Jean-Claude Milner, linguiste, philosophe et essayiste:
"En dehors des Européens, nul ne sait qui est le fort et qui est le faible au Proche-Orient. [...] S'il [le Palestinien] est faible, pourquoi l'est-il, quand on songe à la richesse et au nombre de ceux qui s'en disent les soutiens et les frères? [...] Mais l'Européen n'a cure des incertitudes d'analyse. Il lui suffit de quelques images: la photo d'un enfant mort, des hommes et des femmes en pleurs, les séquences filmées de maisons détruites.Les penchants criminels de l'Europe démocratique, Verdier, 2003, p.p. 78-79
Si quelque jour, il devait se révéler qu'après tout, le nom juif était le plus faible, il sera toujours temps de changer de côté; il sera toujours temps de gémir sur la disparition sanglante d'Israël et sur la mise à mort sauvage des Juifs - car tout sera sanglant et sauvage, n'en doutons pas. Les mouchoirs sont déjà prêts, juste à l'arrière d'un tiroir étiqueté "dénégation". Il faudrait pourtant qu'un jour, cessent les fausses innocences. Les images sont infiniment tragiques, plus profondément tragiques encore que ne le dit le Journal. Mais l'Européen n'est pas libre de pleurer devant elles; c'est là un privilège réservé aux spectateurs. Or, il n'en est pas un.
Il se plaint bien souvent de n'être pas un acteur. Et bien certainement, il n'est pas un protagoniste; la dureté des temps le réduit bien souvent à jouer les figurants, les costumiers, les éclairagistes ou les souffleurs. On oublie toutefois qu'il est l'un des principaux auteurs de la pièce."
Lire également d'autres citations de Jean-Claude Milner:
- "Le programme hitlérien concernait les ashkénazes, les séfarades étaient confiés au grand mufti de Jérusalem"
- "La question juive se rouvre à l’échelle de l’Europe entière"
- "Autrefois, l’Europe se sentait encore redevable aux juifs exterminés"
- Mitterrand dénonçait "l'influence puissante et nocive du lobby juif en France"
- "Les Juifs n'intéressent plus personne en Europe"
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