mercredi 1 février 2012

Il y a 10 ans: des barbares décapitaient Daniel Pearl… et l'affaire Al Dura

Une des raisons de son enlèvement était aussi la fameuse affaire Al Dura, orchestrée par la chaîne de télévision publique française France 2 (les images de Mohamed Al Dura étaient diffusées en arrière plan, dans la vidéo plaidoyer de Daniel Pearl).

- Le père de Daniel Pearl demande à Sarkozy de dénoncer l’affaire Al Durah (2011)
- Anniversaire de la mort de Daniel Pearl - plaidoyer pour un journalisme responsable (2008)

Source: Elinor Cohen-Aouat – JSSNews

"Mon nom est Daniel Pearl. Mon père est juif. Ma mère est juive. Je suis juif."

Après son enlèvement en 2002, dans une vidéo enregistrée par ses ravisseurs, le juif américain Daniel Pearl, journaliste de profession, s’exprimait avec ces mots froids. Il fut bientôt décapité, en plein cœur du Pakistan.

Pearl, journaliste pour le Wall Street Journal, enquêtait sur les liens présumés entre Richard Reid, le terroriste à la «chaussure piégée», et Al-Qaïda. Croyant qu’il allait rencontrer le Sheikh Mubarak Ali Gilani dans un restaurant du centre-ville de Karachi, Pearl a été enlevé par le «Mouvement National pour la Restauration de la Souveraineté Pakistanaise». Les ravisseur ont immédiatement envoyé un ultimatum au gouvernement américain, appelant à la libération de tous les prisonniers pakistanais de Guantanamo. Une des raisons de son enlèvement était aussi la fameuse affaire Al Dura, orchestrée par la chaîne de télévision publique française France 2 (les images de Mohamed Al Dura étaient diffusées en arrière plan, dans la vidéo plaidoyer de Daniel Pearl).

Neuf jours plus tard, il fut décapité. Trois mois plus tard, sa femme Marianne accouchera de leur enfant à Paris.


Lundi 23 janvier marquait les dix ans depuis son enlèvement. Le 1er février, sa famille et ses proches se souviennent de la date anniversaire de son exécution par les barbares. Et bien qu’avec le temps son histoire soit tombée dans l’oubli pour beaucoup, elle reste néanmoins pertinente: les dix dernières années témoignent de son héritage, l’héritage des derniers mots d’un homme.

Deux ans après sa mort, les parents de Daniel Pearl ont rassemblé des lettres de soutien et d’empathie, pour les publier dans un recueil intitulé I Am Jewish: Personal Reflections Inspired by the Last Words of Daniel Pearl (Jewish Lights Publishing, 2004) – Je suis Juif : réflexions personnelles inspirées par les derniers mots de Daniel Pearl, - dans lequel les auteurs, artistes, politiciens, rabbins et autres, réagissaient à la tragédie avec des mots d’espoir, de courage et d’inspiration.

En 2009, conformément à une demande des parents de Pearl, les centres Habad et des synagogues à travers le monde ont consacré une ronde traditionnelle de danse pendant la fête juive de Simhat Torah, en hommage au journaliste assassiné. Dans un communiqué, le Dr Judea Pearl a exprimé le privilège et l’excitation «de savoir qu’à des milliers de kilomètres de distance, de la Thaïlande à la Russie en passant par Los Angeles, il y aura des jeunes juifs qui se souviendront de notre fils Daniel».

Une des histoires les plus poignantes s’est produite lorsque Ruth et Judea Pearl ont été invités en 2007 par le président George W. Bush, à l’allumage de la Ménorah pendant la fête juive de Hanoucca. La Ménorah était la même que celle emportée par les grands-parents de Daniel lorsqu’ils sont partis vivre en Israël en 1924.

1 commentaire :

prof a dit…

Une sale affaire. Du barbarisme à l'état pure. Et tout cela pour une affaire qui n'en était pas une. Un mensonge monté de toute pièce par un piètre journaliste français en collaboration avec des menteurs professionnels. Abominable!