Les notions de "fidélité", de "foi" et d’"apostasie" s’appliquent mal à ce qui fut plutôt un ensemble de mouvements disparates faisant alterner, dans la longue durée, des périodes d’éclipses et des périodes de reconstruction des traditions. Plutôt qu’une religion positive, le marranisme fut une disposition à revenir ou à se laisser ramener, le jour venu, à la règle et aux traditions des ancêtres, qui souvent étaient inconnues et, pour cette raison, ne pouvaient être cultivées dans l’immédiat. Carl Gebhardt définit le marrane comme "un catholique manquant de foi et un juif manquant de savoir, mis un juif qui se veut tel". Des savoirs inhabituels sont mis à contribution pour restituer cette judéité : livres de dévotion catholique et d’érudition latine, sentences inquisitoriales, rumeurs venues de l’étranger, inventions poétiques. Pour le dire avec la phrase celèbre d’I.S. Révah, "le "judaïsme" des marranes était essentiellement un judaïsme potentiel". Carsten L. Wilke, Histoire des Juifs Portugais, (p. 112), Chandeigne, 2007 Voir sur les marranes et Wiképedia |
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mardi 25 décembre 2007
Le marranisme
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