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lundi 14 mai 2018

Isaiah Berlin: "Les Israéliens n'ont pas de problème existentiel" (1948-2018)




Isaiah Berlin (1909-1997) était un philosophe politique et historien des idées sociales et politiques en Occident. Ramin Jahanbegloo est un philosophe politique iranien et un professeur d'université.

"Pensez-vous que la fondation de l'État d'Israël a résolu le problème juif?

Pour les Juifs pris en tant qu'individus, non. Pas le problème personnel mais le problème politique, oui. Les Israéliens n'ont pas de problème existentiel. Il existe à coup sûr d'autres problèmes auxquels ils sont confrontés, et des problèmes sérieux, mais ils se sentent tout à fait bien dans leur peau. C'est cela que je veux dire. Ils ont payé le prix, mais le résultat semble en valoir la peine. Même les Juifs américains qui ont soutenu Israël se sentent moins étrangers aux Etats-Unis que dans les années trente.

De la même manière que les Grecs ont la Grèce, les Allemands l'Allemagne, les Juifs ont une patrie en Palestine, à Jérusalem. Sur un plan psychologique, c'est une patrie de substitution. Les Juifs d'origine polonaise ne sentent pas leurs racines en Pologne. Si les Juifs ne possèdent pas de racines géographiques réelles, en imaginer d'autres les a rendus heureux, grâce à un prodigieux acte de restitution psychologique: le fait d'être décolonisé."
En toutes libertés, Entretiens avec Ramin Jahanbegloo, Editions du Félin, (p. 111), 1990

Voir également:
Alexandre Kojève, penseur hégélien: "Les Juifs ont l'histoire la plus intéressante de tous les peuples"

lundi 3 mars 2014

Martin Luther King aurait soutenu Israël aujourd'hui, selon son avocat et ami Clarence B. Jones

“I say to my African-American brothers and sisters, speaking of the standpoint of the derivative relationship I had with Martin Luther King Jr., the time is now for every African-American person, every person of stature in the African- American community, to come forward and stand with Israel in the alpine chill of winter, to show that we are wintertime soldiers.” (Dr. Clarence B. Jones)

Israël n'est ni un Etat raciste ni un Etat qui pratique une politique d'apartheid.  Les Afro-Américains et les juifs ont lutté ensemble contre le racisme. 

Dr. Clarence B. Jones (centre)
Make no mistake, American civil rights icon Martin Luther King Jr. supported Israel, said Dr. Clarence B. Jones, King’s lawyer and close friend.

Jones was one of two men the Israeli Consulate in New York honored at the Convent Avenue Baptist Church in Harlem on Thursday night for their civil rights work.

“I am always a little taken aback,” Jones said in his remarks. “I am seeing people quoting [Dr. King] frequently out of context to develop a thesis, an argument, that he would not be in support of the State of Israel.

That is absolutely insane.  “Israel has made mistakes,” Jones said – including the continuation of settlement building, he later told reporters – but that “doesn’t mean that gives you carte blanche to say ‘Israel is an apartheid state’ or ‘Israel is a racist state.’” Jones, who knew King for years, spoke about King’s legacy in America, and said that African-Americans and Jews were “natural allies in the struggle against racism. LA SUITE.

samedi 1 mars 2014

60% d'Israéliens ont une opinion défavorable de l'Europe

"Pour l'Europe, le conflit israélo-palestinien est la racine de tous les problèmes de la région - une opinion en rien modifiée par les Rapports sur le développement arabe humains publiés depuis 2002 par les Nations Unies, qui ont montré que les autocraties arabes et l'arriération culturelle étaient la racine des malheurs de la région."

Source
Le New York Times a publié une tribune du journaliste allemand Clemens Wergin (Bild) intitulée: Pourquoi Israël ne fait plus confiance à l'Europe dans laquelle il évoque l'animosité des Européens envers Israël.  Notamment Martin Schulz qui devant la Knesset a accusé les Juifs israéliens de priver d'eau les Palestiniens.  Son propos était clair: Israël prive délibérément les Palestiniens de leurs besoins matériels les plus élémentaires.  Il n'a toutefois pas accusé Israël d'être un État voyou comme on le fait sans la moindre retenue en Belgique (Pierre Galand). Toutes les accusations - voire leur nazification - sont bonnes pour discréditer les Israëliens. Paul Berman: "Les comparaisons d'Israël à l'apartheid - ou les comparaisons plus radicales et de nos jours plus fréquentes aux nazis - ont fait irruption en Europe de l'Ouest et dans le monde arabe dans les années 1970, et maintenant on les trouve partout". En diabolisant Israël, l'Europe incite à la haine des Juifs en Europe même car beaucoup d'Européens ne font pas la distinction entre Israélien, sioniste et Juif. Le Professeur Robert Wistrich , et il n'est pas le seul, a appelé les Juifs à quitter l'Europe immédiatement.

