lundi 14 décembre 2009

Pour l'église catholique d'Inde les touristes israéliens corrompent Goa

On notera que les Hindous ne se plaignent pas des touristes israéliens (voir l'article de Gary Weiss ci-dessous) - c'est l'église catholique qui accuse ces touristes corrompus et tout puissants: "Les Israéliens qui vendent des drogues contrôlent les ministères et policiers de Goa à Delhi. Ils leur versent d'importantes sommes d'argent. Et donnent des pots-de-vin à la police."

Source: article de Jamie Romm dans le Jerusalem Post

Un livre publié par le Conseil pour la justice sociale et la paix (CSJP), bras de l'Eglise catholique romaine de Goa, présente les touristes israéliens comme un fardeau pour les habitants de la région.

"Claiming the right to say no: a study of Israeli tourist behavior and patterns in Goa" (Exiger le droit de dire non : une étude du comportement des touristes israéliens et ses schémas à Goa), rassemble en 96 pages les conclusions d'une étude basée sur une enquête secrète et des expériences personnelles de séminaristes ayant voyagé à travers Goa.

Dans le premier article, le docteur Ferrao explique qu'en menant son étude - sur les Israéliens et les Russes -, il avait découvert de "désastreuses conséquences socio-économiques, politiques, environnementales sur l'enclavement du tourisme dans la région". Et de dénoncer la perte de contrôle des populations locales sur les activités touristiques dues au manque de précisions quant aux motivations, attentes et motifs de voyages des Israéliens.

Il ajoute que les deux groupes rapportent leurs références culturelles, politiques, économiques, sociales et environnementales et les imposent à leurs hôtes. "On peut aussi remarquer que de nombreuses activités déplacées comme le trafic d'organes, les abus de drogues et autres crimes (viols ou meurtres) se développent alors que le tourisme a du mal à s'installer ici".

La seconde partie du rapport, se concentre sur l'entraînement militaire des Israéliens et ses effets sur leur comportement au cours de leurs voyages. "L'environnement discipliné et strict, les affrontements, les fusillades marquent mentalement ces jeunes […] Ils sont donc envoyés en vacances afin de s'en remettre. Et Goa est l'une de ces destinations".

Myron Jeson Barretto a voyagé à travers l'Etat indien et interrogé des touristes non-israéliens sur leur vision des Israéliens. Il a ainsi, entre autres, récupéré le témoignage d'un Anglais qui décrit les Israéliens comme importateurs de drogues du Pakistan, d'Afghanistan, du Kashmire, utilisant ensuite les Indiens pour la revente.

Toujours d'après le touriste britannique, Les Israéliens qui vendent des drogues contrôlent les ministères et policiers de Goa à Delhi. Ils leur versent d'importantes sommes d'argent. Et donnent des pots-de-vin à la police." ["The Israelis who sell drugs have control over the ministers from Goa to Delhi," the tourist said. "They pay them a large amount of money. They also bribe the police."]
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India's Jews, par Gary Weiss dans Forbes (extraits)

"Yet this country of 1 billion largely impoverished people, home of the second-largest Muslim population in the world, still manages to maintain a sturdy system of democracy based on respect for religious and ethnic diversity. In the U.S., diversity is a politically correct slogan. In India it is a historical fact. Much as we in the West may resent it, India has a lot to teach us when it comes to religious tolerance.

To my mind, the best example of that can be found in the remarkable story of a tiny minority--India's Jewish community. India may be the only country in the world that has been free of anti-Semitic prejudice throughout its history. As the Jewish genealogical journal Avotaynu recently observed in an article on one Indian Jewish group, "The Bene Israel flourished for 2,400 years in a tolerant land that has never known anti-Semitism, and were successful in all aspects of the socio-economic and cultural life of the people of the region."

That's really a bit astonishing, if not ridiculous, when you think about it. Compare that with any Western nation, be it France or Russia or even the U.S., where discrimination against Jews in housing was a fact of life as recently as the 1950s. But in "backward" India, from the beginning, the Jewish communities have not only been free of discrimination but have dominated the commercial life of every place where they have settled--something that has fed traditional European anti-Semitism."

3 commentaires :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

* Don't go to Goa !


