine] a été créée à Téhéran, en mai 2001, en marge d’une conférence sur la Palestine organisée par le Parlement iranien. Ses statuts sont un copier-coller de la position de l’Iran : dénonciation de "la nature terroriste et raciste de l’entité sioniste", soutien à la résistance "sous toutes ses formes" (y compris, donc, les actions terroristes visant des civils), défense de "l’identité arabe et islamique de Jérusalem", "droit du peuple palestinien à établir son Etat sur son territoire, avec Jérusalem comme capitale" (ce qui revient à nier le droit à l’existence d’Israël). Près de la moitié des membres de l’IUPFP sont des Iraniens et des Libanais membres du Hezbollah. Son secrétaire général est le religieux iranien Ali Akbar Mohtshemi. Ancien ministre de l’Intérieur, il a joué un rôle central dans la création du Hezbollah libanais, financé et armé par l’Iran.
Le Directeur International de l’IUPFP est un Belge d’origine libanaise, Dyab Abou Jahjah. Mis en cause pour son rôle à la tête de la Ligue arabe européenne (AEL), lors de heurts entre jeunes immigrés et policiers, à Borgerhout, en 2002, Abou Jahjah a été blanchi par la justice. Sa trajectoire intrigue, pourtant. Abou Jahjah a combattu aux côtés du Hezbollah. Il est un admirateur de son leader, Hassan Nasrallah, le "Khomeiny libanais", accusé de contrebande d’armes iraniennes vers Gaza.
Le président de la branche belge de l’IUPFP est Luk Vervaet, ancien dirigeant du Parti du Travail de Belgique (gauche radicale). Le 13 mai 2008, lors de son discours d’ouverture du Congrès de l’IUPFP, Luk Vervaet a plaidé pour "la suppression des mouvements islamiques comme le Hamas de la liste européenne des organisations terroristes". Il a présenté Israël comme "le dernier régime d’apartheid dans le monde". Pas un mot, dans son intervention, pour critiquer le fondamentalisme islamique du Hamas.
Le 15 décembre 2008, l’IUPFP a organisé, à la Maison des Parlementaires, à Bruxelles, une conférence sur le thème des prisonniers palestiniens détenus en Israël. Parmi les orateurs, deux membres du Hezbollah, Abdullah Kassir, directeur de la télévision du mouvement chiite, Al-Manar, interdite dans plusieurs pays européens suite à la diffusion de programmes antisémites, et le député Hussein Al Hadj Hassan. Dans son intervention, le premier a accusé Israël de pratiquer un "génocide" en Palestine. Le second a enjoint "les sionistes israéliens" d’arrêter "leur nazisme contre les Palestiniens". Il a comparé la résistance du Hezbollah à celle du "peuple belge contre les nazis". Pour rappel, le Hezbollah orchestre une propagande raciste contre les Juifs. Sa branche armée a perpétré de nombreux attentats contre des civils.
Le Directeur international de l’IUPFP, Dyab Abou Jahjah, était présent, le 15 décembre, dans les locaux du parlement belge. Le 30 mars 2009, Abou Jahjah s’est rendu à Londres pour y lancer la branche britannique de l’IUPFP. La home page du site internet de l’AEL, créée par Abou Jahjah, affiche une bannière signée par le Hamas : "Nous ne reconnaîtrons pas ce soi-disant Israël." Un "soi-disant Israël" qui, selon l’AEL, doit être rayé de la carte.""
Extraits de la charte de l'IUPFP (on notera le nom de Luk Vervaet dans le document) :
"Consolidating the presence of the Palestinian people in its land by assisting and supporting its resistance against occupation in all its forms, and providing Palestinians with all essential elements for their steadfastness and the continuation of their glorious Intifada on their national soil."
"Deep sensitization and spreading awareness on the aggressive, terrorist and racist nature of the Zionist entity as well as the hazards on security and peace in the world it causes. Exposing its expansionist objectives and inhuman practices and crimes against the Palestinian people and the sacred places, and seeking the expulsion of the Zionist entity from international institutions."