La méfiance est devenue réciproque.  Au regard des atrocités commises contre les Juifs pendant 2000 ans, on pourrait croire que l'Europe serait respectueuse d'Israël.  Selon une étude réalisée en 2013 par l'Institut Pew, 83% les Israéliens ont une opinion favorable des Etats-Unis (malgré des différences avec l'administration Obama).  Mais ils ne sont que 41% à avoir une opinion favorable de l'Europe.  En 2009, il étaient encore 56%.  Une baisse de 15% en quatre ans.

En 2003, Jean-Claude Milner écrivait: "Il est opportun que le contretemps cesse. Le premier devoir des Juifs, ce n'est pas, comme l'imaginait Herzl, de délivrer l'Europe des Juifs. Le premier devoir des Juifs, c'est de se délivrer de l'Europe".

Il reste néanmoins beaucoup d'Européens lucides comme M. Wergin.
72% of Americans have a favourable view of Israel, up from 66% last year.

vendredi 21 février 2014

72% des Américains ont une bonne opinion d'Israël

According to Gallup's annual world affairs poll, conducted from February 6-9, 72% of Americans have a favourable view of Israel, up from 66 percent last year. The Palestinian Authority? Only 19%, surprising after all the positive press they've been receiving in the Obama Media.  Our friends the Saudis come in at 36 percent, the Egyptians at 45%.  Iran? A mere 9%, and I'm sure the feeling's mutual.

In related news, over 200 members of congress want Israeli PM Netanyahu to address a joint session when he come to the U.S. next month. (Joshua Pundit)

vendredi 23 août 2013

M. Obama décerne à un Israélo-américain la prestigieuse Médaille présidentielle de la liberté (le prix Nobel Daniel Kahneman)

"La Médaille présidentielle de la liberté est décernée aux hommes et aux femmes qui ont consacré leur vie à enrichir la nôtre", a dit M. Obama dans un communiqué de presse de la Maison-Blanche.  "Les lauréats de cette année possèdent un talent extraordinaire, mais ce qui les distingue est le don qu’ils ont de partager ce talent avec le monde entier. Je suis honoré de leur remettre ce signe de gratitude de notre nation", a déclaré le président.

The White House Blog: Announcing the 2013 Presidential Medal of Freedom Recipients.  La biographie du Professeur Kahneman sur le site de la Maison Blanche: "Daniel Kahneman is a pioneering scholar of psychology. After escaping Nazi occupation in World War II, Dr. Kahneman immigrated to Israel, where he served in the Israel Defense Forces and trained as a psychologist. Alongside Amos Tversky [Israélien], he applied cognitive psychology to economic analysis, laying the foundation for a new field of research and earning the Nobel Prize in Economics in 2002. He is currently a professor at Princeton University."

Obama to award Israeli professor the Presidential Medal of Freedom: "Daniel Kahneman, a 2002 Nobel Prize laureate who is considered one of the world's foremost researchers in the fields of behavioral economics and hedonic psychology, is named one of 16 recipients of the U.S.'s highest civilian honor."

La Médaille présidentielle de la liberté est une décoration décernée par le président des États-Unis et est, avec la Médaille d'or du Congrès (Congressional Gold Medal) accordée par un acte du Congrès, la plus haute décoration civile des États-Unis. Elle est décernée à des personnes, américaines ou non, qui ont fourni "une contribution particulièrement méritoire pour la sécurité ou les intérêts nationaux des États-Unis, un monde de paix, ou des efforts remarquables dans le domaine culturel ou autres, public ou privé". Cette année, la Médaille a été également décernée, à titre posthume, au Sénateur démocrate de Hawaï d'ascendance japonaise, Daniel Inouye, qui fut pendant des décennies un défenseur d'Israël au Congrès.

Wikipédia (extraits):
Daniel Kahneman (né le 5 mars 1934 à Tel-Aviv en Palestine mandataire) est un psychologue et économiste américano-israélien, professeur à l'université de Princeton, lauréat du Prix Nobel d'économie en 2002 pour ses travaux fondateurs sur la théorie des perspectives, base de la finance comportementale. Il est aussi connu pour ses travaux sur l'économie du bonheur. Ses principales découvertes, sur les anomalies boursières et les biais cognitifs et émotionnels qui les causent, se sont faites en association avec Amos Tversky. Kahneman, expert en psychologie cognitive et Tversky, expert en psychologie mathématique, développent ensemble des applications des mathématiques à la psychologie et l'économie.

