lundi 19 février 2018

Raphael Lemkin, dont la famille était accoutumée aux pogroms mais ne croyait pas qu’elle pouvait être anéantie


France Inter, La Marche de l'Histoire:
"L’histoire de Lemkin est d’abord celle d’un enfant élevé en yiddish, dont la famille était certes accoutumée aux pogroms mais qui ne parvenait pas à croire qu’elle pouvait être entièrement anéantie. Son travail est commandé par un changement permanent d’échelle : d’un côté, les interrogations sur son frère, sa belle-sœur, ses amis, et, de l’autre, l’interrogation du crime absolu. On ne peut saisir l’inédit sans le mettre en rapport avec la poche de réalité dont on est familier.

En accumulant et en traitant sa documentation sur le régime nazi, Lemkin cherchait sans doute un soulagement à son chagrin personnel. Mais son but, en inventant le mot nouveau de génocide, était de raisonner en termes de groupes -humains, nationaux, religieux, voire politiques. Et de les placer sous la protection d’un droit international renouvelé."
L'invitée de Jean Lebrun est Annette Becker, historienne, professeur des universités à Paris Ouest Nanterre La Défense.  Pour écouter l'émission, Raphael Lemkin, la définition et la punition du génocide, veuillez cliquer ICI.

Philippe Sands, avocat franco-britannique:
"Lemkin, a practical idealist, believed that proper criminal laws could actually prevent atrocity.  In his view, the minorities treaties were inadequate, so he imagined new rules to protect 'the life of the peoples': to prevent 'barbarity', the destruction of groups, and to prevent 'vandalism', attacks on culture and heritage."
East West Street: On the Origins of Genocide and Crimes Against Humanity, Weidenfeld & Nicolson, 2016, p. 157.

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