"Tu vois, seuls les morts n'ont pas été éclaboussés par l'infamie de l'Holocauste. Il est pénible de porter le sceau d'une survie pour laquelle on n'a pas d'explication. Tu es resté là pour diffuser le mythe d'Auschwitz - tu es là comme une bête curieuse. On t'invite aux anniversaires, on filme ton visage indécis, ta voix hésitante, tu ne remarques même pas que tu es devenu un acteur de second plan dans un récit au goût douteux, tu vends ton histoire à bas prix, et, petit à petit, c'est toi qui la comprends le moins. ... Tu acceptes le repentir triomphal des discours commémoratifs, croyant que c'est toi qu'on célèbre, et tu remarques trop tard que ta prestation est terminée, qu'on n'a plus besoin de toi." (Imre Kertész, prix Nobel de littérature et survivant d'Auschwitz)
Femmes et enfants juifs hongrois arrivent au camp d'extermination
d'Auschwitz-Birkenau le 26 mai 1944 pour y être gazés
Avec la mort de Imre Kertész s'en est allé l'un des derniers (voire le dernier) des grands intellectuels européens juifs du 20e siècle. Franck Ferrand parle de lui avec beaucoup de talent.
Franck Ferrand retrace le destin miraculeux d’un adolescent rescapé d’Auschwitz et Buchenwald, devenu par la suite, un immense écrivain, jusqu’à recevoir le Prix Nobel de Littérature en 2002 : I’auteur hongrois Imre Kertész.
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http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/le-recit-dauschwitz-au-nobel-kertesz-le-triomphe-de-la-vie-2954884
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