Les vingt enfants pendus dans l'ancienne école de Bullenhuser Damm, à Hambourg, en Allemagne, pendant la nuit du 20-21 avril 1945, par les Nazis, pour effacer toute trace des expériences médicales par le médecin SS Kurt Heißmeyer au camp de concentration de Neuengamme:
Alexander Hornemann, 8 ans, Pays-Bas
Eduard Hornemann, 12 ans, Pays-Bas
Marek Steinbaum, 10 ans, Pologne
Marek James, 6 ans, Pologne
Walter-Jacob Jungleib, 12 ans, ex-Yougoslavie
Roman Witonski, 7 ans, Pologne
Roman Zeller, 12 ans, Pologne
Sergio de Simone, 7 ans, Italie
Georges André Kohn, 12 ans, France
Eduard Reichenbaum, 10 ans, Pologne
Jacqueline Morgenstern, 12, France
Surcis Goldinger, 11 ans, Pologne
Lelka Birnbaum, 12 ans, Pologne
Eleonora Witonska, 5 ans, Pologne
Ruchla Zylberberg, 10 ans, Pologne
H. Wasserman, 8 ans, Pologne
Lea Klygerman, 8 ans, Pologne
Rywka Herszberg, 7 ans, Pologne
Blumel Mekler, 11 ans, Pologne
Mania Altman, 5 ans, Pologne
@ L'Association des Enfants de Bullenhuser Damm
En avril 1945, les armées alliées ont déjà pénétré loin dans l’Allemagne nazie. L'issue de la guerre ne fait plus aucun doute, même s'il va falloir attendre le 8 mai pour que la capitulation inconditionnelle soit signée. À ce stade, ceux qui se savent coupables de crimes sont occupés à éliminer autant de preuves que possible.Lire l'article complet
À ce moment là, 20 enfants juifs entre cinq et douze ans se trouvent encore dans le camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg. Il y a dix filles et dix garçons, dont deux paires de jumeaux. Durant des mois, le médecin SS Kurt Heißmeyer a abusé d'eux comme cobayes pour ses expériences médicales: il a injecté aux enfants vivants des bacilles tuberculeux sous la peau et dans les poumons à l'aide de sondes. Il leur a ensuite chirurgicalement enlevé les ganglions lymphatiques. Au cours d'une interrogation en 1964, Heißmeyer déclarera qu'il n'y avait eu pour lui, "aucune différence fondamentale entre les juifs et les animaux de laboratoire."
Le 20 avril 1945, les enfants, ainsi que quatre des prisonniers adultes qui s'occupaient d'eux au camp, sont amenés dans un grand bâtiment à Hambourg, une ancienne école. C'est l'école de Bullenhuser Damm, qui sert d'avant-poste au camp de Neuengamme. Il est presque minuit quand ils arrivent. Parmi les adultes, deux docteurs français, Gabriel Florence et René Quenouille, ainsi que les hollandais Dirk Deutekom et Anton Hölzel. Le groupe est amené à la cave. Les adultes sont pendus à un tuyau au plafond dans la chaufferie. On injecte de la morphine aux enfants, puis, une fois endormis, on les pend aux crochets sur le mur. Le SS Johann Frahm doit peser avec le poids de son corps sur les enfants qui sont si maigres que le nœud ne peut pas se refermer autour de leurs cous. Dans un interrogatoire en 1946, Frahm dira qu'il a "accroché les enfants au mur comme des tableaux". Aucun d'entre eux n'a pleuré.
Le groupe suivant est ensuite pendu, 24 prisonniers de guerre soviétiques. Jusqu'aujourd'hui, on ignore leurs noms.
La vie suivit son cours à Hambourg, comme si le meurtre des enfants n'était jamais arrivé. L'école redevint une école, où les élèves n'apprirent jamais ce qui s'était passé dans la cave du bâtiment. On ne rechercha jamais les parents ou les familles des victimes, et les criminels furent vite oubliés. Seuls quelques ex-détenus du camp de concentration de Neuengamme vinrent chaque année apporter des fleurs à Bullenhuser Damm.
Lire également
l'article de Wikipedia:
Enfants de Bullenhuser Damm
l'article de Tom Gross:
THE CHILDREN OF BULLENHUSER DAMM
l'article:
Joachim Hirsch, 7 ans, exterminé à Auschwitz il y a 75 ans. Souvenons-nous. Et le témoignage de Tadeusz Borowsky
4 commentaires :
immondes personnages ! ils avaient sur leurs ceinturons "gott mit uns" des familles et ont vécu tranquillement après. j'espere qu'en mourant , ils auront eu de l'autre coté la punition divine que les humains n'ont pas su leur donner.
En effet...God mit une...alouah albar...même attitude
La justice des hommes n'a pas vraiment souhaité les punir. Nuremberg a plus condamné à de légères peines qu'au châtiment suprême le peu de nazis arretes. Beaucoup finirent leur vie sans le moindre remors. D'autres furent graciés et recommenceront une nouvelle vie aux USA qui leur fit pour certains une vie de rêve. Le Vatican a protege de nombreux officiers nazis et a organise leur fuite en amerique du sud par soutien idéaliste et/ou probablement une contre partie de biens spoliés voles. On a ete jusqu'à canoniser Pie XII ! L'histoire ne se réinvente pas au grand dam de "heros" de la dernière heure, mais surtout vrais collabos décorés en France de la Francisque. Honte a la France qui a entretenu, honoré de vrais ordures, allant jusqu'a en faire pour certains des ministres et même un president. La magistrature a eu elle aussi son lot de tristes personnages.
QQhant aux Polonaos, Ukrainiens, beaucoup ont ete bien pires que cecqu'ont ete les nazis !
Quant à l'Europe hier detruite et vaincue, reconstruite et peu rancunière, elle accueille aujourd'hui l'Allemagne comme un partenaire ami. Après tout, Le mal ne venait-il pas des Juifs ?
Les memoires sont courtes, et selectives.
Les Juifs, peuple deicide n'a eu que ce qu'il meritait disent encore certains, la haine antisémite est une flamme jamais éteinte.
Aujourd'hui, malgre les excuses de Mme A.Merkel ce qui exista reste encore a vif et demeure impardonnable, et non prescriptible. Sinon a quoi bon ces millions de morts ? Hommes Femmes et Enfants ?
Demain l'ennemi sera différent mais les juifs ne seront plus les seuls a subir. Les bourreaux d'hier deviendront aussi victimes mais de leur nouvel humanisme.
Une précision par rapport au commentaire de Patrick Royer :
"Gott mit uns" était utilisée par l'armée allemande depuis le 17ème siècle. Il était porté sur les ceinturons déjà pendant la première guerre mondiale. Ce "Gott mit uns" n'est donc absolument pas une devise nazie mais une survivance de traditions militaires anciennes.
D'ailleurs les SS, ici à l'œuvre, avaient abandonné ce solgan et arboraient, eux, la devise "Meine Ehre heißt Treue".
J'espère avec Patrick Royer qu'au seuil d'autre monde, leurs crimes ont été mis en lumière, qu'ils les ont amèrement regrettés et que justice a été faite à toutes les victimes.
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