mardi 15 novembre 2011

Allemagne: un journaliste qualifie la Shoah d'exercice de communication

Ken Jebsen, un journaliste, présentateur, producteur et acteur très poulaire en Allemagne, devait reprendre son programme dimanche, après avoir été suspendu pour avoir, dans un e-mail envoyé à un auditeur, nié l'Holocauste.

Dans son e-mail Jebsen a déclaré que Joseph Goebbels, le ministre de la propagande d'Hitler avait mis en oeuvre une campagne de relations publiques concernant l'Holocauste et que les Américains avaient fourni du carburant pour toutes les campagnes de bombardements menées par les nazis, évoquant la complicité de Standard Oil et de John D. Rockefeller, l'homme d'affaires américain.

Il a également écrit que le 11 septembre avait été une "démolition chaude".

Les deux obsessions des sous-élites européennes sont le Juif et l'Américain et Israël et l'Amérique.  Et ces élites ont estimé qu'il n'y avait rien de répréhensible dans ses propos.  Les thèses conspirationnistes ont beaucoup de succès en Europe. Par exemple, des négationnistes et des conspirationnistes entrent dans le nouveau gouvernement grec sans que cela intéresse grand monde.


Lire l'article dans le site du Jerusalem Post: German radio host: ‘Holocaust invented as PR’ et celui de Henrik Broder Experten unter sich.

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

LE RELATIVISME, cette doctrine historique est née en Allemagne fédérale autour d'historiens conservateurs, comme Ernest Nolte, par exemple. Le relativisme veut atténuer la culpabilité des Allemands concernant la période nazie
(considérée comme une "période normale" de l'histoire de l'Allemagne). II rejette la faute collective, la responsabilité de l'Allemagne dans son entièreté et la transmission de cette faute sur les générations nées pendant et après l’ère nazie. Le relativisme ne reconnaît pas la singularité juive dans l'Histoire des génocides (amérindien, arménien, cambodgien, etc.). Toutefois, le génocide juif n'est pas nié. Il est minimisé. Pour les relativistes, il faut mettre sur un même pied d'égalité les crimes des nationaux-socialistes et ceux du stalinisme. Pour eux, le nazisme fut une réaction d’autodéfense au bolchevisme.

L'émergence du relativisme en RFA conduira à l'ouverture d'un débat important dénommé Historikerstreit (la "Querelle des historiens"). Résultats: banalisation de la période nazie, utilisation des travaux des relativistes par les négationnistes afin de compléter leurs thèses falsificatrices, polémique au sein de l'intelligentsia allemande et renforcement des thèmes nationalistes (droit du sang, identité monoculturelle, ethno-différentialisme, racisme,...).

"Celui qui nie la réalité d’Auschwitz est celui-là même qui serait prêt à recommencer." Primo Levi.

Il semble intéressant d'observer sur ces cinquante ans les réactions politiques, associatives, intellectuelles, médiatiques de différents pays : la France, l'Allemagne, l'Angleterre et les États-Unis.

Analyser le négationnisme invite à réfléchir sur l'histoire du génocide dans la conscience collective des démocraties. Quand celles-ci sont opposées aux négationnistes, elles sont en même temps confrontées au crime nazi alors que certaines en sont responsables.

Aussi, le phénomène se trouve-t-il être à plusieurs reprises un enjeu politique, en ce qu'il suscite des controverses qui permettent à chacun des partis qui s'affrontent de se distinguer de l'adversaire. Enfin, l'enjeu s'est intensifié par le fait que l'évocation du négationnisme entraîne celle du génocide des Juifs et celle d'Israël et du judaïsme, entités unies historiquement, symboliquement et religieusement.