dimanche 20 décembre 2009

En Norvège, des syndicalistes versent des larmes pour Gaza

"Le lobby pro-palestinien norvégien est composé d'un groupe relativement restreint d'individus hautement organisés qui exercent une influence politique certaine. Sous la houlette experte de Mads Gilbert, ils sont même parvenus à métamorphoser les succès militaires de l'opération Plomb durci à Gaza en une machine de propagande anti-israélienne."

Le célèbre médecin Mads Gilbert a donné une conférence à l'intention des délégués du syndicat norvégien Fagforbundet. Celui-ci est affilié à la grande organisation syndicale LO qui compte plus de 300.000 membres - ce qui dans un petit pays comme la Norvège se traduit directement en termes de pouvoir politique.

Norway, Israel and the Jews (NI&J) a traduit en anglais un extrait de la description qu'en a fait un jounaliste sur le site du syndicat Frifagforbundet et apporte un éclairage précieux à cette affaire :

Récit choquant à l'occasion du lancement du Projet Palestine

Les délégués du Fagforbundet ont sorti les mouchoirs pour essuyer leurs larmes et se moucher lorsque que le Dr. Mads Gilbert a rendu visite au syndicat.

"Israël a bombardé 60 mosquées et tué 400 enfants. Que se serait-il passé si les Palestiniens avaient bombardé 60 synagogues et tué 400 enfants israéliens? Y aurait-il eu des réaction alors?" C'est ce que demanda Mads Gilbert, qui revient encore aujourd'hui au syndicat.

NI&J: Le thème de la conférence était les trois semaines dramatiques de Noël dernier, lorsque les Israéliens ont tué 1400 Palestiniens et blessé 5.300. Et qu'aucun gouvernement occidental n'a réagi. Gilbert était lui-même sur place à l'hôpital de Shipa pendant douze jours."

Le séjour des docteurs Mads Gilbert et Erik Fosse de NORWAC (agence d'aide au développement - très impliquée en Palestine) à l'hôpital Shifa (Shipa dans l'article ?) fut financé par le Ministre norvégien des Affaires étrangères. Pendant leur séjour, Mads Gilbert a affirmé que la situation a Gaza était "pire que" celle du ghetto de Varsovie pendant la second guerre mondiale. Le médecin a également nié que le Hamas occupait l'hôpital, prétendant qu'il s'agissait d'une ruse israélienne.

Fagforbundet soutient les Palestiniens

Le Président Shimon Peres a affirmé que la guerre s'était déroulée à 90% selon les plans israéliens. En d'autres mots, explique Mads Gilbert, leur intention était de tuer 90% de civils.

NI&J: Sur quelles données Mads Gilbert se base pour arriver au chiffre de 90% demeure un mystère, mais ce n'est pas la première fois qu'il l'avance. Dans l'édition du 15 juillet de Verdens Gang, il confia qu'entre 80 et 90% de toutes les victimes de l'opération Plomb durci étaient des civils.

Rien que le troisième jour de Noël ils ont largué 400 bombes. Des gens déchiquetés arrivèrent en masse dans les hôpitaux.

Au cours des cinq prochaines années, Fagforbundet va mettre sur pied un projet de solidarité avec les Palestiens en collaboration avec l'ONG
Norwegian People’s Aid. Fagforbundet allouera 4,5 millions de NOK par an pendant quatre ans, soit un total de 18 millions de NOK.

Violation de la loi internationale

"Le but d'Israël est de frapper durement la population de Gaza pour lui faire perdre l'envie de lancer des roquettes contre Israël. C'est tout", affirma Shimon Peres pendant la guerre.

"Ainsi le son des machines diaboliques israéliennes – les drones – ne s'est jamais tu. C'était un violation claire de la loi internationale. Une force attaquante n'a pas le droit de punir des civils pour atteindre un but de guerre", ajouta Gilbert.


NI&J: Mads Gilbert ne semble pas avoir expliqué en quoi le recours aux "machines diaboliques israéliennes – les drones" violait le droit international. Et le journaliste ne semble pas lui avoir posé la question. Il convient de rappeler que les soldats norvégiens en Afghanistan bénéficient également des drones, et ce malgré le fait que les forces armées norvégiennes n'en soient pas encore équipées. [...]

