dimanche 26 septembre 2010

Les Européens sont 'irrités' d’être mis à l’écart du processus de paix

L'Europe qui, contrairement aux Etats-Unis, ne défend pas Israël à l'ONU, qui finance des ONG qui diabolisent Israël, dont les médias sont en majorité anti-israéliens, dont les hauts fonctionnaires parlent en public de "lobby juif", qui veut traîner des dirigeants israéliens devant les tribunaux, serait "irritée" de ne pas être à la table de négociations. 

Source: JForum

Les chefs de la diplomatie française et espagnole, Bernard Kouchner et Angel Miguel Moratinos, ont demandé mercredi aux Etats-Unis et aux parties au Proche-Orient de mieux reconnaître la complémentarité et le rôle essentiel de l’Europe dans les efforts de paix depuis trente ans.

"Nous ne sommes pas en compétition, nous ne sommes pas jaloux, nous voulons ajouter notre énergie et notre sensibilité à l’énergie et à la sensibilité des Américains sur ce conflit", a dit M. Kouchner lors d’un débat au Kimmel Center de l’Université de New York. Réaffirmant que l’Union européenne "avait été un peu irritée" de n’avoir pas été invitée aux pourparlers directs menés sous l’égide des Etats-Unis, il a cependant écarté l’idée que les Européens "aient été exclus".


"Nous parlons tous les jours" avec Washington, a-t-il insisté. Il a rappelé que personne "ne donne autant d’argent" aux Palestiniens que l’Europe. M. Moratinos s’est montré plus sévère : "Il y a encore un manque de compréhension aux Etats-Unis sur ce qu’est l’Europe", a-t-il dit, rappelant les difficultés qu’il avait éprouvées à se faire écouter des Américains lors de sa mission d’envoyé spécial de l’UE au Proche-Orient de 1996 à 2003.

Les Européens ont déjà "un rôle", une "contribution", ils réclament d’avoir une "action bien plus visible", a-t-il dit, rappelant que les Européens avaient les premiers préconisé un Etat palestinien il y a trente ans et qu’ils avaient été aussi en première ligne pour assurer la paix après le conflit libano-israélien de 2006. "Qui appelleront-ils" le jour où il y aura un accord de paix "pour organiser la police et les arrangements de sécurité", a demandé le ministre espagnol, se disant persuadés que les parties se tourneraient alors d’abord vers l’Europe.

- Obama et le Commissaire européen aux antipodes sur le processus de paix

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

On n’a pas compris, jusqu’à ce jour, le rôle dont s’acquitte l’Union européenne dans le conflit israélo-arabe.

Chaque fois au lendemain de l’élection d’un nouveau président (du Conseil européen), celui-ci a pris le chemin du Proche-Orient, pour une tournée d’information, au terme de laquelle il a consigné dans un rapport ses observations, dont on n’a pas connu la teneur, sur base desquelles les Européens se proposent d’entreprendre une initiative susceptible de sortir le processus de paix de l’impasse.

Puis, on n’en a plus entendu parler.

L’enjeu est mondial, car cette région dispose des principales ressources énergétiques de la planète, sans lesquelles le système économique aujourd’hui en vigueur ne pourrait sans doute pas subsister. Les principales puissances sont impliquées dans un jeu d’une extrême complexité, où les alliances et les retournements d’alliances obéissent au plus près aux intérêts nationaux des Etats concernés.

Les USA ont une position hégémonique. Ils sont le premier consommateur (26 % de la consommation mondiale), majoritairement importateurs, producteurs en déclin et détenteurs de la puissance militaire mondiale ; leur concurrent le plus sérieux à l’horizon 2020-2025 en matière de consommation, donc comme importateur, est la Chine, actuellement troisième consommatrice mondiale (6%).

Mais l’objectif majeur des Américains est le renforcement, par tous les moyens, de leur domination au Moyen-Orient. Ils exercent aujourd’hui une véritable tutelle sur les approvisionnements en provenance de cette région. Leur stratégie est basée sur le monopole de la force principale. Après le 11 Septembre, ils ont développé une infrastructure colossale de bases militaires tout le long de "l’arc d’instabilité" Golfe Persique – Asie Centrale, non seulement comme support de l’intervention en Afghanistan mais aussi pour renforcer leur présence à long terme dans une région géostratégiquement cruciale, en particulier du point de vue énergétique.

Ils ont ainsi négocié l’obtention de bases militaires ou le simple droit de faire transiter les avions et les munitions dans les 24 pays du Moyen-Orient et d’Asie centrale et leur périphérie.

Cette stratégie d’implantation systématique (?!) de nouvelles bases dans cette région fait partie d’une politique militaire globale de "rotation régulière des troupes US sur le théâtre de l’Asie Centrale", signe que cette présence va durer. Elle a avant tout une fonction politique, comme le dit Paul Wolfowitz, en 2002 dans une interview au New York Times, à propos des bases militaires :

"Leur fonction peut être plus politique que réellement militaire…Les nouvelles bases envoient un message à tous, y compris à des pays importants comme l’Ouzbékistan, comme quoi nous pouvons revenir et revenir encore".

En fait l’Union Européenne ne dispose pas aujourd’hui d’une véritable stratégie énergétique commune. Elle s’est cantonnée à développer des programmes thématiques, segmentés et focalisés sur les aspects intérieurs, économiques ou environnementaux.

"Je ne veux pas mourir sans qu'il y ait un accord de paix signé au Proche -Orient" a conclu le ministre français.

On comprend mieux pourquoi ce dernier voulait décrèter le reconaissance immédiate d'un état palestinien !

http://france-amerique.com/articles/2010/09/23/ber
nard_kouchner_l_ue_doit_
servir_de_modele_pour_le_proche-orient.html