En 1946, Daniel Kahnemann et sa famille émigrent en Palestine, peu avant la naissance de l'État d'Israël. Kahneman reçoit, en 1954, son diplôme de l'Université hébraïque de Jérusalem avec une majeure en psychologie et une mineure en mathématiques. Il fait ensuite son service militaire au sein du département de psychologie des Forces de défense israéliennes où il est chargé d'évaluer les aspirants-officiers et de mettre au point un test pour ce faire. En 1958, il part aux États-Unis pour étudier la psychologie à l'Université de Californie, à Berkeley. Il y obtient son doctorat en 1961.

dimanche 24 mars 2013

Avec Obama la coopération technologique et militaire avec Israël est au plus haut niveau

Shimon Peres présente Yityish Aynaw, Miss Israël 2013, à Obama 
Nous avons choisi deux articles importants écrits à l'occasion du voyage du Président Barack Obama en Israël et qui tranchent avec les habituelles lignes de pensée: faire porter toute la responsabilité à Israël (colonies, apartheid, crimes de guerre etc) en taisant systématiquement l'enseignement à la haine des Juifs et d'Israël, la corruption, la violence, le terrorisme de la part des Palestiniens.

Obama, le faux détracteur d'Israël, par Frédéric Encel

"[...] un président américain exerçant de véritables pressions les ­assortit de menaces de sanctions.  En décembre 1948, Harry Truman (pourtant pro-israélien) exhorte David Ben Gourion à replier ses troupes victorieuses du Sinaï égyptien en pleine première guerre israélo-arabe, sous peine de blocus économique. Israël ne pourrait survivre à une telle mesure, et le fondateur de l'État juif s'incline. En octobre 1956, Dwight Eisenhower menace le même premier ministre de la même sanction s'il ne se retire pas du même terri­toire, conquis lors de la campagne de Suez. Tout comme leurs alliés français et britanniques, les Israéliens sont contraints de se retirer du sol égyptien. En octobre 1991, George Bush senior menace Yitzhak Shamir de lui refuser 10 milliards de garanties bancaires nécessaires à intégrer le million d'immigrants juifs d'URSS fraîchement arrivés s'il rejette la conférence internationale de Madrid. Bien que faucon, Shamir s'y rendra finalement… Barack Obama, lui, n'a jamais menacé le nationaliste Netanyahu de sanctions, sur aucun plan.

Économiquement d'abord, même si Israël dépend nettement moins de son allié qu'autrefois, Obama aurait pu menacer de diminuer l'aide américaine annuelle de 3 milliards de dollars. Il n'en fit rien. Diplomatiquement ensuite, il aurait pu, à l'Assemblée générale comme au Conseil de sécurité des Nations unies, s'abstenir ou même condamner Jérusalem à l'instar de la majorité des autres capitales lors des votes concernant plusieurs affaires - la flottille turque (juin 2009), le rapport Goldstone (novembre 2009), ou encore la reconnaissance de l'État de Palestine (novembre 2012). Or les États-Unis (ainsi que leurs alliés micro-insulaires du Pacifique!) soutinrent indéfectiblement Israël durant tout le mandat d'Obama. Militairement, enfin, ce dernier aurait pu refuser la livraison à Tsahal des puissantes bombes perforantes BLU et GBU ou ralentir la coopération balistique du programme «Dôme de fer», fragilisant Israël tant face à l'Iran que vis-à-vis du Hamas et du Hezbollah. Il s'en abstint. Comme l'indiquait le président hébreu Shimon Pérès lors de sa récente visite à Paris, jamais la coopération technologique et militaire israélo-américaine n'aura au contraire atteint une telle intensité."

Barack Obama’s visit to Israel is long overdue (éditorial du Daily Telegraph qui évoque une donnée fondamentale que la presse française néglige complètement)

"By the same token, both sides should be aware that, so far as America’s commitment to resolving their argument is concerned, they are entering the last-chance saloon. By the end of this decade it is predicted that the US will be self-sufficient in its energy needs, and will no longer have to rely on the Middle East for vital oil and gas supplies. At that point Washington might reasonably conclude that it no longer needs to involve itself in these seemingly intractable disputes."