"C'est bien d'être impliqué émotionnellement. Mais à un moment donné la colère doit céder le pas à l'action. Nous ne devons pas douter que quelques petits groupes de personnes très déterminées peuvent changer le monde", souligna Mads Gilbert."

NY&J: Cette dernière remarque de Mads Gilbert est tout a fait exacte. Le lobby pro-palestinien norvégien est composé d'un groupe relativement restreint d'individus hautement organisés qui exercent une influence politique certaine. Sous la houlette experte de Mads Gilbert, ils sont même parvenus à métamorphoser les succès militaires de l'opération Plomb durci à Gaza en une machine de propagande anti-israélienne.

En Norvège, la guerre de Gaza de 2008-2009 est dans une grande mesure devenue la "guerre de Mads Gilbert", une guerre que maintenant le syndicat Fagforbundet cautionne.

- Norwegian Doctors in Gaza: Objective Observers or Partisan Propagandists? (CAMERA)
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Media Gives Platform to Radical Doctor (Honest Reporting)
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Norwegian doctor Mads Gilbert in Gaza supported 9/11 terror attack, Yael K.
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Mads Gilbert – Doctor, Pundit, Shill for Terrorism (Harry's Place)

5 commentaires :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

POUR EN FINIR AVEC LA NORVÈGE !

Contrairement aux pays de l’Europe du Sud, l’État et les ONG entretiennent en Norvège une relation quasi-symbiotique. La proportion de l'aide publique au développement canalisée par les ONG a beaucoup augmenté ces dernières années, à tel point que son montant dépasse désormais celui des programmes d'aide bilatérale. Plus des deux tiers des subventions gouvernementales pour les ONG vont en l'occurrence à une centaine d'organisations norvégiennes, sachant que les autorités peuvent financer jusqu'à 100% des projets d'une association de solidarité internationale.

Au ministère des Affaires étrangères, en particulier, 83% du montant de l’aide bilatérale a été déboursé par le biais d’ONG en 2001. Si l’on s’en tient aux opérations d’urgence en dehors des pays de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) cette année-là, le ministère des Affaires étrangères a, plus précisément, consacré 41% de ses fonds humanitaires aux associations de solidarité internationale, 17% au mouvement de la Croix-Rouge et 42% aux agences spécialisées de l’ONU. La proportion dévolue aux ONG dans le cadre d’actions de développement en temps de paix représentait, elle, 18% des dépenses de l’agence de coopération norvégienne, NORAD.

Bénéficiant des retombées prestigieuses du prix Nobel de la paix, dont la cérémonie se déroule à l’hôtel de ville d’Oslo, la politique extérieure de la Norvège présente la particularité d’être très dynamique, qu’il s’agisse de proposer des services de médiation au Sri Lanka ou en Israël, de soutenir des mouvements de lutte armée ou d’afficher des sympathies pour les Palestiniens ou les Kurdes. Indépendant de la Suède depuis 1905 seulement, le pays a d’abord appuyé les luttes anti-coloniales. Au risque de contrevenir à ses intérêts nationaux, il s’est notamment engagé en faveur des mouvements de libération en Afrique lusophone, alors même que le Portugal était un allié au sein de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord). Malgré le contexte de la guerre froide, il a appuyé des guérillas reconnues par l’URSS et armées par les pays membres du Pacte de Varsovie, à savoir l’ANC (African National Congress), la SWAPO (South West Africa People’s Organisation), la ZAPU (Zimbabwe African People’s Union), le FRELIMO (Frente de Libertação de Mozambique), le MPLA (Movimento Popular da Libertação da Angola) et le PAIGC (Partido Africano da Independência da Guiné e Cabo-Verde). Il a également assisté des organisations considérées comme proches de la Chine maoïste, tels la ZANU (Zimbabwe African National Union) et le PAC (Pan-Africanist Congress).

