jeudi 9 septembre 2010

Un eurodéputé espagnol dénonce le "lobby juif" aux U.S.

Après le Commissaire Karel De Gucht, c'est au tour d'un eurodéputé espagnol - et pas n'importe lequel - de dénoncer publiquement le "lobby juif" (Le WSJ évoque le "bâillement collectif" européen face aux propos sur le lobby juif de Karel De Gucht).  Au fur et à mesure que les accusations pleuvent, on ne va plus arrêter de bâiller !

Emilio Menéndez del Valle représente le parti socialiste (Partido Socialista Obrero Español) au pouvoir en Espagne au Parlement européen et il a été l'ambassadeur de son pays en Jordanie et en Italie. Il signe aujourd'hui une tribune dans El País sur les négociations israélo-palestiniennes où il revient sur la pouvoir du lobby juif ("poder del lobby judío en EE UU") dans la politique des États-Unis et va même jusqu'à dire que la politique étrangère américaine au Moyen-Orient est prise en otage par le pouvoir juif. Un autre socialiste courageux se prononce sur la puissance juive. Bravo, Emilio.

Un point soulevé dans son texte mérite une attention particulière. Il dit que la demande d'Israël d'être reconnu comme un Etat juif ("Estado judío") est :

"... contradictio in natura, étant donné que 20% de la population d'Israël est arabe, et pas juive".

Donc tout état dépourvu d'une identité nationale uniforme au niveau de ses habitants ne peut pas prétendre représenter une identité nationale unique. L'ironie ne peut pas être le point fort de M. Menéndez del Valle, car si on appliquait ce critère à son propre pays, le Royaume d'Espagne, il ne s'en sortirait pas trop bien du fait qu'il oblige une importante minorité parmi ses citoyens (Catalans, Basques, les habitants musulmans de enclaves coloniales de Ceuta et Melilla et dans une certaine mesure les Galiciens également) à assumer l'identité nationale espagnole, en dépit du fait qu'ils ne se sentent pas du tout espagnols et qu'ils considèrent que l'État espagnol les prive de leur droit à l'autodétermination.

Mon conseil à M. Nétanyahou serait qu'Israël devrait renoncer à sa demande d'être reconnu comme un État juif le jour où le Royaume d'Espagne sera dissout et remplacé par une confédération de nations ibériques indépendantes.

Source: Z-Word (A Spanish Socialist, par Eamonn McDonagh)

- 17 millions d'Espagnols n'aiment pas les juifs et 5 millions veulent la disparation d'Israël

3 commentaires :

Anonyme a dit…

Juste pour dire qu'il est ridicule que les israeliens demandent a qui que ce soit de reconnaitre le pays comme juif. Quel est l'interet exactement? si c'est si important pour netanyahou, qu'il change le nom officiel du pays: Etat Juif d'Israel.

Anonyme a dit…

Je dénonce l'antisémitisme flagrant de cet article.
Impensable mais malheureusement vrai encore à notre siècle. On sait la haine des Espagnols envers les juifs, vu qu'ils les ont expulsés, et pour certains assassinées. Il y a déjà un certain temps, ce fût à la fin du 15 ss. Petit rappel = Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, décident de faire expulser tous les juifs du royaume au nom de l'unité religieuse. L’Inquisition espagnole, mise en place quelques années plus tôt, permet de pourchasser les juifs qui refusent l'exil ou la conversion au catholicisme. L'exode de milliers de juifs espagnols dans le bassin méditerranéen crée une diaspora séfarade qui parlera pendant plusieurs siècles la langue espagnole du XVème.... .
Votre histoire vous rattrape à gros galop.
Sachez qu'il n'y a pas de lobby Juifs aux USA vu le type de société = population. Mais par contre je peux vous assurer qu'il y a un lobby Chrétien en Espagne.... vous en êtes l'exemple même. Je vous conseille de renoncer à écrire des bêtises aussi.
No comment
BP

Eliker a dit…

Netanyahou ne demande pas de reconnaitre 'le pays comme juif'. Il demande aux arabes de reconnaitre qu'Israel est les pays du Peuple Juif, au meme titre que la palestine serait le pays du peuple palestinien.

Si Israel est capable d'avaler la fable du 'peuple palestinien' auquel on offre un pays, les arabes peuvent bien reconnaitre une évidence qui est inscrite dans toutes les religions et a l'onu, au ciel et sur la terre.