On ne peut nier que le christianisme européen soit arrivé en Inde dans les bateaux des colons. Ni qu'il s'y soit implanté à la faveur de la domination occidentale. Mais ce constat historique ne doit pas occulter quatre faits. Le premier est l'existence d'une communauté chrétienne en Inde - les chrétiens de Saint-Thomas - dès les premiers siècles de notre ère, c'est-à-dire avant l'arrivée de Vasco de Gama, preuve qu'en Inde l'évangélisation a précédé l'expédition coloniale. Le second est la relation pour le moins ambiguë entre le colonialisme occidental et les missions chrétiennes. Cette ambiguïté tient d'abord à l'évolution de la nature du pouvoir colonial au cours de cette longue période. L'époque dite coloniale met en effet en scène des nations aux politiques administratives et économiques fort dissemblables. S'il est indéniable que les programmes missionnaires se déroulèrent avec en toile de fond la présence occidentale, tous ne furent pas tributaires au même degré des pouvoirs coloniaux. Le troisième fait à souligner est que, à la différence de certaines régions d'Amérique par exemple, l'Inde ne passa jamais totalement sous domination étrangère. Cela explique, quatrièmement, que le christianisme n'ait pu s'y imposer réellement. À cet égard, l'échec en Inde (comme en Chine) éclaire le succès outre-Atlantique : l'évangélisation y a réussi grâce à la conquête militaire. Tandis qu'en Inde, à quelque moment de l'époque coloniale qu'on se situe, les chrétiens convertis par les Occidentaux se caractérisèrent par leur très faible importance numérique, par leur marginalité sociale et par la dépendance financière du plus grand nombre d'entre eux vis-à-vis des instances missionnaires.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Dans l'ensemble, le Padroado Real, ou patronage royal, illustre une relation plus intime entre l'entreprise coloniale portugaise et l'entreprise missionnaire chrétienne que le régime britannique. En vertu des droits et privilèges religieux conférés depuis la seconde moitié du XVe siècle par la papauté au Portugal sur tous les territoires conquis par lui, l'administration et le financement des missions catholiques en Inde portugaise dépendaient de l'État. Cela explique que l'entreprise missionnaire et l'entretien des communautés chrétiennes autochtones furent souvent invoqués pour justifier la colonisation , ou encore que le clergé portugais ait été perçu comme un corps de responsables employés par la couronne et au service de celle-ci; le rôle du clergé n'était d'ailleurs pas strictement religieux comme Sanjay Subrahmanyam l’a démontré . À cela s'ajoutait la conviction que Dieu avait spécialement élu le Portugal pour apporter le salut et la civilisation à la terre entière. Pourtant, l'évangélisation de l'Inde ne fut pas toujours au premier plan des préoccupations portugaises. Dans les décennies qui suivirent son arrivée en Inde, la puissance portugaise avait commencé par respecter l'organisation socio-religieuse indigène au nom du maintien de la paix civile nécessaire au commerce et au fonctionnement de l'État. Mais après 1540, avec l'arrivée des agents de la Contre-réforme - jésuites en tête -, la Couronne avait opté pour une politique d'évangélisation musclée. A Goa, seul territoire véritablement conquis - les pouvoirs civils et religieux y coïncidaient donc plus qu'ailleurs-, diverses pressions furent exercées sur les hindous pour qu'ils acceptent les traditions du christianisme portugais comme nouvelle norme sociale et culturelle. Toute forme de religion sauf la catholique fut interdite. Les Portugais étaient même convaincus de la supériorité de leur langue pour propager leur foi. En conséquence, le système social et culturel ancestral de Goa fut très ébranlé même si de nombreux documents témoignent de la résistance hindoue aux diverses persécutions et de la persistance d'éléments religieux traditionnels chez les Goannais convertis . Toutefois avec le déclin de la puissance politique portugaise au XVIIe siècle, cette politique d'évangélisation forcée fut par la suite considérablement ralentie.

Anonyme a dit…

L'église catholique est encore clivée, mais il faut éviter de faire des procès d'intention à tout le clergé catholique où Israël compte, heureusement aussi, des amis.
Il y a aussi des catholiques qui ne sont pas idiots au point d'aller se compromettre avec des amitiés douteuses, notamment en direction d'un monde arabo-musulman ravagé par un effroyable antisémitisme.
Je suis un catholique anonyme, et un ami d'Israël, et, pour moi, il n'y a pas de confusion avec un frère aîné spirituel qui, dans la registre de la souffrance a assez donné et d'autres qui n'ont pas encore mesuré le degré d'abjection des propos que l'on pouvait lire en janvier 2009 sur certaines pancartes de manifestants qui se disent "antisionistes".
L'antisionisme, ce faux nez d'un antisémitisme ou antijudaïsme viscéral et pavlovien qui ne dit pas son nom.
Israël est le frère aîné, prenons garde à ne scier l'arbre sur lequel nous sommes assis en le reniant ou en nous associant à d'autres qui ne se nourrissent que d'ambitions destructrices à son égard et au final à notre égard aussi (antisémistisme = antijudaïsme=antichristianisme).