D’une certaine manière, les ONG norvégiennes ont ainsi servi à prolonger la diplomatie d’Oslo par d’autres moyens, plus discrètement que dans le cadre d’une réunion au sommet. A travers la NCA (Norwegian Church Aid) ou la NPA (Norwegian People’s Aid), le ministère des Affaires étrangères a pu soutenir directement les guérillas de l’African National Congress en Afrique australe, de l’Eritrean People’s Liberation Front en Éthiopie et de la Sudan People’s Liberation Army au Soudan. D’une manière générale, l’implantation des ONG norvégiennes correspond assez bien aux objectifs de la politique extérieure du pays.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Pour d’évidentes raisons de proximité géographique et d’intérêt national, ces associations sont notamment actives dans les États baltes et l’ex-URSS. Établie en 1986, la Fondation Bellona, par exemple, finance à Saint-Pétersbourg le Centre écologique des droits de l’homme d’Alexandre Nikitine, un ancien capitaine de vaisseau de la Marine soviétique à qui elle avait commandé un rapport sur les dangers de contamination des sous-marins nucléaires de la flotte du Nord (ledit rapport devait valoir à son auteur une accusation d’espionnage et dix mois de prison préventive en 1996) ...

Dans le fond, la connivence entre l’État norvégien et les ONG tient à quatre principaux facteurs. D’un point de vue culturel, d’abord, la population fait preuve d’une remarquable sensibilité aux questions humanitaires. L’engagement associatif et le volontariat sont à l’avenant. Sachant la tradition d’entraide d’un territoire au climat difficile et à la nature sauvage, la Norvège recense presque trois fois plus de membres d’associations que d’habitants ! Il est en effet fréquent qu’un citoyen adhère à plusieurs associations. Les pouvoirs publics ne peuvent tout simplement pas ignorer la puissance de ces réseaux.

Dans le tiers-monde, en outre, la Norvège, petit pays d’environ 4 737 170 d’habitants en 2008, n’a pas d’anciennes colonies et a donc besoin de mobiliser toutes ses ressources humaines pour assurer son rayonnement international. Une telle caractéristique oblige le gouvernement à consulter régulièrement les travailleurs humanitaires en poste à l’étranger. A la différence des volontaires dans les associations caritatives de l’Europe méridionale, ces derniers font figure d’experts, avec une longue expérience de terrain, car ils peuvent mener toute leur carrière dans une ONG en touchant des salaires équivalents à ceux du secteur privé. Ainsi, d’après une enquête menée par Terje Tvedt, 66 ONG norvégiennes travaillant dans des pays en développement employaient près d’un millier d’expatriés, plus de quatre milles autochtones mais moins d’une centaine de volontaires, déjà en 1992.

La non-séparation de l’Église et de l’État a également favorisé la collusion des mouvements missionnaires et des cercles de pouvoir. La Constitution proclame que la Norvège est un pays luthérien, en particulier dans la « Bible Belt » du Sud, tandis que le parti démocrate chrétien a (presque) toujours été au gouvernement. Si 3% seulement de la population va encore au temple le dimanche, l’Eglise luthérienne est financée par le contribuable et continue d’avoir une influence importante : 88% des Norvégiens s’en réclament. Aujourd’hui, la ventilation géographique des associations de solidarité internationale n’est pas non plus sans liens avec l’implantation historique des mouvements missionnaires, qui ont beaucoup évolué et se sont adaptés aux circonstances.

Au plan laïc, le développement d’un État-Providence et d’une société corporatiste a aussi suscité des vocations et les milieux syndicaux sont très impliqués dans les activités de solidarité internationale. Le syndicat des instituteurs, par exemple, prélève 3,5% des cotisations de ses membres en faveur d’actions de développement. Soucieux de mener une politique de coopération conforme à l’idéal social du pays, le gouvernement, lui, soutient ces initiatives et entretient d’étroites relations institutionnelles avec les organisations syndicales. A la différence des États-Unis, les autorités n’obligent pas les ONG qu’elles financent à acheter des produits fabriqués en Norvège: depuis 1979, la promotion des intérêts commerciaux du pays passe plutôt par le Nordfund, une structure qui garantit et subventionne les investissements des entreprises norvégiennes dans les pays en développement, ainsi que par la Chambre de commerce, qui identifie les fournisseurs chargés d’approvisionner en produits de secours les réserves d’urgences financées par le ministère des Affaires étrangères et gérées par une association parapublique, le NRC (Norwegian Refugee Council).

