Daniel Schwammenthal est basé à Bruxelles et est le directeur du AJC Transatlantic Institute. Sur Twitter, il a réagit à l'enquête de Gallup qui démontre que les Américains sont de fervents supporters d'Israël, ce qui n'est évidemment pas le cas des Européens:
"On verra peut-être un jour, le continent qui a ajouté au lexique de l'humanité des mots et des concepts tels que" Pogrom", "Ghetto" et "Holocauste", apporter le même soutien à l'Etat juif ..."
"Maybe one day, the Continent that added to mankind's lexicon such words and oncepts as "Pogrom," "Ghetto," and "Holocaust" will see this kind of support for the Jewish state..."Hostilité des Européens envers Israël
"Dans un sondage de 2003 resté tristement célèbre, les sondés de la majorité des pays européens voyaient en Israël "la plus grande menace contre la paix mondiale". Sans tout à fait saisir le sens de ce qu'ils faisaient, les Européens avaient tendance à rendre l'État d'Israël responsable de la violence terroriste commise contre lui. L'essayiste américain Paul Berman fut le premier à remarquer l'effet singulier des attentats suicides sur l'opinion publique européenne. Ils provoquaient "une crise philosophique chez tous ceux qui dans le monde voulaient croire qu'une logique rationnelle gouverne le monde". Il fallait absolument que les attentats suicides aient trait à une injustice intolérable, sans quoi ils apparaissaient comme un simple culte de l'homicide. Pour un continent qui portait encore les cicatrices des cultes homicides du XXe siècle, c'était là une pensée insoutenable. [...] Plus les kamikazes tuaient d'Israéliens, et plus ils les mettaient à mort avec une cruauté impitoyable, plus l'opinion publique se retournait contre Israël."Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux, Comment l'Islam va transformer la France et l'Europe, Editions du Toucan, 2014, pp. 353-354.
Interview de l'historienne Bat Ye'or par Véronique Chemla:
"En 2003, l’EUMC (Observatoire européen sur le racisme et la xénophobie) refusa de publier son rapport sur l’antisémitisme en Europe. Elaboré par le Centre de recherche sur l'antisémitisme de l'Université de Berlin, ce rapport concluait à la présence de musulmans et de groupes pro-palestiniens derrière les actes antisémites en Europe. Il fut rendu public par diverses organisations juives.
En novembre 2003, l’Eurobaromètre de la Commission européenne publiait un sondage réalisé auprès de 7 515 habitants des 15 Etats de l’UE. Israël représentait pour 59% des Européens interrogés, la plus grande «menace pour la paix dans le monde»!L'interview complète @ Véronique Chemla (un blog indispensable)
Fin 2003, ces faits suscitèrent l’indignation. Une crise grave éclata entre la Commission européenne présidée par Romano Prodi et des organisations juives mondiales majeures."
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