
Source: Silence des médias belges francophones face aux dérapages du journaliste Olivier Mukuna fan de Dieudonné
Dieudonné, condamné plusieurs fois par la justice française pour ses propos sur la mémoire de la Shoah et ses déclarations injurieuses contre les Juifs, possède un petit club de supporters à Bruxelles. Son porte-drapeau est Olivier Mukuna, journaliste politique à La Libre Match, l’édition belge de Paris-Match [et il aurait même été porte-parole d'une ministre]. Inlassable propagandiste de l’" humoriste" anti-juif, Mukuna organise, ces 15, 16 et 17 janvier 2010 – dans un lieu … tenu secret ! - trois projections du film qu’il a consacré à son idole. Attention, racolage à risques !
Le journaliste belge Olivier Mukuna, ami de Dieudonné, fait son show à Bruxelles, par Claude Demelenne (source: JPD)
L’idéologie nauséabonde de Dieudonné fait aussi des ravages en Belgique. Au cours du printemps 2009, l’"artiste" a donné trois conférences-spectacles à Bruxelles. Parmi le bon millier de personnes présentes, essentiellement des jeunes d’origine maghrébine, invités via SMS par le fan-club local de Dieudonné. Ces jeunes sont la cible privilégiée de la propagande anti-juive de l’ami de Jean-Marie Le Pen.
Le journaliste belge Olivier Mukuna est le pivot de ce fan-club. Depuis plusieurs années, l’essentiel du travail journalistique de Mukuna se résume à un vibrant plaidoyer en faveur de Dieudonné. Il érige en modèle ce "véritable républicain", dont il est en quelque sorte l’attaché de presse officieux en Belgique. Mukuna a publié deux livres (dont un livre d’entretien) et réalisé un film- aux audiences confidentielles – sur son maître à penser. Celui-ci apprécie : le 26 décembre dernier, Dieudonné, dans le cadre de l’ « Académie des arts de la subversion » (sic) qu’il a créée, a décerné une "quenelle d’or" à Mukuna, pour son film, "Est-il permis de débattre avec Dieudonné ?". Mukuna s’y trouvait en bonne compagnie : l’essayiste d’extrême droite, Alain Soral, et Sémi Kéba, fondateur du groupe ultra-radical noir et antisémite, "Tribu K", dissous en 2006, ont également reçu une "quenelle d’or".