"Seeking to spread a culture of resisting the normalization of relations with the Israeli occupation, and a culture of boycotting both the American and Israeli products."
"Exposing the dealings of every state or organism in supporting the Zionist entity against the objectives of the Palestinian people as well as exposing the policies of such states and boycotting them economically."
- Conférence du Hezbollah prévue au Parlement belge
- Apologie du terrorisme et diatribes antisionistes du Hezbollah à la Maison des Parlementaires)
- Hezbollah te gast in het Parlement
- AEL triomfeert, fractieleiders boos
- Hizbollah en AlManar in het Belgische Parlement, fractievoorzitters schijnheilig geshockt (Abou Jahjah fait de l'humour et s'amuse d'avoir "choqué" son monde ...)
- Two Capitals, Two Conferences
- AJC Condemns Hezbollah Meeting at Belgian Parliament
- Hezbollah members to speak in Belgian Parliament hall
- Belgian Political parties "invite" Hezbollah in the Belgian Parliament
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
1 commentaire :
Au niveau international, les organisations trotskistes se rapprochent des réseaux islamistes en tentant de trier le bon grain de l’ivraie et en soutenant les tenants d’un hypothétique “islam progressiste”.
Les trotskistes ne sont pas les seuls à franchir le Rubicon. Le Parti du Travail de Belgique de Ludo Martens s’inscrit dans l’héritage complexe du courant maoïste. Lorsque Mao Zedong meurt en 1976, ses partisans à l’étranger se divisent en trois branches : les maoïstes invariants continuent vaille que vaille à s’arrimer au Petit Livre Rouge et critiquent la “dégénérescence” de la Chine. Les partisans de l’Albanie d’Enver Hodja évoluent vers un pur stalinisme et poursuivent leur action. Les pro-chinois déplacent leur allégeance et se rapprochent de la Corée du Nord ou de Cuba.
Le Parti du Travail de Belgique appartient à la troisième catégorie. Ce mouvement viscéralement antisioniste a toujours noué de bonnes relations avec les Etats arabes “laïcs”. On a vu des représentants du PTB à Tripoli, Alger ou Bagdad. Il s’agit d’un mouvement staliniste, prônant l’action violente, et qui tente aujourd’hui de défendre un certain communisme orthodoxe, face à l’évolution “sociale démocrate” des anciens partis pro-soviétiques.
En septembre 2002, une manifestation de soutien aux Palestiniens se déroule à Anvers. Mille cinq cent jeunes Arabes se répandent dans les rues à l’appel d’un mouvement islamiste : la Ligue Arabo-Européenne, de Dyad Abou Jahjah. On remarque à ses côtés une dirigeante du Parti du Travail de Belgique, Zohra Othman. Quelques temps plus tard, Othman se rend à Bagdad à la tête d’une délégation du PTB, pour soutenir Saddam Hussein. En novembre 2002, la même Othman participe à une manifestation contre la guerre d’Irak, ourdie par la Ligue Arabo-Européenne, qui organise par ailleurs des “ milices ” pour protéger la communauté arabe des exactions racistes.
Fruit d’un accord entre le PTB et la LAE, La lune de miel entre les islamistes radicaux et les stalinistes belges se traduit en tout cas par la création en 2003 de la coalition Resist, qui évoque la coalition Respect de Londres.
La prudence s'impose à babord, comme à tribord, néanmoins et pour ce faire, il faut mettre la voile sur :
http://www.resistances.be/
antisem2009.html et Manuel Abramowicz.
[Les Juifs sont à nouveaux la cible d'actes antisémites. Ce racisme n'est pas mort. Mais est-il plus important que celui qui s'attaque aux immigrés et à leurs enfants ? Les Belges juifs doivent-ils s'inquiéter ? L'antisionisme est-il un nouvel antisémitisme ? Les polémiques se multiplient à ce sujet. La sortie récente de deux livres sur l'antisémitisme le démontre une fois de plus. L’un se rapporte à une approche subjective, l’autre rationnelle.]
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