Dans Harry's Place Jacob Lyons pose des questions que toutes les communautés juives européennes devraient se poser. (L'article, dont vous trouverez un résumé ci-dessous, mérite d'être lu: Sleepwalking back to the 1930s; UK Jewry’s Crisis of Leadership).
A quoi ont servi les millions et millions de livres que la communauté juive a consacrés à l'éducation sur l'Holocauste (en France on ajouterait au "devoir de mémoire")? L'intention était précisément de lutter contre l'antisémitisme et d'empêcher la situation à laquelle la communauté juive est confrontée en ce moment.
Les événements récents ont clairement démontré que cet investissement a été en grande partie inutile. Les dirigeants communautaires devraient défendre clairement le droit des Juifs de vivre tranquillement comme n'importe quelle autre communauté. Or ils sont plutôt en retrait et on ne les entend pas beaucoup. Par contre, quand il s'agit d'honneurs et de distinctions ils sont là.
Pendant des siècles de persécutions en Europe il n'y a pas eu un seul cas où la société civile a résisté à l'oppression de ses communautés juives.
Pourquoi les dirigeants et les organisations de la communauté juive de Grande-Bretagne ne s'expriment pas contre l'approche insipide du gouvernement (et par extension de la police) dans la lutte contre la culture de la haine et de l'intimidation que subit la communauté? Est-ce parce que ces mêmes dirigeants ont reçu diverses décorations et honneurs et veulent tout simplement éviter de "faire des histoires". Car "faire des histoires" serait bien sûr dommageable pour leurs perspectives d'ajouter à leur collection de nouvelles photos prises aux côtés de personnalités et de hauts fonctionnaires du gouvernement.
Apparemment, ils suivent de près la situation... dans les coulisses. C'est du double langage qui veut dire "nous sommes en train de balayer tout ça sous le tapis et nous espérons que tout rentrera dans l'ordre en nous appuyant sur le gouvernement, la police, etc." Aucune autre communauté ou minorité accepterait une hausse de 100% d'attaques raciales en quatre semaines avec une telle apathie. Aucun de ces 200 incidents n'a pas abouti à une seule arrestation - mais que se passe-t-il exactement dans les coulisses? Aujourd'hui, en Grande-Bretagne, si l'on se base sur sur le nombre de poursuites couronnées de succès des 200 incidents antisémites, on est plus susceptible d'être poursuivi pour un excès de vitesse que pour une attaque antisémite. Cela en dit long sur la façon dont la communauté juive est protégée.
Il est le devoir des dirigeants - surtout ceux qui ont été anoblis et reçu diverses charges honorifiques, de cesser de se cacher, de cesser d'apaiser, de cesser de croire (ou d'espérer) que tout ça va se tasser. Il faut agir. Mais leur silence est assourdissant. Que diront-ils à leurs enfants et petits-enfants lorsque qu'ils leur demanderont ce qu'ils ont fait pendant que ces événements? Qu'ils ont baissé la tête et n'ont pas fait d'histoires?
Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.
1 commentaire :
J'ai toujours pensé que les "commémorations" et autre "devoirs de mémoire" concernant la Shoah à l'attention des non-juifs n'avaient aucune utilité si ce n'est à terme les exaspérer en leur remettant le nez dans leur merde chaque année. Car au fond les non-juifs savent bien qu'il ne s'agit pas d'un "crime contre l'humanité" mais d'un crime contre les juifs.
Alors il est grand temps d'arrêter avec toute cette hypocrisie qui veut seulement reconnaitre un peuple Juif mort mais pas celui vivant en Israël...
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