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Reflet d’une confiance largement partagée entre l’État et les ONG, la législation paraît alors assez laxiste relativement aux autres pays d’Europe. Ainsi, les organisations caritatives n’ont pas besoin d’être enregistrées auprès des autorités pour solliciter la générosité du public. La plupart, il est vrai, témoignent d’une très grande transparence par rapport à leurs homologues d’Europe du Sud. Ceci explique sans doute l’absence de contrôle gouvernemental et les limites des initiatives privées en la matière : établie en 1948, réorganisée en 1992 et financée par ses propres membres, la Stiftelsen InnsamlingsKontrollen i Norge, ou Charitable Collection Control Foundation, n’oblige pas les associations humanitaires à publier leurs résultats alors qu’elle est censée vérifier leurs comptes.

Dans tous les cas, les autorités ne sont pas très regardantes quant au mode de financement des ONG. A tour de rôle, celles-ci jouissent chaque année des bénéfices du téléthon, des collectes dans la rue ou des quêtes à l’église. Autre particularité, les principales organisations caritatives sont autorisées à gérer des machines à sous.

Le " jack pot " n’est pas négligeable : en 2000, il a représenté plus de 55% des ressources de la Croix-Rouge norvégienne, qui y a employé près de 40% de son personnel permanent !

Cinq associations, les « Big Five », dominent le marché humanitaire à destination des pays du Sud : la NCA (Norwegian Church Aid), la NPA (Norwegian People’s Aid), le NRC (Norwegian Refugee Council), la Croix-Rouge norvégienne et Redd Barna, la branche locale de Save the Children Fund. Au vu des méthodes de classement de l’Observatoire, seules les trois premières d’entre elles ont été étudiées.


- Sources écrites -

-Eriksen, Tore Linné (ed.) [2000], Norway and national liberation in Southern Africa, Uppsala, Nordiska afrikainstitutet, 416p.

-OCDE ( Organisation de coopération et de développement économiques): rapports du Comité d'aide au développement.

-Randel, Judith & German, Tony
[1999], « Norway », in Smillie, Ian & Helmich, Henny (ed.), Stakeholders : government-NGO partnerships for international development, London, Earthscan, pp.183-94.

-Stokke, Olav [1989], Western middle powers and global poverty: the determinants of the aid policies of Canada, Denmark, the Netherlands, Norway and Sweden, Uppsala, Scandinavian Institute of African Studies, Oslo, Norwegian Institute of International Affairs, 355p.

-Tvedt, Terje [1998], Angels of mercy or development diplomats? NGOs and foreign aid, Oxford, Currey, 246p.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

POUR EN FINIR AVEC LA NORVÈGE !

La Norvège a été un des derniers pays en Europe à ne pas posséder un tel musée dans sa capitale. Trondheim a eu un musée local juif mais, à Oslo, on ne montrait que très peu d’histoire et de culture juives. Il n’y avait eu que de petites expositions au Musée du folklore norvégien et au centre de la Shoah, ouvert il y a quelques années, à Bygdoy.

Maintenant, au 15b Calmeyers Gate, une vieille synagogue a été restaurée et rouverte pour raconter l’histoire des juifs de Norvège depuis leur première immigration il y a plus de 150 ans.

« Dans d’autres pays, la culture juive fait partie de la culture du pays », dit le nouveau conservateur du musée Sidsel Levin. « Cela n’a pas été le cas en Norvège. »

Les ministres de la défense et de la culture du gouvernement norvégien se sont joints à l’héritier de la couronne, le jour de l’inauguration. L’ambassadeur d’Israël en Norvège était avec eux. Cette première exposition montre comment les juifs norvégiens ont influencé à la fois la vie culturelle en Norvège et la lutte contre l’occupation allemande pendant la 2ème Guerre Mondiale.

* Un antisémitisme grandissant inquiète fortement les responsables locaux juifs - Les medias et l’élite intellectuelle de Norvège ont ouvert la voie à un antisionisme et un antisémitisme virulents après l’Opération Plomb Durci, selon les responsables des juifs norvégiens.

Pendant cette guerre, de violentes démonstrations contre Israël ont éclaté dans les rues d’Oslo. De nombreux responsables du gouvernement critiquaient les actions d’Israël à Gaza – y compris le ministre des Finances Kristin Halvorsen, qui s’est trouvée en tête d’un défilé contre l’opération de Gaza où l’on entendait les cris de « mort aux juifs ! ».Le docteur norvégien Mada Gilbert, qui travaillait à Gaza et disséminait des histoires sur la brutalité d’Israël était un héros national dans la presse norvégienne.

Même avant le début de la guerre, les juifs de la région étaient particulièrement inquiets devant les caricatures antisémites, les récents boycotts de marchandises en provenance d’Israël et la grande publicité donnée au comique norvégien Otto Jespersen qui se moquait des juifs sur les écrans de la télévision nationale.

Et cette vague a continué avec le vernissage d’une nouvelle exposition du célèbre peintre norvégien Hakon Gullvag qui a pris pour titre : « Requiem pour les enfants de Gaza » à Trondheim, pendant le week-end. La mairesse de la ville, Rita Ottervik, a félicité Gullvag pour son art de tracer une image exacte du conflit à Gaza. Le Premier Ministre norvégien, Jens Stoltenberg a aussi félicité Gullvag pour sa manière de donner au sort des Palestiniens, grâce à ses tableaux, une importance de premier plan.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Kygell Nyhuus, secrétaire de l’Association de la Presse professionnelle norvégienne a dit récemment au Jérusalem Post que l’incident créé par Jespersen - où ses remarques antisémites sur la chaîne TV2 furent jugées mal venues récemment cette année et où la chaîne dut faire des excuses- s’est révélé être la seule fois où la satire ait jamais été censurée en Norvège. « Pourtant, je ne vois pas beaucoup d’antisémitisme en Norvège, a dit Nyhuus, et cet incident n’est pas du tout révélateur d’un antisémitisme latent en Norvège, a-t-il ajouté. La décision a censuré non pas son antisémitisme mais sa vulgarité. »

Cependant, selon Manfred Gerstyenfeld, président du Centre des Affaires publiques de Jérusalem, « l’élite, les intellectuels, les politiciens et les medias se considèrent comme de grands moralistes. Ils pratiquent peu l’introspection. Pleins d’arrogance, ils sont satisfaits de ce qu’ils font. Héritiers des préjugés luthériens contre les juifs, ils portent en eux de lourds sentiments anti-israéliens. Avec Gaza, ces sentiments latents ont pris toute leur vigueur.

Le rabbin Yoav Melchior, considéré comme le rabbin le plus important de Norvège, a dit qu’il a eu très peur pendant la guerre. « La haine s’est rapidement envenimée. Cela prenait la forme d’une émotivité aveugle dirigée contre lsraël et contre les juifs. Cela pénètre profondément dans le cœur de l’antisémitisme émotionnel de la Norvège. La vague d’antisémitisme montre ce qu’un peuple peut cacher dans son cœur » a-t-il ajouté.

Gerstenfeld, qui a écrit et récemment publié : Derrière le masque humanitaire : les pays nordiques, Israël et les juifs, a noté que : « comme il n’y a que 700juifs dans une population de 4,7 million, on doit conclure qu’il y a beaucoup de haine contre Israël et les juifs ».

Le gouvernement norvégien a fait entendre ses critiques contre Israël le long de ces derniers mois. Au début même des hostilités à Gaza, le ministre des Affaires étrangères, Jonas Gahr a déclaré que la Norvège condamne toute forme d’intervention militaire portant de graves dommages à la population civile et demande à Israël de retirer ses forces sur le champ.

En plus de cela : « les Norvégiens sont les pionniers dans le boycott d’Israël, » ajoute Gerstenfeld et il cite l’affinité de nombreux syndicats à faire passer les intérêts des Palestiniens avant ceux d’Israël.

Dans un rapport de ONG Monitor, daté de mars 2008, on peut lire que la Norvège a aidé des organisations humanitaires palestiniennes pendant ces dix dernières années, y compris certaines d’entre elles dotées d’un programme radicalement anti-israélien.

Selon Gerstenfeld, comme la Norvège est un tout petit pays doté d’un langage que peu de gens comprennent, personne ne lui a prêté beaucoup d’attention. Son antisémitisme a ainsi complètement échappé aux radars pendant longtemps. Maintenant que le monde prend conscience de cette situation, l’élite norvégienne devra désormais répondre de cette incroyable arrogance » a-t-il affirmé.